lundi 29 novembre 2010

Kenny et le Dragon

Kenneth est un jeune lapin qui vit avec ses parents dans une ferme près du village de Rond-le-Ruisseau. C’est un lapereau solitaire qui n’a pour un ainsi dire pas d’amis à part Georges, le libraire. Car Kenneth ne partage pas les amusements de ses camarades de classe. Il adore plus que tout lire et s’instruire.
Un soir, son père rentre à la ferme bouleversé. Il vient de voir sur la colline derrière chez eux un terrible dragon. Kenneth décide de se rendre sur place pour voir la bête de plus près. Il y découvre un dragon qui, loin des images monstrueuses que montrent les bestiaires fantastiques, est passionné de poésie, de littérature et de théâtre. Devenu son meilleur ami, Grahame le dragon doit faire face à l’animosité des villageois, terrorisés par la présence d’un monstre près de chez eux.

Kenny et le Dragon, est un roman pour les plus jeunes comme on en fait plus : plein d’altruisme, de gentillesse et de bonne volonté sans être moralisateur pour autant, même si on y souligne au passage l’importance de ne pas se fier aux apparences et de respecter les différences. Ce qui compte avant tout, c’est l’amitié. C’est aussi un hommage aux livres et à la lecture avec ce petit lapin qui n’aime rien tant que de se plonger dans un bon bouquin.

Tony Di Terlizzi s’est à l’évidence inspiré des plus grands classiques de la littérature enfantine anglo-saxonne. Si le lapin se nomme Kenneth et le dragon Grahame, ce n’est pas pour rien. Kenneth Grahame est l’auteur du Vent dans les saules, ce chef d’œuvre racontant les aventures des amis Rat, Taupe et Crapaud. On retrouve dans Kenny et le dragon cette même ambiance propre à la campagne anglaise : on pique nique au bord de l’eau, on devise sous les chênes, on dévale les collines à vélo… Un univers doucereux et bucolique dans lequel les enfants adorent se projeter.

L’ouvrage en lui-même est un bel objet : petit format au cartonnage et au papier épais, vernis sélectif sur la couverture et des illustrations en noir et blanc somptueuses. Un rien vintage mais quel plaisir de voir, à l’heure du numérique, des livres d’une telle qualité !

Un petit conseil avec les fêtes qui approchent : si vous connaissez un enfant de 7-8 ans qui adore lire, demandez-donc au Père Noël de lui apporter dans un même paquet Kenny et le Dragon et Le voyage de Théodore. Vous êtes sûr de faire un heureux.

Kenny et le Dragon, de Tony Di Terlizzi, Pocket Jeunesse, 2010. 148 pages. 11,95 euros. A partir de 7 ans si l’on est bon lecteur.




L’info en plus : Tony Di Terlizzi est le co-auteur des célèbres chroniques de Spiderwick dont une intégrale a été publiée il y deux ans par les éditions Pocket au moment de la sortie du film.

vendredi 26 novembre 2010

Comme Chi ou comme Chats !


C’est la première fois que j’utilise un jeu de mots pourri dans le titre d’une chronique. Mais l’occasion était trop belle. Cette semaine sortent deux BD consacrées à nos chers félins. La première est un manga pour jeunes lecteurs et se nomme Chi, une vie de chat tandis que la seconde est la suite d’une série franco-belge apparue au début de l’année et sobrement intitulée Chats !


Le chat et la BD, c’est une longue histoire d’amour. Depuis le Poussy de Peyo, les séries se sont multipliées. Garfield reste la plus célèbre. Du coté des mangas, on pourrait citer What’s Michael. Katz, de l’éditeur niçois Ange, est une série humoristique plus récente et particulièrement réussie. J’ai déjà parlé ici de Miss Annie ou, dans un tout autre genre, du Chat qui courait sur les toits. Bref, les exemples sont nombreux et j’en oublie sans doute des tonnes.


Chi est une jeune chatte qui se retrouve perdue dans un jardin public. Recueillie par un petit garçon et sa maman, elle va vite devenir la coqueluche de sa nouvelle famille. Les chapitres, tous très courts, s’enchaînent et passent en revue les moments importants de la vie d’un bébé chat. La nourriture, la propreté, les dégâts causés sur les meubles et le canapé, la première visite chez le véto… C’est tout simple, super mignon (je devrais dire kawaï !) et les enfants adorent.

Il faut dire que cette nouvelle série est publiée dans la collection Kids de Glénat, une collection dont le but est de faire découvrir le manga aux plus jeunes (dès 7-8 ans). Sens de lecture européen, graphisme épuré, couleurs à chaque page, très peu de texte, petit format qui tient bien en main, succession de scènes très faciles à suivre, tout est prévu pour que les enfants adhèrent et découvre la BD japonaise en douceur. Sauf le prix. Franchement, 10,55 € pour un manga de 168 pages, même en couleurs, c’est beaucoup trop. En dehors de ça, Chi est une très bonne surprise et ravira petits et grands amateurs de chats. Dernière précision, Chi signifie « pipi » en japonais. Ce nom n’est pas donné par hasard au chaton, il faudra lire ce premier tome pour en découvrir la raison.



