« Pas pour moi je crois. Pas du tout même. » Voila
le commentaire que j’avais laissé chez Cajou après avoir découvert son billet enthousiaste à propos de ce livre. De la littérature Young adult pleine d’amour
et de bons sentiments entre deux ados, sérieux, faudrait me payer pour lire un
truc pareil ! Sauf qu’entre temps Noukette l’a lu et l’a adoré elle aussi.
Et qu’on en a parlé ensemble. Erreur fatale ! Parce que la force de
persuasion de Noukette, ce n’est pas rien. Et la promesse d’une nouvelle lecture
commune avec elle, ce n’est pas rien non plus. Bref, je suis faible. Trop
faible. Et je me suis une fois de plus laisser embarquer. Bon, faut dire aussi
que j’aime bien de temps en temps explorer des territoires très, très éloignés
de ma zone de confort. Par pure curiosité. Et aussi parce que je suis rarement
déçu en suivant les yeux fermés des prescriptrices convaincantes…
Park a croisé pour la première fois Elelanor dans le bus scolaire. Il l’a trouvée « grosse et gauche. Avec des cheveux hallucinants, rouges et bouclés. Et elle était habillée comme… comme si elle voulait qu’on la remarque ». Elle lui a fait penser à un épouvantail. Quand elle s’est assise à coté de lui, il l’a ignorée, ni plus ni moins. Peu à peu pourtant il a fini par se rapprocher d’elle, il a partagé avec elle sa passion de la musique et des comics et il est tombé follement amoureux. Il a également découvert qu’Eleanor n’avait pas une existence facile, avec sa mère sans travail, son beau-père alcoolique et violent et ses quatre frères et sœurs. Harcelée par des camarades de lycée, tentant de surnager dans un quotidien infernal, c’est une jeune fille en souffrance. Park va devenir le phare qui illumine son quotidien, celui grâce auquel la vie vaut la peine d’être vécue.
J’étais sceptique, j’avoue. Et pas qu’un peu. Peur que tout cela dégouline de guimauve fondante, peur d’un récit pour midinettes sentant l’eau de rose à plein nez. Peur d’avoir à m’enfoncer deux doigts dans la gorge pour faire passer la nausée qui ne manquerait pas de m’envahir. Et finalement mes préjugés ont volé en éclat au fur et à mesure de la lecture. Parce que tout cela n’est pas du tout cucul. Bon, je trouve la barque d’Eleanor chargée, l’accumulation de ses malheurs m’a semblé un peu trop tire-larmes pour être honnête. Mais c’est un détail. Parce que l’amour naissant entre ces deux lycéens atypiques est rudement bien amené, tout en finesse. Et puis j’ai adoré Park, un garçon intelligent, sensible, sentimental en diable, assumant sans honte son amour fou et tellement, tellement touchant. Pour lui, Eleanor n’est pas charmante. Elle n’est pas jolie non plus : « Elle ressemblait à une œuvre d’art. L’art n’a rien à voir avec le beau, il existait pour faire ressentir les choses. » Lucide, entier et sincère, c’est ce que j’aime.
Cette histoire n’est pas un conte de fée, c’est l’amour vrai, douloureux, tout sauf un long fleuve tranquille. Bon, évidemment, j’ai pas pleuré, faut pas pousser. Je ne ferai pas non plus de ce roman un coup de cœur mais je serais d’une totale mauvaise foi si je ne reconnaissais pas avoir pris énormément de plaisir à passer quelques heures avec ces deux gamins attachants. Quand je dévore 400 pages en trois jours alors que j’ai bien d’autres choses à faire, quand je suis impatient de retrouver des personnages dont l’histoire me touche et que je me rends compte en refermant le livre qu’ils vont me manquer, c’est un signe qui ne trompe pas. Comme quoi :
1) il est drôlement bon, de temps en temps, de sortir de sa zone de confort
2) il faut toujours écouter les conseils avisés de ceux et celles qui vous veulent du bien
Park a croisé pour la première fois Elelanor dans le bus scolaire. Il l’a trouvée « grosse et gauche. Avec des cheveux hallucinants, rouges et bouclés. Et elle était habillée comme… comme si elle voulait qu’on la remarque ». Elle lui a fait penser à un épouvantail. Quand elle s’est assise à coté de lui, il l’a ignorée, ni plus ni moins. Peu à peu pourtant il a fini par se rapprocher d’elle, il a partagé avec elle sa passion de la musique et des comics et il est tombé follement amoureux. Il a également découvert qu’Eleanor n’avait pas une existence facile, avec sa mère sans travail, son beau-père alcoolique et violent et ses quatre frères et sœurs. Harcelée par des camarades de lycée, tentant de surnager dans un quotidien infernal, c’est une jeune fille en souffrance. Park va devenir le phare qui illumine son quotidien, celui grâce auquel la vie vaut la peine d’être vécue.
