7h40 : le suspect vole un couteau
8h20 : il arrive chez Kwon Yeong-chun
8h20 : il poignarde Kwon Yeong-chun (50 ans)
8h30 : il poignarde Yi Jeong-yeon (47 ans)
18h : il poignarde Kwon Hae-il (20 ans)
18h40 : il enlève Kwon Hui-ju (15 ans), s’enfuit en l’emmenant à vélo (pièce à conviction n°2) et la séquestre chez lui.
8h20 : il poignarde Kwon Yeong-chun (50 ans)
8h30 : il poignarde Yi Jeong-yeon (47 ans)
18h : il poignarde Kwon Hae-il (20 ans)
18h40 : il enlève Kwon Hui-ju (15 ans), s’enfuit en l’emmenant à vélo (pièce à conviction n°2) et la séquestre chez lui.
Pour la police, l’affaire est limpide. Seo Yeong-won est un
coupable tout désigné. Ce grand gaillard un peu simplet a assassiné le père, la
mère et le grand frère avant de kidnapper la sœur cadette. Mais pour le lecteur
qui va dérouler au fil des pages les fils de ce sac de nœuds, les choses ne
sont pas si simples. D’abord parce qu’il s’en passait de drôles dans cette
famille. Les hommes qui s’invitent la nuit venue dans la chambre de la jeune
fille, le silence assourdissant de la mère, les relations amicales qui se sont
nouées entre l’adolescente et le suspect… L’a-t-il vraiment enlevé ?
Est-ce bien lui le meurtrier ?
Un album traversé par une atmosphère pesante en diable. La construction est étonnante, essentiellement constituée de flash-backs permettant de comprendre le déroulement de cette étrange journée. Le voile se déchire peu à peu, la logique des faits n’apparaissant que dans les toutes dernières pages. Si la narration peut au départ sembler déstabilisante, on adhère très vite à cette apparente déconstruction et on se laisse prendre par la main (ou mener par le bout du nez) avec une grande facilité. Même les changements incessants de point vue ne nuisent aucunement à la fluidité, c’est dire à quel point l’auteur à construit son canevas avec minutie.
Un album traversé par une atmosphère pesante en diable. La construction est étonnante, essentiellement constituée de flash-backs permettant de comprendre le déroulement de cette étrange journée. Le voile se déchire peu à peu, la logique des faits n’apparaissant que dans les toutes dernières pages. Si la narration peut au départ sembler déstabilisante, on adhère très vite à cette apparente déconstruction et on se laisse prendre par la main (ou mener par le bout du nez) avec une grande facilité. Même les changements incessants de point vue ne nuisent aucunement à la fluidité, c’est dire à quel point l’auteur à construit son canevas avec minutie.
Graphiquement, les décors ressemblent souvent à des photos retravaillées
par ordinateur et l’ambiance générale est glaçante à souhait, notamment grâce aux
couleurs très froides déclinées sur différents tons de gris. C’est simple mais
il se dégage de l’ensemble une esthétique des plus séduisantes.
Une belle surprise. Je ne pensais pas être happé à ce point
par ce récit. La construction imparable y est pour beaucoup. Un grand merci à
Oliv d’avoir proposé de faire voyager ce livre. Je vais de ce pas le
transmettre au lecteur suivant…
Bicycle 3000 de O Se Yung. Kana, 2012. 180 pages. 15 euros.