Ah, la douceur de la
campagne anglaise ! Une petite communauté installée au pied d’une colline, à Sparroswick. Dans la lande toute proche, le petit Abie, quatre
ans, découvre un cadavre au milieu des fougères et des rhododendrons. Le
cadavre, c’est Harry, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va devenir
une sacrée charge pour les membres de la communauté. C’est d’abord le capitaine
qui pense l’avoir tué accidentellement alors qu’il chassait le lapin. Cherchant
vainement un coin où cacher le corps, il tombe nez à nez avec Miss Graveley,
une vieille fille en mal d’amour qui lui assure qu’elle ne le dénoncera pas à
la police. Mais le calvaire du capitaine ne fait que commencer puisqu’il va peu
à peu croiser chacun de ses voisins en traînant le corps : Jenifer, La
mère d’Abie, dont Harry n’était autre que le mari, Sam, un jeune peintre
mégalo, Mark Douglas, coureur invétéré qui ne s’intéresse qu’aux blondes
généreuses et Miss Wiggs, propriétaire du seul magasin du coin. Petit à petit,
Harry va passer de mains en mains. Un vagabond va même lui piquer ses
chaussures. Enterré et déterré à maintes reprises, le mort va créer des liens
entre tous ceux qui vont l’approcher de trop près. Quand on constate qu’il n’a
pas été tué par balles, chacun se découvre de bonnes raisons d’être accusé du
meurtre. Une solidarité de façade s’organise alors pour que le secret reste
bien gardé…
Malgré son titre, ce
roman n’est pas un polar. Plutôt un vaudeville à l’anglaise bien barré avec des
personnages haut en couleur et des situations farfelues à souhait. C’est l’humour
so british que j’aime tant depuis la découverte du Wilt de Tom Sharpe. Quiproquos,
dialogues un brin surréalistes, gags et rebondissements en cascade s’enchaînent
à un rythme effréné, l’intrigue se déroulant en quelques heures seulement. Une
lecture vraiment divertissante, pas prise de tête pour deux sous. Idéale pour
démarrer les vacances du bon pied.
Ce roman a été adapté au
cinéma par Alfred Hitchcock en 1955. Un film atypique pour le maître du suspens
puisqu’ici c’est l’aspect comique qui domine. Et pour la petite histoire, c’est
Shirley MacLaine qui tenait le rôle de Jenifer, la maman sexy du petit Abie.
Mais
qui a tué Harry ? de Jack Trevor Story. Cambourakis,
2013. 156 pages. 9 euros.
Je me souviens bien du film! Et je vois que le roman ressort. British, chic chic!
RépondreSupprimerPas vu le film. Et je ne sais pas si le roman avait déjà été traduit.
SupprimerJe connais le film mais je ne connaissais pas cette maison d'édition qui a la bonne idée de ressortir ce livre, merci.
RépondreSupprimerTrès bon éditer Cambourakis (et ils font aussi de la BD^^).
SupprimerCa me tenterait bien : du barré à la française (ou à la belge), bof bof) mais du british... why not !
RépondreSupprimerJe suis un peu comme toi, l'humour franc-belge, j'ai du mal, alors que l'anglais ça passe très bien.
SupprimerJ'ai du voir le film. C'est une impression où je ne te sens pas plus emballé que ça ?
RépondreSupprimerC'est pas que je sois pas emballé, c'est juste que c'est très divertissant sans être un chef d'oeuvre. Pas de la grande littérature, quoi...
SupprimerJe ne résiste pas à l'humour british... qui me fait me bidonner avec un rire très français! ;-) Noté!
RépondreSupprimerTant mieux, c'est un titre qui mérite le coup d’œil.
SupprimerÇa semble vraiment très chouette! Je garderai l'oeil ouvert car je suis sûr que j'apprécierais!!
RépondreSupprimerEn tout cas le récit est très bien construit.
SupprimerBien tentant, je note. Et au final, sait-on qui a tué Harry ?
RépondreSupprimerQui a tué Harry ? Ah, ah, surprise...
Supprimerje me méfie des romans trop décalés ... je me souviens du "tueur hypocondriaque" , ça me séduit et puis ça me lasse assez vite quand les procédés sont trop répétitifs , et peut-il en être autrement quand on démarre avec ce genre de procédé
RépondreSupprimerLuocine
Là ce n'est pas si décalé que ça, on ne tombe pas dans le gros loufoque proche de l'absurde.
SupprimerÇa me plairait, c'est sûr. Je note celui-ci et l'autre dont tu parles aussi et que je ne connais pas non plus: Wilt de Tom Sharpe
RépondreSupprimerWilt c'est un régal (toute la série existe en poche chez 10/18).
SupprimerJe me souviens que je n'avais pas trop aimé le film, trop barré pour moi.
RépondreSupprimerJe crois que maintenant j'aimerais bien voir le film pour comparer.
SupprimerJ'adore le film et j'ai été ravie de voir qu'il était réédité. J'ai hâte de le lire.
RépondreSupprimerOui, c'est une bonne idée cette réédition.
SupprimerPas vu le film (honte à moi) mais bien aimé le roman. So british....
RépondreSupprimerOui c'est très british et c'est là tout le charme de ce roman.
SupprimerJe ne suis pas certaine que cela soit pour moi ... Un peu déjanté non ?
RépondreSupprimerJe dirais pas forcément déjanté. Disons que c'est de l'humour anglais... forcément un peu spécial.
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