1946. Le Japon est sous occupation américaine. Hisao,
démobilisé depuis peu, se rend en train à Hokkaido pour épouser Shigeko, qu’il
n’a jamais vue. Mais Hisao est possédé par un mal étrange : la soif. Une
soif surgissant à n’importe quel moment, une soif incontrôlable. Lorsque le
train s’arrête en rase campagne, Hisao en descend pour aller boire. Et quand il
entend le sifflement annonçant le redémarrage de la locomotive, il ne peut se
résoudre à abandonner le point d’eau qui l’abreuve. Le train repart sans lui. Dans
le wagon qu’il occupait, le futur marié a laissé sa valise contenant le cadeau
pour Shigeko, un superbe œuf de jade. Commence alors pour Hisao un long chemin,
une course folle afin de retrouver cette satanée valise et son précieux
présent.
J’avais tellement aimé Un repas en hiver que je me régalais
d’avance de retrouver Hubert Mingarelli. Malheureusement, et ça me coute de
l’avouer, la magie n’a pas fonctionné. Il propose pourtant ici un joli roman
initiatique, une allégorie faisant de la soif un démon incontrôlable qui
engendre des souffrances tant physiques que psychiques. Les allers retours de
la narration entre le présent d’Hisao et son passé de soldat ayant participé à
la terrible bataille de la montagne de Peleliu donnent du souffle au récit.
Tout comme les nombreuses rencontres que fait le jeune homme au cours de son périple. La langue est belle : phrases
courtes, une pointe de poésie et de lyrisme venant chahuter un ton dans
l’ensemble très réaliste. Pourtant je suis resté à l’écart, incapable de
développer la moindre empathie pour Hisao. A vrai dire, je me suis ennuyé.
C’est terrible de devoir parfois reconnaître que l’on est passé à coté d’un
texte qui avait pourtant tout pour nous plaire, un texte dont la qualité est
indéniable.
Dommage, vraiment dommage. Mais on se retrouvera Mr Mingarelli,
je n’ai aucun doute là-dessus.
L’homme qui avait soif d’Hubert Mingarelli. Stock, 2014. 155
pages. 16 euros.
Je ne connais pas l'auteur mais à priori il ne faut pas que je commence par ce roman.
RépondreSupprimerNon, sa bibliographie est conséquente, tu pourras facilement trouver un autre titre.
SupprimerVoilà un auteur que je n'ai encore jamais lu. Il se pourrait que je le découvre un jour, même si je ne suis pas certaine que ce langage poétique me convienne.
RépondreSupprimerIl mélange très bien le réalisme et de petites touches poétiques.
SupprimerPeut-être pas le bon moment ... ;)
RépondreSupprimerC'est ce que je me suis demandé. Parfois notre état d'esprit du moment compte davantage que le livre lui-même.
SupprimerTu me fais peur là ! j'ai tellement aimé aussi "un repas en hiver". J'en essaierai peut-être d'abord un autre pour continuer.
RépondreSupprimerMoi aussi j'avais adoré "Un repas en hiver" et je partais très confiant...
SupprimerAh oui c'est toujours dommage quand la deuxième rencontre est ratée.
RépondreSupprimerJ'espère que la troisième sera aussi agréable que la première...
SupprimerAuteur inconnu pour moi...
RépondreSupprimerC'est dommage, il est talentueux.
SupprimerJe ne l'ai pas encore lu, celui-là. C'est prévu.
RépondreSupprimerJ'avais vraiment adoré 'Une rivière verte et silencieuse', un petit roman onirique tout emprunt de poésie et de rêve sur les relations père-fils...
Il va falloir que je fouille un peu dans les autres titres de sa bibliographie.
SupprimerMalgré ta déception, tu as aiguisé ma curiosité. Je le note, on verra bien.
RépondreSupprimerJ'ai lu beaucoup d'avis très positifs. Et ce roman vient de remporter le prix Landerneau...
SupprimerJe ne connais pas et je ne suis pas très tentée de le découvrir avec ce titre. Je note "Une rivière verte..." et "Un repas en hiver".
RépondreSupprimerIl vaut sans doute mieux se tourner vers d'autres titres.
SupprimerJ'ai eu le plaisir d'assister à une rencontre avec cet auteur que j'apprécie beaucoup et qui est apparu simple et très chaleureux dans ses propos .Je ne connais pas ce roman mais j'ai aimé une rivière verte et silencieuse , quatre soldats, la dernière neige ...Cela ne doit pas être évident de se renouveler et de faire passer toutes ses émotions en peu de mots .
RépondreSupprimerParfois les écrivains n'ont pas besoin de se renouveler pour continuer à me plaire. Là, je crois simplement que c'est un rendez-vous manqué.
SupprimerPAL sauve, j'ai envie de te dire merci, car c'était chaud quand j'ai vu "Japon" dans le résumé.^^
RépondreSupprimerQui sait, tu rates peut-être quelque chose...
SupprimerJe passe mon tour alors... Mais cet auteur m'intrigue...
RépondreSupprimerC'est un auteur à découvrir.
SupprimerJe note "Un repas en hiver" donc, puisque c'est un coup de coeur ! Pour celui ci, je risque de passer mon tour...
RépondreSupprimerUn repas en hiver est vraiment un excellent roman.
SupprimerJe l'ai eu en mains lors de ma dernière virée en bouquinerie. Et comme je n'ai tjs pas sorti Un repas en hiver de ma PAL, je l'ai reposé (je m'étonne parfois d'être aussi sage !). A te lire, j'ai bien fait et je le regrette d'autant moins du coup.
RépondreSupprimerTu peux tranquillement te concentrer sur "Un repas en hiver" selon moi ;)
SupprimerDommage en effet. Comme toi, j'avais beaucoup aimé "Un repas en hiver".
RépondreSupprimerMais peut-être que celui-ci te plairait aussi.
SupprimerPlusieurs commentaires de lecteurs restés sur leur faim
RépondreSupprimerAh bon ? Il me semblait n'avoir lu que des avis enthousiastes jusqu'ici.
SupprimerVu ton manque d'enthousiasme je passe, mais je note Un repas en hiver.
RépondreSupprimerJe l'ai largement préféré.
SupprimerJe passe et son roman précédent ne me tentait déjà pas.
RépondreSupprimerPourtant le précédent est excellent ;)
SupprimerJe n'ai jamais lu Mingarelli mais ce texte me parle déjà pour son atmosphère japonaise :)
RépondreSupprimerJe crois que ça pourrait te plaire. C'est un excellent écrivain.
SupprimerEn effet : je viens de le terminer et c'est coup de coeur !
SupprimerHâte de lire ton billet maintenant ;)
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