Chi, une vie de chats T1, de Kanata Konami, Glénat, 2010. 168 pages. 10,55 euros.


Manon, Camille et Erika continuent dans ce second volume d’enchaîner les situations cocasses avec leurs félins respectifs. Pamplemousse le chasseur de papillons, Bouboule le gros glouton et Imnotep le fier chat de race s’en donnent à cœur joie. Les filles les emmènent en vacances sur l’île de Noirmoutier et entre la plage et les grandes ballades, personne n’a le temps de s’ennuyer.

Une série très Girly et pleine de fraîcheur, même si les gags se révèlent au final rarement drôles. Le dessin de l’italienne Paola Antista est vif, nerveux et très expressif. Mais l’impression générale reste mitigée. Si j’osais, je dirais que tout cela ronronne un peu et manque singulièrement de punch ! Du franco-belge classique et à mes yeux dispensable.


Chats ! T2 : Chats bada-bada, de Frédéric Brémaud et Paola Antista, Hugo BD, 2010. 48 pages. 9,95 euros.


L’info en plus : La série Chi compte 8 volumes et est toujours en cours au Japon. Les éditions Glénat ont prévu de sortir en France le tome 2 fin janvier et le tome 3 à la mi-mars 2011.

mercredi 24 novembre 2010

Le dernier des Mohicans

Nouveau Monde, 1757. La guerre entre Anglais et Français fait rage. Ces derniers, aidés de leurs alliés indiens, assiègent le fort Henry dans lequel est retranché le colonel Munro.
Les filles du colonel anglais, Alice et Cora, souhaitent rejoindre leur père. Magua, chef Huron en rupture de ban, se propose de les guider jusqu’au fort. Mais son but est d’enlever les deux jeunes femmes afin de les emmener dans sa tribu. Sauvées par œil de faucon, un coureur des bois anglais accompagné de deux guerriers Mohicans, Alice et Cora arrivent à destination au moment de la reddition de leur père. A nouveau capturées par Magua, elles ne devront leur salut qu’au courage d’Uncas, le dernier des mohicans.

Cromwell propose ici une adaptation très libre du roman de Fenimore Cooper. Il n’a choisi d’illustrer que les scènes les plus marquantes, faisant de son album une longue traque dans les bois. C’est un des points faibles de l’ouvrage. L’intrigue, trop décousue, est difficile à suivre. Mais l’important n’est pas là. Cette adaptation vaut essentiellement pour son incroyable démonstration graphique. Rarement on a vu une ambiance crépusculaire aussi bien rendue. Cromwell a utilisé une peinture acrylique, travaillant tous ses dessins à la brosse avant de les scanner et de faire un montage en double page par ordinateur. Les images, saturées de rouge, d’ocre ou de vert, offrent une lumière oppressante dont on ne saurait dire si elle est diurne ou nocturne. Dans une interview, Cromwell s’avouait passionné par l’expressionnisme allemand. La référence saute aux yeux tout au long de l’album. Autre influence revendiquée par l’auteur, le courant de l’Hudson River School créé par l’américain Thomas Cole.

Les indiens de Cromwell, au teint diaphane, sont secs et noueux comme des branches sur le point de rompre. L’atmosphère est à la fois tendue et onirique. La violence est tantôt brute, tantôt très poétique. On imagine le claquement des arcs, le bruit du Tomahawk fracassant un crâne. Et cette forêt : sombre, silencieuse, où les ombres se faufilent entre les arbres, prêtes à jaillir sur leur proie à tout moment.

Un album sauvage et beau, tout simplement.

Le dernier des Mohicans, de Cromwell, Soleil (Noctambule), 2010. 118 pages. 17,95 euros.



L’info en plus : A l’occasion des fêtes de fin d’année, les éditions Soleil proposent une version de luxe de l’album de Cromwell. Un ouvrage très grand format, orné de dorures au fer chaud dans une version agrémentée d’une vingtaine de pages supplémentaires, le tout au prix de 45 euros. Une belle idée de cadeau !



La BD du mercredi, chez Mango
Le challenge Pal sèche de Mo'
     

mardi 23 novembre 2010

Concours Tardi - Manchette : les résultats


Le concours Manchette / Tardi s’est terminé hier soir et les 3 gagnants sont connus.

Vous avez été plus de 600 à participer, ce qui est tout simplement incroyable !

Afin de réaliser le tirage au sort le plus neutre et le plus équitable possible, j’ai utilisé un petit logiciel qui se nomme The Hat. Pour ceux qui sont intéressés, toutes les informations concernant The Hat se trouvent ici : http://dojokart.forumpro.fr/tournois-amicaux-f6/logiciel-de-tirage-au-sort-t1839.htm (Merci à Mo’ pour le lien).

