Hildur vient de perdre sa mère Siggy. Une femme excentrique qui l’a à peine élevée. Arrivée sur l’île, dans la maison léguée par sa génitrice, elle laisse peu à peu les souvenirs remonter. Les moments passés avec sa grand-mère Laretta, ce fils qu’elle a abandonné à son père juste après l’accouchement, son grand frère Pétur, le vieux Kafka, voisin fou amoureux de Siggy. Et puis David, colosse aux yeux vairons croisé pendant la traversée et qui vient de l’inviter à dîner. Après l’enterrement, Hildur erre, se cherche, divague, croise quelques fantômes : « Elle était morte. La femme qui m’avait mise au monde. […] Morte comme l’amour dans mes veines. Comme la montagne dans ma tête. Morte. Elle n’était plus mon nord ni mon sud, ni mon est ni mon ouest. »
Un premier roman étrange, inclassable, traversé d’une profonde mélancolie. Un texte halluciné à la construction éclatée où la voix d’Hildur résonne avec magnétisme et sensibilité : « J’ai envie de vivre et mourir à la fois. D’être et de partir. Nous sommes tous bipolaires. Le désir d’un retour aux sources vit en chacun de nous, en lui s’unissent les balbutiements et la fin. »
Un roman de saison. Le roman idéal pour un mois de janvier où la pluie cingle les carreaux et le vent entraîne les arbres sans feuilles dans une danse macabre. Un roman typique de ce qu’est la littérature islandaise d’aujourd’hui, il me semble. Un roman comme je les aime.
J’ai toujours ton cœur avec moi de Soffia Bjarnadottir. Zulma, 2016. 142 pages. 16,50 euros.
L’avis de Virginie
Je suis assez tentée, il y a juste la construction éclatée qui me retient un peu.
RépondreSupprimerC'est un roman d'ambiance.
SupprimerUn vrai hiver rigoureux, alors ?
RépondreSupprimerEffectivement, on n'a plus qu'à aller le chercher dans les livres ;-)
J'en ai bien peur.
SupprimerPour le titre.
RépondreSupprimerPour l'Islande.
Pour cette collection que j'aime d'amour.
Pour ce que tu en dis.
Cela donne suffisamment de raisons pour me lancer non?
C'est même bien plus qu'il n'en faut !
SupprimerBon eh bien je l'ai commencé mais pas fini... J'ai trouvé que cela ne 'apportait rien et je n'ai pas été sensible à l'atmosphère !
RépondreSupprimerTout est dans l'atmosphère en fait.
SupprimerJe ne te lis pas tout de suite, il m'attend dans ma PAL... qui est ce qu'elle est, donc, je ne vais peut-être pas le lire tout de suite, mais je préfère rester "vierge" de toute idée sur ce roman ! ;-)
RépondreSupprimerTu fais bien, je m'en voudrais de te le "déflorer" ;)
SupprimerMince, le commentaire d'Hélène me refroidit.
RépondreSupprimerJe crois que c'est vraiment à chacun de se faire son opinion sur ce roman.
SupprimerC'est pas un peu déprimant comme lecture, tout de même ?
RépondreSupprimerC'est pas super gai, je ne vais pas te dire le contraire.
SupprimerJe pourrais entièrement reprendre le commentaire d'Aifelle ! C'est quand même très, très tentant...
RépondreSupprimerMoi j'ai beaucoup aimé en tout cas.
Supprimeralors je crois que je vais laisser le réchauffement climatique faire son effet et réchauffer un peu les sensibilités islandaises .
RépondreSupprimerLa littérature islandaise me fascine.
SupprimerJ'hésite... Je découvre seulement cette littérature là, je tâtonne encore. Et le commentaire d'Hélène (oui, encore elle...!) me laisse dubitative.
RépondreSupprimerEt si je m'occupais d'abord de ma PAL, ça serait bien non ? ;-)
Ta pal... il faut vraiment qu'on en parle ? :p
Supprimermitigée mais j'ai encore en tête quelques très jolis passages !
RépondreSupprimerJe me souviens de ton billet.
SupprimerLes romans des éditions Zulma sont généralement très bons :)
RépondreSupprimerCe n'est pas moi qui vais dire le contraire !
SupprimerRooo la première citation a suffi à me convaincre :-)
RépondreSupprimerIl ne te faut pas grand chose, c'est bien :p
SupprimerEncore une fois, je note ! Mon Ministre des Finances ne sera pas toujours d'accord
RépondreSupprimerDis lui que c'est pour la bonne cause ;)
SupprimerUn roman qui pourrait bien me plaire...
RépondreSupprimerJe le pense aussi.
SupprimerAaah ! Roman idéal pour le mois de janvier. On est en février. Bon ben ce sera pas pour 2016 alors.;-) (bouclier anti-PAL ON ON ON^^).
RépondreSupprimerCompte sur moi pour te le rappeler en janvier 2017 :p
SupprimerJe l'ai feuilleté chez mon libraire à ma dernière visite et suite à ça je l'ai noté. Il me tente beaucoup, ton billet ne fait que me conforter de mon idée qu'il serait pile pour moi.
RépondreSupprimerTu sais ce qu'il te reste à faire lors de ta prochaine visite chez le libraire alors ;)
SupprimerJ'aime beaucoup les citations que tu nous proposes. Il pourrait me plaire ce roman, en janvier, en février ou même plus tard.
RépondreSupprimerJe me demande ce que tu en penserais et si le personnage d'Hildur ne t'agacerait pas au plus haut point...
SupprimerA tenter... Avec les islandais ça passe ou ça casse, le frontière est flou entre roman contemplatif qui me ravie et livre qui me tombe des mains d'ennui :-)
RépondreSupprimerEt ici cette frontière est encore plus mince il me semble...
SupprimerVirginie l'avait trouvé bizarre, mais je pense que c'est aussi, comme toi, un roman comme je les aime. J'ai très envie de le découvrir.
RépondreSupprimerC'est très particulier, difficile de le nier.
SupprimerUn roman qui semble débordant de sentiments vrais et purs, qui nous invite à ouvrir une fenêtre sur nos propres peines. J’aime parfois retrouver cette mélancolie…
RépondreSupprimerLa mélancolie en littérature, ça me parle toujours.
SupprimerPas envie de ça en ce moment.
RépondreSupprimerJe peux le comprendre.
SupprimerContrairement à toi, comme cela n'a pas l'air très gai, j'essaierai d'y penser mais plutôt en été ;)
RépondreSupprimerça peut marcher aussi, à contre courant avec la saison.
SupprimerJe suis très tentée, j'essaie juste de résister le plus longtemps possible à la tentation.
RépondreSupprimerIl faut toujours finir par céder à la tentation, non ?
SupprimerUn roman qui devrait me plaire...
RépondreSupprimerJe le pense aussi.
SupprimerJe suis en train de le lire et j'avoue que c'est assez spécial !
RépondreSupprimerJe ne vais pas te dire le contraire, c'est très particulier.
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