jeudi 11 avril 2013

Mélodie en sous-sol - Sophie Bénastre

Jeannette a disparu. Au départ la police a pensé à une simple fugue. Mais il a fallu se rendre à l’évidence, cette disparition était tout sauf volontaire. De précieuses heures perdues et pas la moindre piste. Malgré les affiches placardées dans le quartier, la mobilisation des camarades de classe et des proches, Jeannette reste introuvable. Pour sa mère qui l’élève seule depuis la mort accidentelle de son mari, l'espoir des premières recherches laisse vite place à l'abattement. Il faut dire que les statistiques parlent d’elles-mêmes : « sur 641 enlèvements d’enfants qui se sont terminés par un homicide […] 44% des enfants ont été tués dans la première heure… 74% dans les trois heures et 91% dans les vingt-quatre heures suivant l’enlèvement. » Mais les meilleurs amis de Jeannette refusent de baisser les bras...

Une bien belle surprise que ce roman. A vrai dire je ne m’attendais pas à grand-chose tant les polars jeunesse publiés chaque année à la pelle sont rarement emballant (du moins pour moi qui ne suis pas spécialement fan du genre). Et là pour le coup j’avoue que j’ai été bluffé. Par la construction imparable qui rend bien compte de l’évolution de l’état d’esprit de la mère, de la montée progressive de son angoisse, des différents points de vue de chaque personne vivant le drame et par l’écriture nerveuse et réaliste qui fait que tout sonne très juste. Les chapitres sont courts, le lecteur plonge en apnée dans les méandres de cette disparition et de la difficile avancée des recherches. Les dialogues sont également bien menés, les protagonistes, nombreux, sont quant à eux parfaitement crédibles. Bref, vous l’aurez compris, je ne vois pour ainsi dire aucune fausse note dans cette sombre mélodie.          
 
Mélodie en sous-sol de Sophie Bénastre. Oskar, 2013. 150 pages. 12,95 euros. A partir de 10 ans.

Les avis de Bouma ; Pépita

30 commentaires:

  1. Je suis étonné par le titre :"Mélodie en sous-sol" Je ne savais pas que pour une oeuvre de fiction on pouvait reprendre un titre déjà utilisé pour une précédente. Quand je propose un titre à mon éditeur, la première chose qu'il fait c'est une recherche en antériorité.

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    1. Je n'ai appris qu'hier que ce titre était aussi celui d'une film (ma culture cinématographique frôle le néant, c'est affolant !).

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  2. Une réponse pour Jeanmi sur mon site :

    http://benastre.sophie.free.fr

    :-)

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    1. Merci, ça m'intéresse, je vais aller voir ça de suite.

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  3. ah je suis contente de voir que tu as aimé :-)

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    1. Oui ça m'a surpris mais je suis laissé embarquer dans cette histoire avec une étonnante facilité.

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  4. Tu as raison en ce qui concerne les polars jeunesse. C'est pour cela que je n'en lis plus.

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    1. Il faut dire que l'exercice n'est pas simple. Mais j'ai lu des choses vraiment pas terrible dans le genre ces derniers temps.

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  5. Je suis tout à fait d'accord avec ta remarque sur les polars pour la jeunesse.

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    1. Tu dois aussi en voir passer quelques uns dans ton CDI...

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  6. Tu sais appâter le client, toi, décidément ! J'aime la couverture aussi... (je sais, je suis faible, une simple ouverture peut me faire craquer)

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    1. L'air de rien c'est important une couverture. Mais pour le coup, l'intérieur est ici aussi bon que la couverture^^

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  7. Incapable de résister à un bon polar jeunesse moi ! Je signe !

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  8. je note.... je note, mais ça a l'air bien triste non? (je pensais l'offrir à un enfant de 11 ans)
    Luocine

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    1. ça se termine bien mais l'ensemble n'est pas très gai, il faut bien l'avouer.

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  9. D'accord aussi sur ton commentaire sur les polars jeunesse ! ( tu as raison de poursuivre sur l'adulte ;-))
    ( je t'en remets une louche sur Padura ?? ^^ )

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    1. Et si je te dis que je suis en train d'en lire un de polar adulte... (punaise je vais devenir un vrai polar addict !)

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    2. Si ce n'est pas du roman noir, tu ne m'intéresses pas ;-)

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    3. Roman noir, polar... j'y comprends rien à toutes ces appellations. Y a une différence ?
      Bon Padura je regarde à la médiathèque s'ils ont ça en stock. Pour une lecture estivale sous le soleil, ça peut le faire, non ?

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    4. Véro te donne une bonne réponse. Pour simplifier, ce qui fait le roman noir, c'est plus que l'intrigue mais l'atmosphère, pas le suspens même s'il est présent mais la présence des personnages et l'environnement. Et comme son nom l'indique, ce n'est pas à l'eau de rose... ( tu peux considérer que c'est plutôt à l'opposé du thriller )

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    5. Donc le roman noir, c'est ce que je préfère (c'est ça hein, j'ai bon ?). Et Padura c'est du roman noir j'espère, pas du trhiller parce que sinon c'est niet.
      Et puisque je te tiens, rien à voir mais j'ai acheté tout à l'heure un petit texte ukrainien, je sais pas ce qui m'a pris, sans doute encore plein de remords de ne pas avoir participé à ton hiver russe...

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    6. T'as tout bon. Padura écrit sur Cuba, c'est aussi ironique, désabusé qu'émouvant. C'est une série avec un personnage récurrent ( puis, avec ce même personnage, une reprise jeu littéraire devant mettre en scène un écrivain : " Adios Hemingway ", savoureux, l'enquêteur qui a lâché la police et espère devenir auteur règle ses comptes et reprend du service... ).
      Hum, ukrainien, curieuuuuse !!! :)
      ( tiens, j'vais présenter une BD ;-))

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    7. Le 1er Padura, c'est bien Electre à la Havane ? Il est à la médiathèque, je vais pouvoir le trouver facilement.

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  10. Pour rebondir que ce que dit Marylin, pour moi, un roman noir en plus d'une intrigue policière dénonce une certaine réalité sociale mais bon, j'en mettrai pas non ma tête à couper.
    En tout cas, le nombre de polars que tu lis cette année m'impressionne !

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    1. Noir ou polar peu importe, tant que c'est pas un thriller...

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  11. je viens de le finir, j'ai aimé, et je peaufine ici mon éducation ciné (proche du degré zéro) en apprenant donc que le titre est aussi celui d'un film, je pars donc à la pêche aux infos sur cet henri Verneuil et le pourquoi du comment...

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    1. Je suis content que tu aies aimé, c'est un roman qui mérite d'être que l'on s'intéresse à lui.

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