Avant de révéler les noms des gagnants, voici d’abord les bonnes réponses aux 3 questions :

Manchette et Tardi ont publié en 1978 un album aux éditions du Square. Quel est le titre de cet album qui vient d’être réédité par Casterman ? Griffon

Dans Le petit bleu de la côte Ouest, quel est le nom du personnage principal ? Gerfaut

Tardi s’est lancé dans l’adaptation d’un troisième roman de Manchette qui devrait sortir en 2011. Quel est le titre de ce roman ? Nada

Et maintenant, roulement de tambour… Les trois gagnants sont :

- Marc Faverot

- Paola Topetta

- Claude Siellet

La preuve en image ci-dessous :



Merci à tous d’avoir participé et à très bientôt puisque le prochain concours (avec toujours des BD à gagner) se déroulera d’ici une petite quinzaine de jours.

lundi 22 novembre 2010

Thomas Drimm T2 : La guerre des arbres commence le 13

Thomas Drimm est parvenu à détruire le bouclier anti-matière qui retenait les âmes des défunts sur terre afin de les utiliser comme source d’énergie. Mais si les morts peuvent enfin reposer en paix, la fin du bouclier signifie pour les États-Uniques le début des pires ennuis. Sans cette protection, le pays est envahi par les pollens toxiques envoyés par les végétaux qui semblent avoir programmé la destruction des humains. La guerre des arbres est donc déclarée. Et Thomas est une fois de plus au cœur d’un complot qui le dépasse…

J’ai lu les deux volumes à la suite et la différence de niveau entre le premier et le second est incroyable. Cette deuxième aventure est d’un ennui terrible, limite soporifique. C’est très long, trop long. Il n’y a quasiment plus d’action, plus d’humour et tous les personnages qui faisaient le sel du premier volume n’apparaissent qu’épisodiquement. Léo Pictone et Boris Vigor font de la figuration et Brenda joue un petit rôle dans les soixante dernières pages mais elle a perdu toute sa gouaille et son coté subversif. L’ouvrage est truffé de considérations politico-philosophiques barbantes et Thomas est devenu agaçant à force de se poser toujours les mêmes questions : et si j’étais manipulé ? Et dois-je faire confiance à untel plutôt qu’à untel, oui mais si c’est le cas, ça veut dire que peut-être… On a envie de lui dire, arrête de te prendre la tête, décide toi une fois pour toute et avance, bon sang !

Il faut reconnaître que tout cela est bien écrit. C’est au niveau de l’intrigue qu’il y a un vrai problème. Plusieurs passages m’ont semblé tenir davantage du remplissage que d’une nécessité pour faire avancer l’histoire. Comme si Didier Van Cauwelaert avait dû trouver quelque artifice pour atteindre les 300 pages et ne pas sacrifier la sacro-sainte trilogie qui est devenue la norme de tout bon cycle de littérature jeunesse qui se respecte. Peut-être que je me trompe, mais c’est vraiment le sentiment que j’ai eu à plusieurs reprises au cours de la lecture, notamment lors de l’épisode où Thomas et son père se retrouvent dans la forêt sacrée. Le père justement, qui devient le second personnage principal du récit est très fade depuis qu’il est devenu sobre. Je le préférais largement en alcoolo. Il était certes aigri mais aussi très lucide sur la situation politique des États-uniques. Il perd dans ce second volume toute sa causticité, rentrant en quelque sorte dans le moule. Et que dire du cliffhanger final ? C’est une pirouette pour annoncer une suite qui n’a pas lieu d’être. Juste une belle occasion d’exploiter le filon.

Bref, vous l’aurez compris, ce second volume frôle le ratage total. Une très grosse déception.


Thomas Drimm T2 : la fin du monde tombe un jeudi, de Didier Van Cauwelaert, Albin Michel, 2009. 392 pages. 17 euros. Dès 13 ans.

L’info en plus : On nous l’annonce à la dernière page : Thommas Drimm revient dans Le temps s’arrête à midi cinq. Évidemment. Le dogme de la trilogie se doit d’être respecté. Dans le cas contraire, Thomas Drimm ne pourrait être reconnu comme une véritable œuvre de littérature jeunesse accomplie. Personnellement, ce sera sans moi.


Un ganrd merci à Livraddict et aux éditions Albin Michel pour ce partenariat.

vendredi 19 novembre 2010

Les voyages de Théodore T1 : Le Mont des Brumes

Théodore Chipmunk est un jeune écureuil qui vit paisiblement dans la forêt sauvage. Passionné par les contes et les légendes, il est persuadé que les humains ont existé autrefois, même si ses proches lui affirment le contraire. Lorsque son refuge est frappé par une terrible inondation, Théodore est emporté par les flots et atterrit dans la Cité des ruines, une ville humaine à l’abandon dans laquelle vivent d’étranges animaux dont une terrible Dragonne qui fait régner la terreur parmi les habitants. Théodore y rencontre successivement le Porc-épic Ferdinand et l’Ourse Olive qui deviendront ses amis. Olive finalise la réparation d’une machine volante qui doit lui permettre de rentrer chez elle sur le Mont des Brumes. Les trois comparses s’embarquent pour une aventure palpitante qui leur fera notamment découvrir le dernier humain vivant sur terre…

Première réflexion en refermant l’ouvrage : c’est mignon tout plein. Des héros positifs, une indéfectible amitié, quelques réflexions écologiques saupoudrées avec parcimonie, le tout enrobé d’un nappage dégoulinant de bons sentiments. La recette fonctionne à merveille. Il est évident que les bons lecteurs dès huit ans vont se régaler en dévorant les aventures de Théodore et de ses acolytes.

