Eh oui, parce que dans Déshabille-moi, la narratrice est une culotte. Une culotte achetée en vitesse par Célia dans un bazar en bas de chez elle. Plus aucun sous-vêtement de propre avant de partir au boulot, elle n’avait pas d’autre solution. Une culotte toute simple en coton avec un hippocampe sur le devant. Très cul-cul, quoi. Donc la culotte raconte. Elle raconte qu’elle possède un pouvoir magique et qu’elle ressent les expériences sexuelles vécues précédemment par ses propriétaires. Plus fort même puisque la femme qui l’enfile va elle aussi ressentir le passé sexuel de celles qui l’ont portée avant elle. Bon, pour ça, il faudrait que l’on se prête une culotte comme on se prête un pull. Je vous passe les détails mais figurez-vous que c’est exactement ce qui va arriver. La culotte va naviguer de main en main (ou plutôt de chatte en chatte, excusez ce langage un peu vulgaire mais j’essaie de me mettre au niveau du texte.) sans que jamais personne ne la lave (c’est mieux pour garder les sensations des porteuses précédentes). Oui parce que dites-vous bien que ses porteuses sont ou vont devenir de sacrées petites cochonnes, forcément. Et qu’une fois qu’elles auront découvert son pouvoir, plus question de la laver au cas où ce pouvoir disparaisse. Du coup ça nous vaut ce constat plein d’à-propos de ladite culotte : « Je vous rappelle au passage qu’il y a moins de quatre ou cinq jours que j’ai été sortie de mon emballage, que depuis quatre femmes différentes m’ont portée et je n’ai toujours pas bénéficié du moindre lavage. Je sens si fort que je me dégoûterais presque moi-même. Mon entrejambe est si imprégné de liquides divers, asséchés et solidifiés, qu’il a perdu toute souplesse. » Il y en a qui aiment, il paraît. Des fétichistes de la culotte. Perso je préfère quand un sous-vêtement sent la lessive et l’assouplissant. Chacun son truc.
Un petit livre sans prétention, c’est le moins que l’on puisse dire si on ne veut pas être méchant. L’histoire est totalement tirée par les cheveux (j’aurais pu écrire « par les poils pubiens » pour rester au niveau) et la narration ne tient pas debout. Ben oui, si c’est la culotte qui raconte, elle ne peut normalement relater que les événements qui se passent sous les yeux de son hippocampe. Alors quand elle décrit les faits et gestes d’un mec tout seul à l’hôtel qui attend sa maîtresse, on n’y croit plus (déjà qu’au départ c’était pas gagné). Comment elle fait pour savoir ce qui se passe dans cette chambre d’hôtel alors qu’elle n’y est pas ? Elle est omnisciente la culotte? Bon je chipote mais avec des détails comme ça, je décroche.
Sinon, sachez que dans ce livre on « frémit du gland » (longtemps que ça ne m’est pas arrivé), il y a des « copeaux de plaisir qui éclaboussent la chambre, les draps, les vêtements » (longtemps que ça ne m’est pas arrivé non plus) et notre narratrice est une petite sensible qui n’hésite pas à s’exclamer : « Je refuse de sentir ces grosses couilles poilues sur moi ! ». Voila, voila. La grande classe.
Soyons clair, ça sent à plein nez le texte de commande torché à la va vite et sous pseudo. Battons le fer tant qu’il est chaud, pas certain que la ménagère soit encore demandeuse de clit litt l’année prochaine... Lamentable et sans aucun intérêt. Désolé Lili, ça m’a fait sacrément plaisir que tu penses à moi en m’envoyant ce roman mais j’avoue que je n’ai pas aimé grand-chose en dehors de quelques passages qui m’ont arraché un sourire. Finalement je constate que je suis plutôt mauvais public pour ce genre de bouquin. Je devrais le savoir depuis le temps. Et pourtant à chaque fois je replonge. Y a comme un hic, non ?
Déshabille-moi de Mila Braam. J'ai lu, 2013. 156 pages. 5,60 euros.
L'avis de Liliba ; ceux de L'irrégulière et Fée Bourbonnaise
PS : juste un petit retour sur mon billet du mois dernier qui a soulevé un nombre inattendu de réactions positives,
drôles ou émoustillées. Je tenais vraiment à remercier toutes celles (et les rares
« ceux ») qui ont pris le temps de découvrir ma nouvelle et m’ont
fait part du plaisir qu’elles ont eu à la lire. Je ne m’y attendais pas du tout
et je peux vous avouer aujourd’hui que j’étais absolument terrifié à l’idée de
me mettre « à poil » de la sorte sur ce blog.
Un clin d’œil particulier à Cess sans qui rien de cela ne serait arrivé, à Noukette pour sa complicité et son avis plein de bon sens, à Sarah pour son incroyable billet sur mon billet et à Mo', Stéphie et Sara (qui va me manquer !) pour la gentillesse de leurs commentaires.
