John Glanton. Un nom tristement célèbre. Combattant pour l’indépendance du Texas au moment de la guerre américano-mexicaine (1846-1848), il devient par la suite chef d’une bande de massacreurs d’indiens sans foi ni loi. Du Texas à l’Arizona, il sème la terreur partout sur son passage, habité par une folie destructrice et une rage meurtrière aussi abjecte qu’infinie.
Un Far West sauvage, cradingue, malsain, loin des images d’Épinal. Racket, assassinats, viols, beuveries, Glanton et sa clique n’ont aucune limite. Pour prouver aux autorités mexicaines que les indiens ont bien été rayés de la carte et se faire payer la prime de 200 dollars par tête de pipe, il prélève le scalp avec une oreille (ça évite tout malentendu). Couteaux ou armes à feu, tout est bon pour mener à bien une chevauchée démoniaque ne cessant de repousser les frontières de la barbarie.
L’épopée sanglante de Glanton se traduit dans l’album par une fureur graphique s’affranchissant des cases dans un noir et blanc charbonneux, torturé, proche de l’hallucination. Micol ne juge pas, il ne cherche pas à comprendre ou à excuser, encore moins à condamner. Il s’en tient aux faits dans toute leur horreur et leur cruauté, loin d’une quelconque analyse psychologique. Tout juste fait-il du meurtre, du viol et du scalp de la fiancée de Glanton dans sa jeunesse un élément déclencheur pouvant expliquer son comportement sans pitié.
La représentation de la violence est tout simplement sidérante. Micol exprime la bestialité et la rage meurtrière à travers de véritables tableaux où les corps s’entremêlent (à l’image de la couverture d’ailleurs) dans une forme de frénésie incontrôlable. La force d’évocation de ces illustrations pleine page aux allures de gravure fourmillant de détails et de mouvement m’a laissé sur le c…
Un album terrible, implacable, exhalant des odeurs de poudre et de sang, dont le réalisme mettra mal à l’aise plus d’un lecteur, qu’on se le dise.
Scalp : la funèbre chevauchée de John Glanton et de ses compagnons de carnage d’Hugues Micol. Futuropolis, 2017. 192 pages. 28,00 euros.
Pas du tout mon univers et malgré tout le bien que tu en dis, je passe ;)
RépondreSupprimerC'est spécial, je le reconnais.
SupprimerIn zeu PAL. Il faut que je l'en sorte mais pour le moment, on est encore à se jauger lui et moi.
RépondreSupprimerIl est impressionnant il faut dire, ne serait-ce qu'au niveau du format !
Supprimertu en parles drôlement bien et ça fait envie mais ce n'est pas ce dont j'ai envie/besoin en ce moment
RépondreSupprimerJe peux le comprendre.
SupprimerEuh... je crois que je vais te le laisser. Pourtant, je salue le dessin. La planche que tu proposes est parlante.
RépondreSupprimerLe dessin est incroyable.
SupprimerPas pour moi non plus....
RépondreSupprimerDécidément...
SupprimerC'est la même histoire que Méridien de sang de Cormac *MyIdol*McCarthy, qui était un flot de terreur et de violence (magistral).
RépondreSupprimerJ'ai vu, oui, que le roman abordait le même personnage.
SupprimerErf, je sais pas ! Bien que ton billet me titille (sisi !)
RépondreSupprimerBisous jeune homme
Tu sais à quel point j'aime titiller ;)
Supprimernon merci :-)
RépondreSupprimerT'es sûre ? ;)
SupprimerHeuuuu..... non, vraiment non. Je crois que je ne le supporterais pas...
RépondreSupprimerC'est pas pour les fillettes :)
Supprimertu es sauvage un peu toi cette semaine :D Pas hyper sûre d'apprécier non plus malgré ce que tu en dis :D
RépondreSupprimerJ'aime bien la sauvagerie, c'est vrai ;)
SupprimerJe ne suis pas sûre d'être prête pour ce genre de lecture...
RépondreSupprimerC'est assez perturbant, j'avoue.
SupprimerOh là là, je passe. Mon Dieu !
RépondreSupprimerA ce point là ?
SupprimerJe me joins à la foule, ça ne me tente pas !
RépondreSupprimerEt moi ça ne m'étonne pas^^
SupprimerJe ne passe pas, le sujet m'intéresse malgré la barbarie. Simplement, je vais attendre le bon moment.
RépondreSupprimerAh, enfin quelqu'un d'intéressé !
SupprimerLes indiens ont été les victimes de tant d'assassins . Je ne connaissais pas cette histoire.
RépondreSupprimerMoi non plus je ne la connaissais pas.
SupprimerQu'on se le dise, je ne le lirai pas. Je préfère le lire en live qu'en BD
RépondreSupprimerChacun ses goût^^
SupprimerJe en suis pas sure de supporter cette représentation merci quand même
RépondreSupprimerC'est assez dérangeant.
SupprimerTu fais bien de nous prévenir !
RépondreSupprimerJ'aime autant.
SupprimerEuh... comment te dire, malgré un graphisme à priori superbe... j'hésite ! ;)
RépondreSupprimerC'est compréhensible.
SupprimerLe graphisme, plus que l'histoire, me rend curieuse. J'aime bien cette image de "fureur graphique s'affranchissant des cases" et la planche que tu as choisie en donne une bonne idée.
RépondreSupprimerVisuellement, c'est une grosse claque.
SupprimerMême si cela semble un peu violent, j'aime le sujet. Et ce graphisme super réaliste me plait également.
RépondreSupprimerRavie de voir que tu ne fuis pas comme tant d'autres ;)
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