Du point de vue formel, l’originalité tient ici dans l’alternance entre chapitres en prose et chapitres en bande dessinée. Le trait de Jon Buller est simple et efficace. Il sait croquer les animaux avec justesse. On pense parfois au Petit-Ours de Maurice Sendak. La bichromie donne un petit cachet vintage du meilleur effet. Si l’on rajoute le cartonnage épais et la superbe jaquette aux liserés dorés, on se retrouve avec un bel objet-livre fort agréable à manipuler, même pour les petites mains.

Une très bonne production jeunesse que certains trouveront peut-être trop lisse ou trop gentillette. Le principal est que les enfants y trouvent leur compte. Et de ce coté-là, je ne me fais pas trop de soucis.

Les voyages de Théodore, tome 1 : Le Mont des brumes, de Susan Shade et Jon Buller, Bayard Jeunesse, 2009. 248 pages. 14,50 euros. A partir de 8 ans si l’on est bon lecteur.




L’info en plus : Le second tome des aventures de Théodore vient de sortir en France sous le titre, L’île de Faravole. Le troisième et dernier est paru aux USA en juillet 2009. A découvrir chez nous l’automne prochain, toujours aux éditions Bayard.

 

jeudi 18 novembre 2010

Sélection officielle Angoulême 2011


Ça y est, les différentes sélections pour Angoulême 2011 sont connues.

Il y a 3 grandes catégories :

La sélection officielle : http://www.bdangouleme.com/competition-officielle

La sélection patrimoine : http://www.bdangouleme.com/competition/selection%20patrimoine%202011/23

La sélection jeunesse : http://www.bdangouleme.com/competition/selection%20jeunesse%202011/24


Petit tour d’horizon et point de vue forcément subjectif et très souvent de mauvaise fois :

La sélection officielle :

Pour la sélection officielle, on est toujours entre « l’hyper-pointu-underground » et le « moyennement-grand-public-pour-montrer-que-la-sélection-officielle-n’est-pas-non-plus-réservée-aux-intellos-et-qu’on-peut-laisser-une(petite)place-à-l’amateur-pas-forcément-éclairé ».

Résultat ? Y a à boire et à manger, comme d’hab. Déjà, sur les 58 titres de cette sélection, il y en a plus de la moitié que je ne connais pas du tout. Pour les autres, je salue la présence de l’excellent Walking Dead et de la superbe série Il était une fois en France qui mérite vraiment d’être soutenue. Saluons aussi le polar picard De briques et de sang (désolé, c’est ma fibre régionale qui parle) et le très réussi Quai d’Orsay. En terme de qualité pure, Le château de sable de Frédéric Peeters me semble loin devant.

Mais si je devais lancer les paris pour les récompenses, je mettrais un petit billet sur Daniel Clowes. Typiquement un auteur et une œuvre faits pour être au palmarès d’Angoulême. Ou alors Pluto, le manga d’Urasawa qui a fait le buzz cette année.

Je note aussi au moins deux erreurs de casting. Manabé Shima de Florent Chavouet qui pour moi est un carnet de voyage mais pas du tout de la BD (même si je me suis régalé en le lisant) et le Bambou de Gaëlle Alméras. Je me réjouis de voir les éditions Diantre dans la sélection officielle mais on ne me fera pas croire qu’il n’y avait pas mieux à mettre parmi toute la production BD de cette année 2010.

La sélection patrimoine :


Alors là, normalement, il n’y a pas photo. Terry et les pirates et Jerry Spring sont loin devant. En espérant que le talent du très grand Jijé soit reconnu à sa juste valeur.

La sélection jeunesse :

Une sélection très intéressante, variée et riche. J’ai adoré Petit Pierrot et pour moi Seuls est la meilleure série jeunesse actuelle. Pour le reste, Le secret du papillon est un bon premier tome, Akissi m’a déçu, le nouveau Spirou du duo Yoann et Vehlmann ne m’a pas emballé, j’ai pas tout compris à Cœur de papier, Prunelle la fille du cyclope n’est pas encore sorti, Game Over reste du Game Over, c'est-à-dire une série d’humour mécanique sans véritable profondeur et Ernest et Rebecca est un très bon titre pour les plus jeunes. Reste les deux poids lourds Naruto et Détective Conan. Des incontournables de la BD jeunesse actuelle dont les chiffres de vente parlent pour eux.

Un pronostic ? Naruto pour la logique et Akissi pour la surprise.