Un clin d’œil particulier à Cess sans qui rien de cela ne serait arrivé, à Noukette pour sa complicité et son avis plein de bon sens, à Sarah pour son incroyable billet sur mon billet et à Mo', Stéphie et Sara (qui va me manquer !) pour la gentillesse de leurs commentaires.
Je parle de "Déshabillez-vous" dans quelques heures et ça semble pas mal mieux que "Déshabille-moi" ...
RépondreSupprimerJ'ai lu ton billet, il semble en effet que ton roman soit bien plus intéressant que le mien.
Supprimer(beurk le concept de la culotte sale ... ça me lève le cœur...)
RépondreSupprimerC'est spécial...
SupprimerJe file mettre la mienne à la machine ! On ne sait jamais : si elle se mettait à parler ! Beurk, comme vous dites !
RépondreSupprimerTu as raison, vaudrait mieux pas que l'on donne la parole à mon slip...
SupprimerBon, cette histoire de culotte ne me branchait pas trop, déjà... Et le coup des copeaux... le pauvre doit être bien malade, non ? Pis moi, je préfère les paillettes.
RépondreSupprimerM'est avis que tu vas bientôt recevoir un colis "mardi c'est permis", poin, poin, poin.
Merci de participer à ce rendez-vous, j'adore tes billets ;)
Rhooo, un colis "mardi c'est permis" rien que pour moi, c'est trop d'honneur et trop de bonheur !
Supprimeroh là là ça fait scénar d'un mauvais film de c**... pourtant l'idée de départ de faire causer un objet, ici un vêtement c'est intéressant.
RépondreSupprimerAh oui là c'est un très mauvais film de c**
SupprimerJ'aime ta façon de décrire cet Ovni Livre Culotte! Par contre il ne m'attire pas du tout ..
RépondreSupprimerJe rêverais pourtant de découvrir ton avis sur ce titre ;)
SupprimerMarrant, je n'ai pas du tout tilté à ces passages, alors que oui, c'est totalement ridicule ! Et pour la narration, je m'étais bien posé la question : mais qui parle ?
RépondreSupprimerBon, de toute façon, quand on tombe là-dedans, on sait bien que ce ne sont pas des lectures impérissables !!!
Mon prochain cadeau sera plus ciblé, promis ! :D
Un cadeau plus ciblé ? Tu titilles ma curiosité...
SupprimerDéjà le truc qu'elle n'ait plus rien à se mettre parce que son linge est sale... j'imagine la tonne qui déborde dans sa buanderie et je ne trouve pas ça sexy ! Puis la culotte... qu'on se refile avec les souvenirs odorants... Non... berk !
RépondreSupprimerPas pour toi ce roman, ça ne fait aucun doute !
SupprimerEt bien bravo, tu as réussi à me dégoûter de lire ce livre... Ceci dit, je crois que même sans ton avis, je ne m'y serais pas risquée !
RépondreSupprimerJe crois que tu ne rates pas grand chose.
SupprimerCe "roman" a l'air d'être un nanar absolu, mais ta critique elle, est très drôle en tout cas! :-)
RépondreSupprimerMerci, il n'y a qu'en essayant l'humour que je pouvais m'en sortir avec un tel roman.
SupprimerL'extrait sur la culotte sale m'a tuée (et accessoirement fait vomir...) ! Effectivement, c'est curieux que de telles daubes soient éditées. C'est la preuve que le monde va mal !
RépondreSupprimerC'est surtout la preuve que le monde de l'édition joue à fond la carte de l'opportunisme et ne cherche souvent qu'à surfer sur la vague.
SupprimerLa petite culotte sale de bon matin devant mon petit dèj'... je te raconte pas l'effet... Beurk!
RépondreSupprimerMais comment peut-on laisser publier des trucs pareils?
Bon, moi j'ai oublié qu'on était mardi, voilà, ça c'est fait!
Désolé, c'est pas très ragoutant, je le reconnais. Et j'espère que tu seras au rendez-vous du prochain mardi !
SupprimerEt bien sûr, la petite culotte se lave toute seule ?
RépondreSupprimerAh non, la petite culotte ne se lave pas, ce serait sacrilège !
SupprimerTon billet a eu le mérite de me faire rire, entre deux beurk !!! Et de voir que tu avais écris une nouvelle, je n'avais pas vu ce billet (c'était ma semaine d'hosto^^), je vais prendre le temps de la lire avant de te dire ce que j'en pense quand on sait que je ne suis pas friande de ce genre là mais bon public quand c'est bien...amené !!! :D
RépondreSupprimerSi tu n'es pas friande de ce genre-là, m'étonnerait que ma nouvelle te plaise...
SupprimerCA m'a l'air bien degueu ce bouquin...Merci pour cet avis, c'est sur que je ne lirai jamais ce livre!! ;)
RépondreSupprimerC'est assez dégueu en effet, on peut dire les choses comme ça...
