Lortholary © Casterman 2012
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Un roman jeunesse trop simple et
trop simpliste. Trop simple parce que Violette accepte avec facilité le départ
de la capitale annoncé quasiment la veille du déménagement. Comment peut-elle
ne pas sortir de ses gonds et se révolter contre une situation qu’elle trouve
intolérable ? Il manque à l’évidence quelques scènes de rébellion
pré-adolescente pour pimenter l’ensemble. Trop simpliste ensuite parce que la
rivalité Paris/province, qui tourne largement à l’avantage de cette dernière,
ne cesse d’accumuler les clichés navrants : dans son village, les
commerçants l’appellent par son prénom (la belle affaire) ; dans son
village, elle peut se promener seule dans les rues (c’est bien connu les
pédophiles kidnappeurs d’enfants n’agissent que près des champs Élysées) ; dans
son village, le dimanche, tout le monde met son beau costume, va à la messe
puis déjeune en famille (dans les années 50 peut-être mais aujourd’hui…) ;
dans sa classe, ses nouveaux camarades trouvent qu’elle est toujours habillée à
la mode (évidemment puisqu’elle vient de Paris alors que, c’est bien connu, les
cul terreux se fringuent comme des sacs à patates) ; et quand elle écrit à
son ancienne école, personne ne prend la peine de lui répondre (c’est bien
connu les parisiens sont de sales individualistes qui ne pensent qu’à eux alors
qu’en province l’altruisme est un art de vivre).
Vous l’aurez compris ce texte m’a
profondément agacé, d’une part parce qu’il est d’un parti pris aussi flagrant
que ridicule (je le dis d’autant plus facilement que je ne suis pas du tout
parisien) et d’autre part parce qu’il est cul-cul la praline en diable. Et ce jusqu’à
la dernière phrase, puisqu’il se termine au moment où la mère de Violette lui
propose de partir une semaine en vacances et que la gamine refuse, préférant rester
au village pour lire dans le grenier de la vieille maison au milieu des
araignées. Bien sûr, bien sûr…
Ma nouvelle vie d’Isabelle Lortholary. Casterman, 2012. 84 pages. 6,75 euros. A partir de 9 ans.
Un peu gnangnan alors?
RépondreSupprimerCarrément gnangan ! Pourtant l'auteur est critique littéraire de Elle et a publié plusieurs textes pour adultes, je m'attendais à un peu plus de finesse et de sophistication.
SupprimerA partir de 9 mois! Morte de rire! :-)
RépondreSupprimerAh, zut ! J'ai fini de rédiger ce billet avec mon bébé de 15 jours dans les bras, c'est mon inconscient qui a parlé^^
SupprimerZut, la couverture me tentait bien.
RépondreSupprimerTu peux toujours essayer, ton ressenti sera peut-être différent du mien.
SupprimerBon ben voilà, celle-ci, je zappe !
RépondreSupprimerTu vois, tout arrive ;)
SupprimerEtrangement tu me donnes envie de découvrir, car j'ai quitté au même âge une grande ville pour la campagne, sans me rebeller, mais avec tristesse!
RépondreSupprimerJ'aimerais bien avoir ton avis. Après tout c'est peut-être juste moi qui l'ai mal pris ce roman.
SupprimerHi hi, j'aime bien cet emballement, même s'il est négatif !
RépondreSupprimerOui, je me suis un peu lâché. Mais quand ça m'agace...
SupprimerPas une lecture pour un dur tatoué ça ! ;-)
RépondreSupprimerTu m'étonnes, un vrai livre de fillette !
SupprimerPas pour moi et d'ici à ce pitchounette puisse le lire, il se passera trop de temps donc jamais ce livre ne sera lu chez nous je crois :)
RépondreSupprimerCe sera pas une grosse perte, je te rassure.
SupprimerAh ça oui, on a bien compris que tu étais même plus qu'agacé ... mais c'est bien que tu sois agacé parce que ça donne un billet trop drôle à lire !
RépondreSupprimerOui, je sais, aucune empathie de ma part sur ve coup-là !! ^_^
Pas d'empathie à avoir de toute façon. ça se voit tant que ça que je n'ai pas aimé ?
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