Voila, c’est mon avis et je le partage ! N’hésitez à venir me dire ce que vous pensez de ces sélections dans les commentaires, je serais ravi de connaître votre point de vue.

mercredi 17 novembre 2010

Fais péter les basses, Bruno !

Slimane est un jeune africain doué pour le football. Embobiné par un agent véreux, il arrive en France dans la soute d’un cargo, sans argent et sans papiers.
Zinedine sort de taule. Il a un plan pour se faire un max de fric : braquer un fourgon de la Brink’s avec l’aide de vieux truands rangés des voitures. Mais si le casse se passe bien, il y a embrouille au moment de se partager le magot.
Que vient faire Slimane dans cette galère ? Il débarque comme un cheveu sur la soupe et sera impliqué jusqu’au trognon dans cette histoire pleine de gouaille et de truculence.

Baru s’amuse. Pour lui, cet album sonne comme une récréation, un divertissement nécessaire après la publication de son précédent ouvrage, le très très sombre Pauvres zhéros. Dans Fais péter les basses, Bruno, il oppose deux mondes. Celui des caïds de cités cherchant à se lancer dans le grand banditisme et celui de truands à l’ancienne que Lautner et Audiard n’auraient pas reniés. Pas de place ici pour les demi-sel sans saveur. On fait dans le fort en gueule qui a du tempérament. L’album contient une belle galerie de personnages qui, au final, se révèlent tous plus ou moins attachants. Même les plus demeurés des porte-flingues apparaissent parfois sympathiques.

Au cœur de ce polar déjanté, on trouve la dimension sociale chère à l’auteur : les sans papiers, les petits bleds de province où la classe ouvrière tente d’exister, le match de foot du dimanche qui finit souvent en pugilat…

Le trait de Baru se reconnaît au premier coup d’œil. C’est brut de décoffrage. Ses marlous sur le retour ont par exemple des trognes inoubliables. Sans parler des décors et du choix des couleurs qui créent une ambiance parfaitement adaptée au propos.

Seul petit bémol dans ce concert d’éloges, le rythme endiablé de cette comédie policière offre par moment des concours de circonstance un peu tirés par les cheveux. Et même si on veut déguster l’ensemble avec délectation, l’album se lit trop vite ! Mais ne gâchons pas notre plaisir. Un nouveau Baru est toujours le bienvenu dans une bédéthèque.

Fais péter les basses, Bruno ! de Baru, Futuropolis, 2010. 124 pages. 20 euros.


L’info en plus : Depuis qu’il a remporté le Grand Prix à Angoulême au début de l’année, Baru a vu nombre de ses albums précédents réédités. Rien que cet automne, les éditions Casterman rééditent Quéquette Blues (1ère édition en 1984) et Le chemin de l’Amérique (1ère édition en 1990) tandis que Dupuis ressort de ses tiroirs une intégrale de l’Enragé (1ère édition en 2004). Voila un Grand Prix qui aura permis de mettre un sérieux coup de projecteur sur une œuvre majeure encore trop méconnue.






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lundi 15 novembre 2010

Le fabuleux amour d’Aucassin et Nicolette

Aucassin et Nicolette est une chantefable du XIIIéme sicècle. C’est l’histoire d’Aucassin, fils du Comte de Beaucaire et de sa bienaimée Nicolette, jeune femme achetée aux Sarrasins mais qui est en fait la fille du roi de Carthage. Leur amour est impossible car le jeune homme est issu d’une famille chrétienne et la demoiselle considérée comme musulmane. A l’époque, le récit de leur amour contrarié était sans doute récité et mimé par un jongleur. Il mêlait les vers et la prose, alternant tableaux poétiques et scènes burlesques.

Dans cette adaptation théâtrale pour les plus jeunes, Sylvaine Hinglais et l’illustrateur Tom Schamp racontent l’arrivée des jouvenceaux sur l’île du roi Torelore après le naufrage du navire à bord duquel ils s’étaient enfuis. Il y a six tableaux en tout mettant en scène le roi, la reine, Aucassin, Nicolette et Merliflette, la femme de chambre du roi. Le ton se veut léger, ingénu et drôle tout en abordant des thématiques très modernes telles que la tolérance ou la stupidité de la guerre.

Les tableaux illustrés de Tom Schamp sont sublimes. On pense au Douanier Rousseau et à l’art naïf. Les couleurs sont éclatantes et les détails fourmillent. Quand au texte, il peut très bien être joué par toute la famille : papa fait le Roi et Aucassin, maman joue la Reine et les enfants se partagent les rôles de Nicolette et Merliflette. Pour les enseignants, c’est aussi le genre de lecture-spectacle que l’on peut très facilement mettre au point avec les élèves.

De plus, l’ouvrage en lui-même est un très bel objet-livre présenté dans un format à l’italienne avec un rabat aimanté qui maintient les pages. Sans compter que le prix est raisonnable pour une telle qualité d’édition. Bref, vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur que je vous recommande chaudement.

Le fabuleux amour d’Aucassin et Nicolette, de Sylvaine Hinglais et Tom Schamp, Albin Michel jeunesse, 2010. 36 pages. 15,00 euros. A partir de 8 ans.