J’étais sceptique, j’avoue. Et pas qu’un peu. Peur que tout cela dégouline de guimauve fondante, peur d’un récit pour midinettes sentant l’eau de rose à plein nez. Peur d’avoir à m’enfoncer deux doigts dans la gorge pour faire passer la nausée qui ne manquerait pas de m’envahir. Et finalement mes préjugés ont volé en éclat au fur et à mesure de la lecture. Parce que tout cela n’est pas du tout cucul. Bon, je trouve la barque d’Eleanor chargée, l’accumulation de ses malheurs m’a semblé un peu trop tire-larmes pour être honnête. Mais c’est un détail. Parce que l’amour naissant entre ces deux lycéens atypiques est rudement bien amené, tout en finesse. Et puis j’ai adoré Park, un garçon intelligent, sensible, sentimental en diable, assumant sans honte son amour fou et tellement, tellement touchant. Pour lui, Eleanor n’est pas charmante. Elle n’est pas jolie non plus : « Elle ressemblait à une œuvre d’art. L’art n’a rien à voir avec le beau, il existait pour faire ressentir les choses. » Lucide, entier et sincère, c’est ce que j’aime.
Cette histoire n’est pas un conte de fée, c’est l’amour vrai, douloureux, tout sauf un long fleuve tranquille. Bon, évidemment, j’ai pas pleuré, faut pas pousser. Je ne ferai pas non plus de ce roman un coup de cœur mais je serais d’une totale mauvaise foi si je ne reconnaissais pas avoir pris énormément de plaisir à passer quelques heures avec ces deux gamins attachants. Quand je dévore 400 pages en trois jours alors que j’ai bien d’autres choses à faire, quand je suis impatient de retrouver des personnages dont l’histoire me touche et que je me rends compte en refermant le livre qu’ils vont me manquer, c’est un signe qui ne trompe pas. Comme quoi :
1) il est drôlement bon, de temps en temps, de sortir de sa zone de confort
2) il faut toujours écouter les conseils avisés de ceux et celles qui vous veulent du bien
Eleanor et Park de Rainbow Rowell. Pocket Jeunesse, 2014. 378 pages. 16,90 euros. A partir de 13-14 ans.
Une lecture commune qe je partage évidemment avec Noukette.
Une lecture commune qe je partage évidemment avec Noukette.
Je ne suis pas peu fière de t'avoir embarqué dans cette lecture tu sais...? ;-)
RépondreSupprimerComme quoi, tu as un cœur de "midinette", j'adore !
Ce roman est un bonbon, je l'ai savouré... Encore, encore !
Oui bon, ça va, pas la peine de crier sur tous les toits que je suis une midinette, hein ;)
SupprimerJérôme aurait un coeur de midinette ?
RépondreSupprimerJe refuse croire ça... ;)
Tu fais bien, il me reste un minimum de réputation à préserver !
SupprimerJe sens qu'il est pour ma fille celui-là. Je le note.
RépondreSupprimerElle va aimer je pense.
Supprimer"Lucide, entier et sincère". C'est exactement ça.
RépondreSupprimerEt touchant aussi.
Moi j'ai pleuré comme une madeleine à la fin :-) et mon coeur a fondu quand ils se prennent la main la première fois.
Mais tu as aimé et tu as tenté et c'est déjà énorme :-))
Voui, j'ai tenté et je ne regrette pas.
SupprimerOn va réussir à faire quelque chose de toi, rires ! Quel beau roman tout de même. Que je me vois bien mettre entre les mains de tous les adolescents !
RépondreSupprimerIl a sa place dans tous les CDI dignes de ce nom.
