Le Casanova est un restaurant
de Kiev situé dans un sous-sol sans âme. Le cuisinier, Dimytch Nikodimov
sélectionne lui-même ses convives. Une sorte de club privé gastronomique où il
faut être coopté par le patron pour avoir le droit de s’asseoir à une table. A
ses cotés se trouvent deux serveurs et surtout sa maîtresse, la belle Véra,
« qui avait l’air d’avoir vingt-cinq ans, soit deux fois et demi moins
d’âge et autant de corpulence en moins que son cuistot bien-aimé. »
Considéré par beaucoup comme un grand chef, Dimytch disparaît un jour sans crier
gare. L’association des chefs indépendants d’Ukraine demande alors au détective
privé Vania Soleïlov, l’un de ses plus fidèles clients, de le retrouver...
Une nouvelle assaisonnée au
poil ! Entre un soufflé de champignons et tomates à la moutarde, des
rognons de lapin à l’étouffée sur un lit de poireaux et un pain d’épice maison,
le tout arrosé de vodka, Soleïlov mène une drôle d’enquête. Pourquoi personne
n’a prévenu la police ? Pourquoi faut-il qu’il se rende chaque soir au
restaurant afin qu’on lui révèle par petits bouts le testament du chef ? Le
voile se lève peu à peu et la fin est vraiment surprenante, je n’avais rien vu
venir. C’est court mais efficace, une belle entrée en matière pour découvrir
l’univers de cet auteur dont le roman Le pingouin (toujours chez Liana Levi)
semble avoir connu un grand succès international. Peut-être le début de mon
histoire d’amour avec la littérature ukrainienne ?