L’info en plus : Tom Schamp est un illustrateur belge. Il a notamment réalisé pour les plus petits un magnifique Carnavalphabet, défilé joyeux et haut en couleur des 26 lettres de l'alphabet déguisées, de A, qui rit aux éclats, à Z, qui arrive bon dernier quand le carnaval est terminé.

vendredi 12 novembre 2010

Les Sisters T5 : Quelle chouchoute !

Wendy et Marine sont des Sisters. Wendy, c’est la pré-ado qui aimerait bien vivre sa vie sans avoir constamment son boulet de petite sœur dans les jambes. Marine, c’est la cadette. Une pile électrique qui n’arrête pas une seconde, qui gesticule et parle trop fort. Pour elle, sa grande sœur est un exemple. Mais c’est aussi une complice, une confidente ou parfois un souffre douleur, tout dépend du contexte ! Au menu de ce cinquième volume, du grand classique : prises de bec à répétition, décalage constant entre l’insouciance de Marine et les préoccupations adolescentes de Wendy (les garçons !!!), running gag autour du journal intime de l’ainée, expressions impayables de la cadette (sa sœur a des idées de génisse et met au point des plans nikol crème)… Bref, les habitués ne seront pas dépaysés. Avec toujours en filigrane et malgré les apparences beaucoup de tendresse et d’amour entre ces chipies.

Si vous êtes les heureux parents de deux adorables gamines, l’une préado et l’autre un peu plus jeune, certaines situations auront pour vous un air de déjà vu. Et si vous avez une sœur qui vous a cassé les pieds pendant votre enfance, cette série vous rappellera à coup sûr quelques souvenirs.

Le dessin de William est toujours aussi réussi : des cadrages ultra dynamiques, beaucoup de mouvement et une grande expressivité des visages, le tout agrémenté de couleurs pastels impeccables.

Voila une série pleine de fraîcheur, drôle, jamais méchante et qui sent le vécu à plein nez. Les enfants adorent et les parents peuvent y jeter un œil, ils ne devraient pas être déçus. A noter que la première édition de ce nouvel album contient en bonus 8 pages des Super Sisters, un Spin off dans lequel les Sisters deviennent de super héroïnes combattant dragons, sorciers, robots géants et animaux mutants. Le premier tome de cette nouvelle série sera dans les bacs en juin 2011.

Les Sisters T5 : Quelle chouchoute !, de Cazenove et William, éditions Bambou, 2010. 48 pages. 9,95 euros. Dès 8 ans.




L’info en plus : Pour les jeunes lecteurs préférant le roman à la BD, les Sisters se déclinent maintenant en livre de poche. Le premier volume de cette novelisation est paru au mois d’avril et s’intitule Exposé grandeur nature. C’est toujours édité par Bamboo au prix de 5,95 euros. 86 pages, à partir de 8 ans.



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jeudi 11 novembre 2010

Concours Tardi - Manchette : 3 BD à gagner

Pour fêter la sortie du nouveau Tardi (La position du tireur couché, j'en parle ici), je vous propose un petit concours vous permettant de gagner un exemplaire du Petit bleu de la côte Ouest, première adaption d'un roman de Manchette par Jacques Tardi.



Le concours est simplissime : 3 questions, 3 bonnes réponses et le tour est joué. Les gagnants seront départagés par tirage au sort. Il y a trois exemplaires en tout à gagner.

Allez hop, voici les questions :

Manchette et Tardi ont publié en 1978 un album aux éditions du Square. Quel est le titre de cet album qui vient d’être réédité par Casterman ?

a) Griffon
b) Griffu
c) Griffé

Dans Le petit bleu de la côte Ouest, quel est le nom du personnage principal ?

a) Gerfaut
b) Tarpon
c) Terrier

Tardi s’est lancé dans l’adaptation d’un troisième roman de Manchette qui devrait sortir en 2011. Quel est le titre de ce roman ?

a) Fatale
b) Iris
c) Nada

Vous avez jusqu'au dimanche 21 novembre 2010 à minuit pour participer. Les réponses sont à envoyer à l'adresse suivante : dunebergealautre@gmail.com

Les belges, les suisses, les québecois et tous les membres de l'union europénne peuvent participer.


mercredi 10 novembre 2010

La position du tireur couché

Martin Terrier est un tueur à gages. Sa dernière mission achevée dans une ruelle de Liverpool, il rentre à Paris pour annoncer à son employeur qu’il se retire définitivement. Son but est de repartir dans son village natal où, pense-t-il, un amour de jeunesse l’attend. Mais de vieilles rancœurs et une sombre machination vont contrarier ses plans.

Quand Tardi adapte Manchette, il faut s’attendre à déguster un petit noir très serré à l’amertume bien prononcée. Ne cherchez pas ici de héros au grand cœur, il n’y a que de pathétiques losers. Martin Terrier le tueur est surtout un pauvre gars naïf, stupide, incapable de s’en sortir avec les filles. Et que dire des autres personnages. Tous, absolument tous, sont au mieux antipathiques, au pire d’infâmes salauds. Même les femmes ! Pas un pour rattraper l’autre.

