dimanche 9 décembre 2012

Montana 1948 de Larry Watson (Gallmeister)

Watson © Gallmeister 2010
Bentrock, Montana, 1948. David avait 12 ans et sa famille était la plus célèbre de la ville. Son grand-père était un riche propriétaire terrien, son père était le shérif du comté et son oncle un médecin revenu de la guerre couvert de médailles. David adorait la femme à tout faire d’origine sioux qui restait toute la semaine à la maison quand sa mère travaillait. Elle s’appelait Marie Little Soldier. David se souvient, 40 ans plus tard, du jour où Marie est tombée gravement malade. Il se souvient qu’elle était terrorisée à l’idée d’être soignée par oncle Franck. Il se souvient que les révélations qu’elle fit sur son lit de mort allaient transformer l’été 1948 en tragédie familiale… 
  
Chouette, chouette, me suis-je dis en attaquant ce roman, une histoire dans le Montana de l’après-guerre, c’est le dépaysement garanti. Certes, mais pas tout à fait. Le récit pourrait se dérouler n’importe où ailleurs, ça n’aurait aucune importance. Toute l’intrigue est centrée sur le secret de famille, les relations entre les membres de cette petite communauté et les questionnements d’un shérif déchiré entre la raison du cœur et le souci de justice. Un texte à la première personne avec un narrateur se retournant sur son passé et exprimant le point de vue de l’enfant qu’il était à l’époque. C’est simple, très linéaire, plutôt bien écrit mais c’est surtout déjà vu et déjà lu des centaines de fois.

Rien de nouveau sous le soleil, donc. Le coup du secret de famille on me l’a déjà fait tellement souvent que je sature un peu. Si au moins le coté « attendu » de l’histoire était compensé par de belles descriptions des paysages sauvages du Montana, j’aurais pu y trouver mon compte mais ce n’est même pas le cas. Point de Nature Writing ici, ne vous laissez pas tromper par les apparences. Du coup, ce premier roman de Larry Watson ne me laissera pas un souvenir impérissable. Dommage, on ne peut pas gagner à tous les coups, même avec les éditions Gallmeister.    
     
Montana 1948 de Larry Watson. Éditions Gallmeister, 2010. 162 pages. 8,20 euros. 

L'avis d'Athalie



36 commentaires:

  1. Insignifiant ?! J'ai trouvé ce livre magnifique : une écriture sobre, juste et tragique. Déjà traité le sujet ? Qu'importe, il n'y a pas tant de sujets que ça, et l'important est comment c'est dit, non ?

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    1. Je n'avais lu aucun avis avant de rédiger mon billet et je me rends compte que beaucoup de lecteurs ont adoré ce roman. Du cou je me dis que c'est moi qui suis passé à coté de quelque chose.
      Et tu as raison, "insignifiant" est un mot trop fort et plutôt injuste. Je vais le changer de suite même si mon avis général reste le même.

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  2. Ah ! Tout le monde n'est pas d'accord... Mais je vais suivre l'avis de Jérôme, quand même.

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  3. Pour ma part, je l'ai vraiment beaucoup apprécié, tant pour l'écriture que pour l'histoire...

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    1. Et tu n'es pas la seule apparemment. C'est moi qui dois avoir un problême^^

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  4. Je l'ai eu en main et comme mes piles sont éparpillées partout, et que je garde les nouveautés dans les sacs pendant longtemps - si, si, je suis folle -, je ne sais plus si je l'ai acheté ou pas ! Je me disais sans doute que ce serait bien pour le challenge 50 états, 50 billets. Je verrai bien.

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    1. Pour le challenge, c'ets un titre idéal. Comme Wisconsin de Mary Relindes Ellis.

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  5. Je suis d'accord avec Ys ! Même après de longs mois, je m'en souviens de manière assez forte ! Quel dommage, cette déception.

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  6. Ah ben mince. A qui se fier ? Dur dur.

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    1. J'ai l'impression qu'il faut plutôt se fier aux autres avis sur ce coup là^^

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  7. Bon, ben, zut alors ? C'est pas la joie, c'est pas la joie ! Cela dit, je me sens moins seule "sur les avis qui divergent" (même si je ne parle pas de cette oeuvre-ci que je ne connais point). Bisous entre winners...

