1948. Quand Charlie Beale débarque à Brownsburg, Virginie, il n’a pour seules possessions que son vieux pick up et ses deux valises. Très vite il achète un petit bout de terrain et s’y installe de la manière la plus sommaire possible, vivant dans sa voiture et dormant le plus souvent à la belle étoile. Embauché dans la boucherie locale, il va peu à peu commencer à se faire apprécier par les autochtones, prenant notamment sous son aile Sam, le fils du boucher. Surtout, son regard va croiser celui de Sylvan Glass, femme du plus riche propriétaire terrien du coin. Un coup de foudre auquel il ne s’attendait pas et qui va causer sa perte.
Un roman lauréat du prix des lectrices de « Elle » 2013 que Canel a eu la gentillesse de me prêter. Je dois reconnaître qu’elles ont bon goût les lectrices de « Elle » parce que ce récit tragique et nerveux est vraiment excellent. Bon, j’avoue que la mise en place m’a paru un peu lente. La présentation de Charlie, de son nouvel environnement et des différents personnages traîne parfois en longueur. Mais les 150 dernières pages font monter la tension crescendo jusqu’au final crépusculaire et inévitable.
Robert Goolrick décortique les us et coutumes d’une communauté en apparence idéale. Mais ici comme ailleurs, la ségrégation raciale a toujours une raison d’être et le poids écrasant de la religion guide les faits et gestes de chacun. Charlie est sans doute, et de loin, le meilleur d’entre eux et sa relation passionnée avec Sylvan va peu à peu craqueler le vernis des conventions dans lesquelles cette microsociété est confortablement installée. Leur passion brûlante semble dans un premier s’affranchir de toutes ces conventions mais le rêve d’une autre vie possible n’est qu’une chimère. Et lorsque la dure réalité rattrape le pauvre Charlie, elle lui est insupportable.
C’est beau et triste à la fois. Goolrick fouille dans les tréfonds de l’âme humaine et ce qu’il en ressort n’est pas joli-joli. Arrive un vagabond, c’est le drame d’une passion destructrice, le sacrifice d’un homme bon dont tout le monde finira par s’éloigner par peur du jugement dernier. Terrible et poignant, loin de la guimauve des harlequinades à la mord moi le nœud, un excellent roman.
Un roman lauréat du prix des lectrices de « Elle » 2013 que Canel a eu la gentillesse de me prêter. Je dois reconnaître qu’elles ont bon goût les lectrices de « Elle » parce que ce récit tragique et nerveux est vraiment excellent. Bon, j’avoue que la mise en place m’a paru un peu lente. La présentation de Charlie, de son nouvel environnement et des différents personnages traîne parfois en longueur. Mais les 150 dernières pages font monter la tension crescendo jusqu’au final crépusculaire et inévitable.
Robert Goolrick décortique les us et coutumes d’une communauté en apparence idéale. Mais ici comme ailleurs, la ségrégation raciale a toujours une raison d’être et le poids écrasant de la religion guide les faits et gestes de chacun. Charlie est sans doute, et de loin, le meilleur d’entre eux et sa relation passionnée avec Sylvan va peu à peu craqueler le vernis des conventions dans lesquelles cette microsociété est confortablement installée. Leur passion brûlante semble dans un premier s’affranchir de toutes ces conventions mais le rêve d’une autre vie possible n’est qu’une chimère. Et lorsque la dure réalité rattrape le pauvre Charlie, elle lui est insupportable.
C’est beau et triste à la fois. Goolrick fouille dans les tréfonds de l’âme humaine et ce qu’il en ressort n’est pas joli-joli. Arrive un vagabond, c’est le drame d’une passion destructrice, le sacrifice d’un homme bon dont tout le monde finira par s’éloigner par peur du jugement dernier. Terrible et poignant, loin de la guimauve des harlequinades à la mord moi le nœud, un excellent roman.
Arrive un vagabond de Robert Goolrick. Éd. Anne Carrière, 2012. 316 pages. 21,50 euros.
"Harlequinades à la mord moi le nœud"...je la note celle-là...sourire...bien content de t'envoyer "Une femme simple et honnête"...c'est du tout bon...tu verras...^^
RépondreSupprimerJe n'ai pas choisi ce titre dans ta liste au hasard^^
SupprimerHello Jérôme,
RépondreSupprimerLà pour le coup, ça m'intrigue : quand je lis sur la quatrième de couv' "plongée sensuelle et enivrante au coeur de la passion", ça me donne plutôt envie de partir en courant, mais vu comment vous parlez du livre, je vais peut-être me laisser tenter : des romans qui parlent d'amour, il y en a un paquet, mais c'est effectivement difficile d'en trouver qui dépasse la guimauve :)
Merci pour la chronique!
ça vaut le coup de se laisser tenter, c'est vraiment un bon roman.
SupprimerJe veux bien que le vagabond passe de mon côté !
RépondreSupprimerJe vois ça avec Canel et je te dis quoi.
SupprimerJ'ai bien envie de découvrir cet auteur. J'ai emporté un de ses livres en vacances ("Une femme simple et honnête"), par sûr que je lise avant de repartir, mais bon...