Dans une lettre adressée à son ami Pierre Signac datant de 1977 et reprise au début de l’album, Manchette écrivait à propos de son roman : « […] une histoire de tueur absolument sans intérêt intrinsèque, uniquement un exercice technique de mon point de vue. » La position du tireur couché relève donc de la mécanique de précision. Tout s’enchaîne pour aboutir à cette fin où le « héros » est plus pitoyable qu’il ne l’a jamais été. Pour Tardi, la difficulté était là : ne pas dérégler cette horlogerie en respectant au maximum le texte original. Et le challenge est relevé avec brio. Les 40 premières pages ronronnent un peu (trop de récitatifs qui nuisent à la fluidité du récit) mais la seconde partie est beaucoup plus prenante.

Pour le dessin, pas de surprise, Tardi fait du Tardi. Un noir et blanc maîtrisé, des trognes qu’on reconnaît au premier coup d’œil, quelques balades dans les rues de Paris ou à la cambrousse pour les décors. Les scènes ultra-violentes sont retranscrites avec froideur. Pas de théâtralisation, c’est net et précis : les os craquent, le sang coule, les cadavres s’accumulent… Le trait est parfait pour retranscrire le désespoir qui traverse l’œuvre de Manchette. Pas une once d’humanité, juste des hommes et des femmes dépassés par les événements.

Rein à rajouter, ce Tardi-là me plaît. Autant je n’ai jamais accroché avec Adèle Blanc-sec, autant je ne suis pas fan des titres sur 14-18, mais pour les adaptations, c’est toujours du très bon. Le Cri du peuple avec Jean Vautrin est monumental et les Nestor Burma sont tous excellents. Bref, vous l’aurez compris, je recommande chaudement cet album à tous les amateurs de polar en général et de Manchette en particulier. Même si je me doute qu’ils n’ont pas besoin de mon avis pour être convaincus.

La position du tireur couché, de Tardi et Jean-Patrick Manchette, Futuropolis, 2010. 100 pages. 19 euros.



L’info en plus : Les éditions Casterman rééditent l’album Griffu, première collaboration du duo Tardi/Manchette. Publié initialement en 1978, Griffu raconte les déboires d'un conseiller juridique embarqué dans une histoire de gros sous qui finira dans une mare de sang...




La BD du mercredi, c'est chez Mango

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lundi 8 novembre 2010

Thomas Drimm T1 : La fin du monde tombe un jeudi

Thomas Drimm est un préado normal avec pour seuls problèmes des parents qui se disputent et quelques kilos en trop. Mais sa vie bascule le jour où il tue accidentellement avec son cerf volant le professeur Pictone, l’un des plus éminents savants du pays. Parvenant à dissimuler le corps, Thomas a la surprise de voir le scientifique se réincarner dans son ours en peluche. Et le professeur Pictone de lui annoncer qu’il est désormais le seul être vivant capable de sauver le monde… Petite précision qui a son importance, Thomas vit dans une société où le gouvernement possède le contrôle total de chaque individu grâce à une puce implantée dans le cerveau. Le jeu est devenu la seule religion et les États-Uniqes sont le dernier pays existant au monde. Entre complot gouvernemental, premiers émois amoureux et course contre la montre, Thomas va devoir grandir bien plus vite qu’il ne l’aurait sans doute jamais souhaité.

Il est rare de voir de célèbres écrivains pour adultes « s’abaisser » à écrire pour la jeunesse. Didier Van Cauwlaert le fait avec maestria en proposant aux jeunes lecteurs un texte trépidant, plein d’humour mais également assez exigeant d’un point de vue formel. Le roman est rédigé à la première personne. C’est Thomas Drimm lui-même qui raconte ses déboires. Et le ton colle parfaitement à celui d’un ado dépassé par les événements.

Pour le reste, les personnages constituent à l’évidence le point fort de ce premier tome. Tous sont parfaitement campés : du vieillard devenu ours en peluche à la mère hystérique en passant par le père désabusé et alcoolique, sans oublier Brenda, top modèle sur le retour ou Boris Vigor, un ministre dont le QI ne doit pas être supérieur à celui d’une tasse à café. Il n’y a aucune personnalité « creuse ». Toutes ont été franchement bien pensées et ce carambolage entre des personnages si forts donne tout son sel à l’aventure. Et que dire de la société imaginé par le prix Goncourt 1994. Là encore, il fait très fort. Rendre crédible une telle organisation sociale est une gageure qu’il relève haut la main. Et force est de reconnaître qu’au-delà du sourire que cela engendre, ça peut aussi faire froid dans le dos. Mais c’est là que le bas peut blesser pour les jeunes lecteurs qui ne saisiront peut-être pas toute les subtilités « politiques » du texte.