Supprimerbon ! en voilà à mettre très vite à la corbeille de linge sale
RépondreSupprimerLuocine
Disons que si je ne l'avais pas lu en version numérique ce livre n'aurait pas traîné très longtemps sur mes étagères.
SupprimerJe comprends que toi qui ADORE Bulowski celui ci t'ait semblé léger...Dommage car le sujet de la petite culotte qui parle c'était plutôt judicieux ......
RépondreSupprimerRemis de tes émotions quand même ? ;)
Je veux bien le nom de ton billet du mois dernier ^^
Ne va pas comparer ça avec Bukowski malheureuse, ce serait sacrilège !
SupprimerSinon mon billet du mois dernier est ici : http://litterature-a-blog.blogspot.com/2013/06/le-premier-mardi-cest-permis-17.html
Nous sommes d'accord ^^
RépondreSupprimerOui, nos avis se rejoignent en tous points !
Supprimerj'aime l'odeur des culottes le matin au petit déjeuner...
RépondreSupprimerah non mince, j'm'a trompé de film...
ah mais c'est carrément dégueu comme concept ! dommage que l'auteur ne se soit pas arrêté à celui de la petite culotte qui parle, ça aurait pu être drôle mais là...
La petit culotte propre qui parle, ce searit peut-être mieux passé. Quoique...
SupprimerComment ça tu ne "frémis" pas du gland et ne répand pas copeaux de plaisir partout...? Déçue je suis... Et quand je pense que tu va me refiler ta culotte, je ne sais pas si c'est une très bonne idée finalement...
RépondreSupprimerRha, j'en ai trop dit... Ma réputation, déjà archi-surfaite, va en prendre un coup !
SupprimerIl y a pire que ma lecture ? Cela me rassure ! Mais quelle idée aussi on a de s'infliger ça ! ;-)
RépondreSupprimerTa lecture est sage et classique. Si tu participes régulièrement au rendez-vous de Stephie, tu constateras vite qu'il y a bien pire !
SupprimerTu l'as bien programmé en 'berce-laine', j'espère, ce vêtement de Lili ? (ouh là, j'arrive en terrain, disons... glissant, miné, etc.)... :D
RépondreSupprimerNon je l'ai déjà fait voyager sans même l'avoir lavée. Et tant pis pour la prochaine destinataire...
Supprimer[en réaction à ton PS] Je m'étais contentée de papoter en "off" Monsieur. Mais si mes propos ont pu te rassurer (ou renforcer tes opinions) ma foi... c'est tant mieux !! Reste que je suis très curieuse et que je reviendrais certainement à la charge pour avoir un complément d'infos :P
RépondreSupprimerToutes les personnes que je remercie dans mon PS, c'est suite à des commentaires en "off" ;)
SupprimerIls ne m'ont pas forcément rassuré mais il m'ont fait très plaisir.
Des 'copeaux' !?!? c'est Pinocchio ???? :O
RépondreSupprimerPinocchio ? Y a de ça. Lui aussi son appendice s'allonge, mais pas quand il ment...
RépondreSupprimerProblème d'appendice ? Il doit se faire opérer de l'appendicite en plus, le gugusse ? Vraiment cracra ce livre ! :-)
RépondreSupprimerNan, physiquement il est au taquet le monsieur. Toujours prêt, toujours disponible...
SupprimerJ'ai explosé de rire à tes parenthèses ! Le langage cru ne te sied pas mon cher, mais il me fait rire en tout cas !
RépondreSupprimerBref, je passe mon chemin. Je crois que ce livre est encore pire que les deux derniers lus pour le rendez-vous du mardi. Ou pas. Bref j'ai décidé d'arrêter ce genre un peu...
Merci pour le PS : je suis bien contente d'avoir essayé de te tenter avec la daube du mois dernier vu ce que ça a donné :-)
Ben non tu ne vas pas arrêté ce genre quand même, il y a encore trop de nanars potentiels à passer à la moulinette. Quant au PS, ce n'est que justice. Sans toi, pas de billet le mois dernier ;)
SupprimerJe ne le lirai pas, sans le moindre regret ! ^^
RépondreSupprimerTu ne rates rien !
SupprimerOuf, j'ai failli l'acheter hier à la Fnac !
RépondreSupprimerTu as bien fait de t'abstenir je crois ;)
SupprimerLe narrateur est une culotte ? Eh bien, c'est original ! Je l'avais repéré celui-ci mais je crois que j'ai bien fait de ne pas me laisser tenter...
RépondreSupprimerOui je pense que tu as bien fait...
SupprimerAh ce que tu me fais rire dans ce genre de billet !! Déjà qu'il y a le truc invraisemblable qu'elles semblent donc toutes garder la culotte pour... (non ? c'est moi qui suis trop prude et ringarde ou trop terre à terre ou je ne comprends rien à la poésie de la culotte ??)
RépondreSupprimerJe ne crois pas que tu sois trop prude. C'est juste que tu n'es pas une amatrice de culottes sales ;)
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