RépondreSupprimerOn emmène toujours trop de livres en vacances. La peur de ne pas en avoir assez, je connais ça^^
SupprimerDepuis le temps que je me promets de lire " Féroces " de Goolrick, pfff...
RépondreSupprimer"Féroces", c’est une autobiographie je crois. Pas trop mon truc...
SupprimerIdem Marilyne, j'avais repéré Féroces ;) Bon ben je vais peut-être devenir une lectrice de Elle finalement !Merci pour la découverte ;)
RépondreSupprimerDe mon coté pas de danger que je devienne une lectrice de Elle mais je vais suivre la sélection de l'année à venir avec attention.
SupprimerTu es redoutablement convaincant...
RépondreSupprimerC'est pas toujours facile...
SupprimerDu coup, c'est noté... pfffffff, tu es fatigant...
RépondreSupprimerDésolé...
SupprimerJ'ai lu "Une femme simple et honnête", pas mal sans plus. Dérangeant quand même si je me souviens bien. Je n'avais pas envie de continuer avec l'auteur mais je vais finir par craquer, surtout avec un tel avis. Pourtant, j'ai l'impression qu'on est dans la même veine ...
RépondreSupprimerJe te dirais ça quand j'aurais lu "Une femme simple et honnête".
SupprimerBon, super ! :-)
RépondreSupprimerJ'ai 'Féroces' dans ma PAL depuis un bon moment... oui mais où !? Va falloir ouvrir qqs cartons...
Pour jury ELLE, j'avais une petite préférence pour 'Avenue des Géants', auquel j'ai attribué 1 ou 2 points de +, genre 20/20 ou quasi...
Je ne sais pas si le résultat du vote a été serré mais le lauréat est de qualité.
SupprimerBon je vais craquer aussi, c'est sûr!
RépondreSupprimerIl sort en poche en novembre. Je dis ça, je dis rien...
SupprimerJe n'avais pas été tout à fait convaincue par "Une femme simple et honnête", "Féroces" par contre me tentait bien, et voilà celui-là en plus. Quand il y a des tréfonds de l'âme humaine pas jolis, jolis, je ne peux résister très longtemps à mettre le nez dedans ...
RépondreSupprimerTu devrais aimer je pense, il y a une ambiance pesante à souhait et une tension dramatique sacrément bien amenée.
SupprimerUn roman très fort que j'ai adoré !
RépondreSupprimerJe vais vite rajouter ton avis.
SupprimerJe le note, tu m'as convaincu, ce qui a penché sur la balance ?
RépondreSupprimerHarlequinade à la mord moi le......le quoi déjà ?
Excellent
Merci...
Au risque de passer pour une andouille mais soyons folle le ridicule ne tue pas, j'en suis la preuve formelle... Mes premières lectures furent des harlequins j'avais 14/15 ans et ce sont eux qui m'ont amenés à lire ce que je lis aujourd'hui...
Tu as un petit trou de souris que je puisse me glisser dedans ? ;)
Il n'y a jamais rien de ridicule quand on lit. Je sais de quoi je parle, j'ai quelques sacrées casseroles avec le rendez-vous du mardi de Stephie...
Supprimerça me tente vraiment vraiment beaucoup beaucoup (je le dis encore?^^)
RépondreSupprimerPas la peine d'en rajouter, c'est très clair^^
Supprimeril sort en novembre, est-ce bien ça?
RépondreSupprimerOui il sort en poche début novembre.
SupprimerDepuis longtemps j'ai envie de le lire, je vais attendre sa sortie en poche... D'autant qu'en ce moment, j'ai tendance à laisser tomber les romans qui tardent à mettre leur histoire en place.
RépondreSupprimerDisons que j'ai trouvé quelques longueurs au début mais ça vient peut-être de moi.
SupprimerEn lisant le titre, j'aurai crains de la guimauve.
RépondreSupprimerEh bien au final, c'est tout sauf de la guimauve.
SupprimerCelui là je l'avais emprunté à la bibli... et rendu sans avoir eu le temps de le lire... C'est balot...
RépondreSupprimerBen moi j'ai rendu "Profanes" sans même l'avoir ouvert. C'est encore plus ballot, non ?
SupprimerMoi aussi j'ai trouvé quelques longueurs mais surtout, je n'ai pas compris pourquoi ils entraînaient cet enfant dans leurs rendez-vous. C'est beau oui mais noir.
RépondreSupprimerJ'ai échangé un peu avec Canel en "off" et c'est exactement ce que je lui disais : Pourquoi est-ce qu'il emmène le gamin avec lui à chaque fois ? Je sais bien que c'est un élément essentiel pour la narration (puisque le narrateur est le gamin) mais ça ne suit aucune logique.
SupprimerJe n'en n'ai pas parlé dans le billet mais ça me turlupine. Comme le fait que l'on ne sache pas d'où vient la fortune de Charlie. C'est un peu facile je trouve.
N'empêche que je continue à trouver ce roman excellent ;)