Il ne pouvait que me plaire ce DunHuang. J’ai un gros faible pour les marginaux, les rois de la débrouille qui tentent de garder la tête hors de l’eau alors que la situation est des plus critiques. Des héros simples mais déterminés, plein de failles, fragiles et suffisamment lucides pour ne pas passer leur vie à se plaindre. Des pauvres types qui prennent ce qui se présente au jour le jour, des types qui savent ce que le mot précarité veut dire. J’ai adoré suivre cette errance dans les bas fonds de Pékin où chacun s’en tire comme il peut en flirtant en permanence avec l’illégalité. Rien de glauque ni de particulièrement violent mais un coup de projecteur réaliste sur une face sombre du « rêve chinois ».
DunHuang a « l’impression de vivre à l’écart, en périphérie ». Clairement, ce n’est pas qu’une impression. Malgré une histoire d’amour naissante, malgré la solidarité affichée entre marginaux, la solitude transpire à chaque page et le chacun pour soi règne en maître. Surtout ne pas se poser de question, se lever chaque matin sans penser au lendemain et faire une croix sur les illusions futiles, la philosophie de ces laissés pour compte n’a rien de zen, elle tient juste du pragmatisme le plus élémentaire.
Un roman qui se dévore et laisse en bouche un petit goût d’aigre-doux. J’ai quitté à regret DunHuang, j’aurais aimé l’accompagner davantage dans sa quête d’une vie meilleure. Mais j’ai apprécié arpenter avec lui les rues de la capitale chinoise et y découvrir un microcosme assez fascinant.
Pékin Pirate de Xu Zechen. Editions Philippe Rey, 2016. 205 pages. 17,00 euros.
Ah celui-là pourrait bien être pour moi :-) Pékin,la marge, ça me parle :-)
RépondreSupprimerChic, chic, chic !
SupprimerJe l'avais remarqué en librairie et le billet de Keisha m'avait confortée dans le désir de le lire. Tu viens d'enfoncer le clou !
RépondreSupprimerTant mieux !
SupprimerLa chine reste pour moi un pays assez mystérieux, que je connais mal, comme la littérature chinoise d'ailleurs.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup lu la littérature chinoise classique il y a quelques années.
SupprimerIl a tout pour me plaire ! J'ai du mal avec la littérature chinoise du genre Nobel de Littérature (j'ai zappé son nom !) mais celui-ci, je le sens mieux... ;-)
RépondreSupprimerIci l'écriture est très contemporaine et finalement très occidentale.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé; tu as raison, on reste avec un petit goût doux amer en bouche. la fin m'a surprise, et puis non, elle est parfaite.
RépondreSupprimerça ne pouvait pas se terminer autrement ;)
SupprimerJe l'ai terminé récemment, et j'en parlerai bientôt. Comme toi et Keisha, j'ai apprécié cette lecture qui est comme un instantané d'une certaine Chine aujourd'hui.
RépondreSupprimerCe n'est sans doute qu'une petite part de la Chine d'aujourd'hui mais j'ai adoré la découverte.
SupprimerEffectivement, vu ce que tu en dis, il ne pouvait que te plaire ce roman ! Et tu le "vends" bien ;-)
RépondreSupprimerJ'ai essayé du moins ;)
Supprimerje lirai ce livre, moi aussi j'aime lire le récit des cabossés de la vie , ils en disent tellement plus long sur la société que ceux qui réussissent
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec toi !
SupprimerUne lecture qui l'air d'offrir une vraie plongée dans la capitale chinoise.
RépondreSupprimerDans les ruelles obscures de la capitale chinoise.
SupprimerEt moi qui hésitais à le lire, je l'ajoute à ma WL ^^
RépondreSupprimerTu fais bien.
SupprimerA découvrir
RépondreSupprimerSans aucun doute.
Supprimerhum hum
RépondreSupprimerTentée ?
SupprimerTrès très clairement pour moi ! D'ailleurs, je l'avais déjà noté chez Keisha, ce qui me laisse la douce illusion de ne pas grossir ma LAL ce soir.:-)
RépondreSupprimerIl n'empêche que tu finiras pas le lire. Un jour :p
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