Sauf que. Les mariés ont à peine 18 ans, se connaissent depuis quelques moi et leur précipitation à sauter le pas interpelle. La pique-assiette ayant l’habitude de s’inviter incognito chaque samedi dans des cérémonies où elle ne connait personne trouve l’ambiance très particulière. Et une gamine qui a tout vu mais n’a encore rien dit s’apprête à révéler un secret censé mettre une pagaille d’enfer. Sauf que...
J’adore Cécile Chartre. Son humour noir, sa prose nerveuse qui ne s’embarrasse pas de chemins détournés pour aller à l’essentiel, ses personnages souvent drôles malgré eux et cette capacité à imaginer des situations aussi inconfortables qu’incongrues (« Petit meurtre et menthe à l’eau » en est l’exemple le plus frappant). Ici elle trousse un roman choral piquant et acidulé où la voix de chaque protagoniste, plutôt que de résonner avec force, dissone sacrément. Bon, pour être honnête, j’avais vite découvert le pot aux roses mais cela n’a en rien gâché mon plaisir. Un titre qui inaugure la nouvelle collection « Rester vivant » des éditions Le Muscadier, une collection dont le but est, entre autres, « de poser un regard incisif sur nos comportements individuels et collectifs ». Pour le coup, le contrat est rempli haut la main.
Traits d’union de Cécile Chartre. Le Muscadier, 2016. 66 pages. 8,50 euros.
Une nouvelle pépite jeunesse que je partage avec Noukette.
Les avis de Fanny et Hélène