SupprimerOh tu sais la barque chargée, j'en ai déjà vu et j'en vois encore ... j'ai même l'impression que les choses négatives attirent les choses négatives ... comme si certains avaient un trop plein, en somme.
RépondreSupprimerQuant au roman, oui, je le partagerai avec "mes" gosses dès la rentrée.
C'est un roman à partager, tu as bien raison.
Supprimerohhhhh je ne pense pas que je me serais intéressée à ce roman, mais ton billet me titille, tu as su trouver les bons mots :-)
RépondreSupprimerMerci, c'était pas si simple de trouver les bons mots.
SupprimerSi même toi tu as aimé... Il me le faut !!!
RépondreSupprimerMême moi, comme tu dis ;)
SupprimerTrès belle revue, merci :)
RépondreSupprimerPas de quoi, c'était un plaisir.
SupprimerQue d'avis positifs sur ce roman !! Tant mieux pour lui...
RépondreSupprimerll fait l'unanimité on dirait.
SupprimerRavie qu'il t'ait plu ! C'est vrai que parfois on a tendance à se cantonner dans ce qui nous paraît sûr et esquiver tout ce qui semble douteux. Du coup c'est vraiment chouette que Noukette ais réussi à te le faire lire, car c'est un fameux roman !
RépondreSupprimerNoukette me ferait lire n'importe quoi !
SupprimerBah je me sens tout comme toi dans tes premières lignes, mais je ne sais pas si je finirais par me laisser tenter.:-)
RépondreSupprimerFranchement, j'en doute ;)
SupprimerIdem que "A girl from earth" :) Et pourtant cette couverture (d'habitude je m'en fiche) me fait de l'oeil chaque fois que je la croise et j'ai exactement la même chose avec "Nos étoiles contraires" : pas pour moi mais...
RépondreSupprimerNos étoiles contraires a fonctionné exactement de la même façon avec moi.
SupprimerDe la guimauve qui n'en est pas, ça me tente bien :-)
RépondreSupprimerC'est exactement ça.
SupprimerJe serais tentée de dire aussi "pas pour moi" sauf peut-être en anglais.
RépondreSupprimerJe doute quand même que tu y trouves ton compte.
SupprimerQuand j'ai vu le titre de ton billet, je me suis dit : " NOOOOOON, tu quoque mi fili ??? " Ce titre me sortait par les yeux ( comme le fameux Nos étoiles contraires que tu as lu aussi je crois), on le voit partout et j'aurais tendance à dire la YA très peu pour moi !
RépondreSupprimerEt puis j'ai lu ton billet ... Bref, je le veux ...
( tu es terrible )
J'aime bien être terrible de temps en temps ;)
SupprimerTu sais toi aussi être convaincant ...
RépondreSupprimerJ'essaie de l'être du moins...
SupprimerLa Young Littérature laisse de nombreux lecteurs perplexe pourtant il est parfois si bon de succomber à la tentation....
RépondreSupprimerJe n'y goûte pas souvent, je choisis mes titres avec minutie et je suis rarement déçu.
SupprimerCe livre me hante ! Vraiment envie de le lire depuis que j'ai lu les quelques chroniques écrit dessus !
RépondreSupprimerMerci pour ton avis : tu sais vraiment convaincre les gens :3
Bonne journée... et bonnes lectures ;)
~Kev (StoryOfAReader)
Merci Kev, je ne suis pas le seul à avoir apprécié ce roman, en général c'est un signe qui ne trompe pas.
SupprimerSur le papier c'est fait pour moi ! Je note !
RépondreSupprimerJe crois en effet qu'il est fait pour toi.
SupprimerEncore un avis qui me donne bien envie de le lire!
RépondreSupprimerAu passage, je souhaite ajouter que j'aime beaucoup ta manière d'écrire et de commenter...c'est différent de ce qu'on voit habituellement!
Merci Anne, ton commentaire me fait très plaisir.
SupprimerJe comprends ton scepticisme du début, toi l'allergique aux guimauves. :) Surtout que j'aurais éprouvé le même si on ne m'avait pas largement conseillé ce roman (et pourtant, ma tolérance à la guimauve est bien plus grande que la tienne :D) Ravie de voir que toi aussi tu as été conquis par ce duo d'ado gauche et atypique. C'est bien de sortir de sa zone de confort et d'en être récompensé par une belle découverte !
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