D’ailleurs Thomas Drimm est-il vraiment un roman jeunesse ? Peu importe. Chacun y trouvera son compte. Pour les adultes, les clins d’œil à l’évolution de notre propre société sont jubilatoires. Pour les enfants, c’est l’aventure avec un grand A et la découverte d’un roman d’initiation furieusement moderne et très parlant. Plusieurs niveaux de lecture donc, mais aussi et surtout un vrai plaisir pour tous, de 12 à 112 ans, comme le précise la 4ème de couverture.

Lu dans le cadre du Prix littéraire des bloggeurs.

Thomas Drimm T1 : la fin du monde tombe un jeudi, de Didier Van Cauwelaert, Albin Michel, 2009. 392 pages. 17 euros. Dès 13 ans.

L’info en plus : Didier Van Cauwelaert est un talentueux touche à tout. Il a notamment créé une pièce de théâtre intitulée Le Rattachement qui met en scène Napoléon III et l’impératrice Eugénie au moment de l’union de la ville de Nice à la France en 1860. La pièce s’est jouée à Nice du 12 au 20 juin 2010 avec notamment la présence sur scène d’Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Samuel Labarthe. Le texte est disponible en librairie (éditions Albin Michel) au prix de 10 euros.

samedi 6 novembre 2010

Chouette, la suite vient de sortir !

J'ai présenté beaucoup de premiers tomes au cours de cette année. Depuis début octobre, quelques séries se sont enrichies d'un nouveau volume. Petit tour d'horizon :


Dr Slump T6 : ultimate edition
Résumé : Aralé, la jeune fille aux lunettes imposantes, rencontrée par Sangoku dans la série Dragon Ball, est le personnage principal de cette série, dont l'action se situe au village Pingouin.

Mon avis : Déjanté, scatologique, totalement délirant. Un must du manga d'humour. Indémodable.
J'en ai parlé ici.


Echo T3 : course poursuite
Résumé : Pourchassée par un psychopathe qui dispose des mêmes pouvoirs qu'elle, Julie s'enfuit dans le désert, accompagnée de Dillon. Elle cherche à établir un lien entre le projet Phi, les visions prophétiques de sa soeur et Ivy Raven.

Mon avis : un excellent comics en noir et blanc. Une des meilleures surprises de l'année. J'en ai parlé ici.
 
 
 
 


Empowered T3
Résumé : La plus vulnérable des super-héroïnes apprend à son grand désarroi qu'une autre super-héroïne risque bien de lui voler la vedette. Et qu'elle en fait une affaire très lucrative. Quant à son sbire adoré, il en sait peut-être un peu trop sur ses habitudes coupables... la nuit. Heureusement qu'il y a le karaoké, et Ninjette quand elle n'est pas trop occupée à échapper aux ninjas qui veulent sa peau.

Mon avis : Encore un comics n noir et blanc du grand Adam Warren. Une série complètement barrée à l'humour plutôt gras. J'en ai parlé ici.
 

Mr Blaireau et Mme Renarde T4 : Jamais tranquille
Résumé : L'hiver approche, c'est pourquoi monsieur blaireau, madame renarde et leur famille préparent leur maison avant l'arrivée du grand froid. Cependant les blaireaux et les renards ne vivent pas l'hiver de la même manière. Madame renarde veut initier sa fille à la chasse, tandis que les blaireaux profitent de l'hiver pour dormir.

Mon avis : la meilleure série pour les 7-9 ans qui découvrent la BD. Indispensable ! J'en ai parlé ici.
 


Le Narval T2 : Terrain vague
Résumé : Robert Narval et son équipe de plongeurs de l'agence Bloodshift parcourent le monde pour des missions parfois dangereuses. Dans ce second volume, l'action se déroule dans le désert, à Cuba, dans les égouts de Paris...

Mon avis : une nouvelle série d'aventures en histoires courtes. Pas révolutionnaire mais très agréable à lire. J'en ai parlé ici.
 
 
 
 

Scalped T2 : Casino Boogie
Résumé : Depuis son retour dans sa réserve indienne Dashiel Bad Horse s'est mis au service de Red Crow, chef de la police et de la mafia locale. C'est une soirée spéciale pour la réserve de Prairie Rose : le casino Crasy Horse ouvre ses portes.

Mon avis : Encore un comics. Pour moi, c'est clairement la BD de l'année. Un polar crépusculaire dans une réserve indienne gangrenée par la corruption, la violence et l'alcool. Monumental ! J'en ai parlé ici.



Une sacrée mamie T8
Résumé : 1958, Hiroshima. A cette époque, il est difficile pour une jeune femme d'élever seule ses deux fils. Elle décide de confier le plus jeune, Akihiro, à sa mère. C'est dur de quitter la ville pour la campagne sans y être préparé. Mais le petit garçon s'habitue vite à sa nouvelle vie au grand air. Suivant l'exemple de sa mamie débrouillarde, il apprend à s'adapter à toutes les situations.

Mon avis : Toujours un plaisir de retrouver Akihiro, sa grand mère et ses copains. Plus que 3 tomes avant la fin définitve de la série. Snif  !
J'en ai parlé ici.