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    1. ça m'interroge toujours quand mon avis est à ce point divergent. Je me dis quand même que la majorité doit avoir raison.

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    2. ou pas ! Nous sommes tous différents et avons nos perceptions propres de la littérature : c'est ce qui fait la richesse de l'ensemble des lecteurs, celle de la blogo aussi (enfin, cela doit le rester : sans parasitage, sans dénigrement de l'autre et toujours dans le respect des paroles émises).

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    3. Tout à fait d'accord avec toi. J'aime bien entendre une voix discordante dans un concert d'éloges. Du moment que l'avis est motivé et solide, c'est toujours très intéressant.

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  8. Pas trop de souvenirs, mais je l'ai sur les étagères, je peux vérifier. Un bon souvenir quand même, je pense!!!

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    1. Je suis rassuré de constater que tu n'as pas été plus marquée que cela. Je me sens moins seul^^

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  9. Point d'interrogation pour celui là du coup...

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  10. Je pleure pour Oliver... Je ne l'ai pas lu celui-là, mais j'ai plein d'autres livres de Oliver dans ma pal.... j'aime Oliver !!!

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    1. Moi aussi j'aime bien Oliver mais il ne peut pas taper dans le mille à tous les coups.

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  11. Une petite baisse dans cette maison d'édition ?

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    1. Je n'irai pas jusque là. En plus c'est une réédition, le roman était déjà paru en 10/18.

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  12. Pas tentée du tout. Ah bon, il y a des Gallmeister sans nature writing?

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    1. Oui, oui, il y en a plusieurs. Pike par exemple n'est pas du tout du nature writing.

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  13. Aucune raison de remettre en cause ton ressenti de lecture. C'est frustrant, certes, cette impression de passer à côté mais peut-être pas. Il est aussi en attente dans mes piles. Pas de nature writing, là, c'est moi que tu frustres. Je vais le sortir et quand je l'aurai lu, un jour..., je reviendrai te dire ( parce que aucune chance que j'écrive un billet )

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    1. Non, pas vraiment de nature writing, juste un bon vieux secret de famille.
      En tout cas j'aimerais bien connaître ton point de vue si tu le sort de ta pal un jour.

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  14. Oh ! j'avais aimé ! C'est vrai que l'intrigue était attendue, mais je me souviens que j'avais aimé.

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    1. Et tu n'es pas la seule à avoir aimé, tant mieux d'ailleurs.

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  15. Tu as raison: rien de bien nouveau mais, pour une fois, j'ai trouvé que l'utilisation d'un narrateur jeune ne sonnait pas complètement faux. Du point de vue du contexte: il y a quand même des Indiens, non?
    J'avais lu le livre avec l'idée de le proposer à des élèves de 15-16 ans; il est très bien passé auprès des ados, notamment les garçons (ce qui n'est pas toujours facile).

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    1. C'est en effet une belle surprise de voir que ce roman a été apprécié par des garçon d'une quinzaine d'années. Je ne crois pas que j'aurais osé, félicitations !

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  16. J'allais zapper, mais après avoir lu les commentaires, j'hésite. On verra bien s'il tombe sur ma PAL ou pas ^^

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  17. Tiens, je n'avais pas vu passer ton billet sur celui-là ... comment se fait-il ? Qu'importe, je viens de le finir, et comme toi, je le trouve un peu léger en jambes, comme toi, ce n'est point tant les grands espaces qui m'ont manqué (je m'en passe très bien) qu'un peu plus de "hauteur de vue", mais c'est peut-être voulu, un narrateur de 12 ans ne fait que sa taille... c'est peut-être ce qui peut plaire, cette candeur étudiée ?

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  18. Mouais tu as peut-être raison, il aurait fallu que je rentre davantage dans ce récit à hauteur d'enfant. Mais bon, le roman que je présente demain est aussi un récit d'enfance et ça a une toute autre gueule. La qualité de l'écriture (ou pour le coup de la traduction), c'est quand même quelque chose d'important, non ?

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