Un abandon, très longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Je n’aime pas me battre avec un texte. J’aime qu’il me résiste si cette résistance finit par céder et devient source de plaisir. Ici, la lecture a été laborieuse, tellement laborieuse que je me suis arrêté après cent pages (sur 150). En cause, la langue. Une langue inventée, changeante, d’une telle liberté qu’elle m’est apparue incontrôlable et que je m’en suis lassée.
Exemples :
Et tout n’est pas du même tonneau. On peut attaquer un chapitre d’une écriture fluide et parfaitement compréhensible et se retrouver derrière avec un phrasé digne des prédictions de Nostradamus. J’admire la prise de risque et le culot d’Hervé Bouchard mais à la longue, ça m’a fatigué. Et cette focalisation sur la forme, cette espèce de pénibilité, a plombé ma lecture, m’a éloigné du fond, m’empêchant de ressentir la moindre émotion envers ce pauvre Mailloux.
Un rendez-vous manqué donc. Impossible pour autant de ne pas reconnaître les qualités d’un ouvrage publié au Québec en 2002 et régulièrement réédité depuis. Le fait est qu’Hervé Bouchard possède une vraie plume, déstabilisante certes, mais avec une incontestable identité. Pas une écriture prétentieuse ou boursouflée à la manière de, juste une écriture à laquelle je n'ai pas adhéré. Et pour le coup je le regrette sincèrement, mais ce n’est pas la peine de faire semblant, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas (je déteste simuler).
Mailloux d’Hervé Bouchard. Le Nouvel Attila, 2016. 158 pages. 18,00 euros.
Dommage, à la lecture des extraits, je ne vais même pas tenter.
RépondreSupprimerJe ne vais pas t'y encourager...
SupprimerEffectivement c'est dommage! car l'histoire a tout pour emballer! je crois que je n'aurais pas tenu 150 pages, je déteste les extraits que tu montres.A vouloir faire trop original ça devient hermétique. Tu as lu Le jour des corneilles (il me semble) ça c'est génial et origina!
RépondreSupprimerAh non, je n'ai jamais lu "Le jour des corneilles", mais du coup tu m'intrigues !
Supprimerdéjà que mon rhube m'empêche de lire, mais là les extraits me filent mal à la tête .. je n'ai simplement rien compris or j'aime la fluidité donc je passe mon tour avec plaisir !
RépondreSupprimerPour la fluidité, n'y compte pas ;)
SupprimerPourtant, le roman n'était pas long.
RépondreSupprimerCe n'est pas la taille qui compte, il y a longtemps que je le sais (et heureusement :p ).
Supprimerhheuuu... oui mais non...
RépondreSupprimerN'est-ce pas.
SupprimerLes extraits ne donnent clairement pas envie... Je passe mon chemin sans regret...!
RépondreSupprimerTu peux.
SupprimerPas évident comme écriture, en effet... Je comprends qu'à la longue ça puisse lasser.
RépondreSupprimerça m'a lassé dès le départ à vrai dire.
SupprimerDepuis que je te lis, c'est le premier abandon! Auteur québécois en plus?! Mais dans ce cas-ci, je te donne entièrement raison. Je n'en suis pas venue à bout moi non plus!
RépondreSupprimerça me rassure un peu ;)
SupprimerCe sont des choses qui arrivent
RépondreSupprimerAssez rarement, encore heureux.
SupprimerMoi ça me va très bien ce billet non tentateur.;-) Bon, le sujet n'aurait pas trop été ma came de toute façon.
RépondreSupprimerPas besoin de lever le bouclier cette fois-ci ;)
SupprimerDommage, un auteur québécois en plus :D
RépondreSupprimerPar contre, si tout le livre est sur le même rythme que dans ton exemple ici, j'dois dire que je me serais vite ennuyée moi avec! ^^
Tout est à peu près sur le même ton, oui.
SupprimerJ'ai déjà eu du mal à lire les deux extraits...
RépondreSupprimerJe te comprends.
SupprimerTu as raison et pourtant tu as été persévérant !
RépondreSupprimerJ'ai essayé du moins.
Supprimerj'aime bien trouver dans les blogs des abandons et des refus, ça me donne confiance ensuite quand ils sont positifs sur un autre roman.
RépondreSupprimerOn ne peut pas adhérer à tout ce qu'on lit, et encore heureux d'ailleurs.
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