Commérages devant la télé en découvrant que le président a une liaison avec une actrice, commérages avec le voisinage, les journées sont tristes, monotones, répétitives. Dans la rue principale du village il y a la maison du père Bavin et de ses deux gamines. Le père Bavin aime « se secouer la bite devant la grande baie vitrée du salon ». On dit aussi qu’il « se tripote quand ses filles invitent des copines à la maison ». Un jour à la fête foraine les deux femmes rencontrent un garçon. La mère se comporte étrangement, le garçon entre dans leur vie, la fille se sent mise à l’écart. Dans un campement gitan installé depuis peu, elle va tenter de trouver des réponses à ses questions.
« Le Garçon », c’est un monde en vase clos, étriqué à l’extrême : « Nous fréquentons principalement les habitants du village, et comme le village n’est pas grand, nous voyons toujours à peu près les mêmes personnes ». C’est la rancœur et la cruauté comme raison d’être, l’amertume chevillée au corps. C’est une drôle de conception de l’amour maternel et de l’amour filial, une vision froide et déprimante de nos villages et de leurs habitants. Au final j’ai aimé ce ton grinçant, ces deux femmes détestables, chacune à leur façon, et cette ambiance délétère. Tout sauf un roman feel-good, et ce n’est pas pour me déplaire !
Le Garçon : scènes de la vie provinciale d’Olivia Resenterra. Serge Safran, 2016. 140 pages. 15,90 euros.
Curieux... Bon, merci d'en avoir parlé, de ce roman pas franchement glamour on dirait (et la province, ça peut être meilleur)
RépondreSupprimerPas glamour, c'est certain.
Supprimeruhhh ce billet fait un poil froid dans le dos ! Et ce roman pourrait me plaire, à voir, je note ;-)
RépondreSupprimerde la bise jeune homme
Froid dans le dos, c'est jamais très agréable.
SupprimerPas pour moi !
RépondreSupprimerJe confirme ;)
Supprimertypiquement le roman qui va donner du soleil au mois d'Octobre ^^
RépondreSupprimerVoila, voila...
SupprimerC'est d'un gai tout ça, pas de quoi grimper aux rideaux quand même... A voir ! ;-)
RépondreSupprimerPas vraiment gai, non :)
SupprimerUne drôle d'image de la campagne, en effet.
RépondreSupprimerEt pas forcément caricatural tant ce genre de situation existe.
SupprimerBcp apprécié cette lecture
RépondreSupprimerJe m'en souviens.
Supprimerje plussoie, dans les villages, c'est souvent comme ça. Ton billet me fait légèrement penser au 1er livre d'Edouard Louis
RépondreSupprimerPour le coup c'est quand même très différent.
Supprimeroh, un petit peu de "feel good" de temps en temps, ça fait du bien !
RépondreSupprimerIl y a longtemps que je le dis :)
SupprimerBon, je vais m'en passer de celui-là ! ^^
RépondreSupprimerJe te le prête si tu veux :)
SupprimerAh ben tu vois, ce genre de livre, ça pourrait carrément me plaire. Je n'ai pas l'impression que je trouverais cela forcément déprimant. Mais je suis un peu bizarre parfois haha.
RépondreSupprimerMoi non plus je n'ai pas du tout trouvé ça déprimant.
SupprimerPas très glamour, en effet. On ne peut pas dire que j'ai franchement envie d'aller me balader dans ce coin-là...
RépondreSupprimerIl y a des coins plus attirants, j'en conviens.
SupprimerJe passe mon chemin. Au plaisir de te relire...
RépondreSupprimerAu plaisir, oui ;)
SupprimerHa mais ça aurait pu être moi si je n'avais pas été vieille fille ! OMG ! :D Heureusement que la province ne recèle pas que de cas soc' !!! Cela dit, je n'ai pas vraiment envie de le lire, juste une impression comme ça ! :D
RépondreSupprimerBien sûr qu'il y a des gens merveilleux en Province. Nous par exemple :p
Supprimer"Ces deux femmes détestables", je n'ai pas de mal à te croire! :D))
RépondreSupprimerPurée c'est joyeux ^^
J'adore le joyeux, tu sais bien :)
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