Dans ce second volume, on les retrouve au début de l’année 1915, au moment où ils découvrent que Hans n’est pas forcément un ennemi. Cet homme est un déserteur fuyant l’horreur des combats et son seul objectif est de retrouver sa femme enceinte. Avec ce nouvel allié les Lulus vont affronter dans la bonne humeur le printemps et l’été qui s’annoncent. Mais l’horreur de la guerre n’est jamais bien loin et les enfants vont l’apprendre à leurs dépens.
Quel bonheur de retrouver ces personnages si attachants. Il y a dans cet album une forme de fraternité et d’humanisme qui fait un bien fou. Pour autant point d’angélisme, ce serait mal connaître Régis Hautière. Si la partie se déroulant au printemps allie légèreté et tendresse, la fin de l’été sera tragique. Parce qu’au fond, tout cela n’est pas un jeu et les dernières planches de ce second tome laissent à penser que les Lulus ne sont pas au bout de leur peine.
Graphiquement, j’ai l’impression qu’Hardoc a beaucoup progressé. Les nombreuses scènes se déroulant en forêt sont magnifiques et le travail sur la lumière est somptueux. Et le fan du noir et blanc que je suis dois bien avouer que la mise en couleur est de toute beauté.
Un deuxième volume encore supérieur au premier. La profondeur du propos, la façon dont l’histoire progresse dans une succession de scènes enjouées et d’épisodes douloureux rendent l’ensemble absolument irrésistible. Pas besoin d'en dire davantage, la Guerre des Lulus est une très grande série tout public, rare et précieuse.
La guerre des lulus, 1915 : Hans de Régis Hautière et Hardoc. Casterman, 2014. 64 pages. 13,50 euros.
Une lecture commune que j’ai le plaisir de partager avec mes chères complices Moka et Noukette, elles aussi grandes fans des Lulus.
L'avis de Sandrine
Ce billet signe par ailleurs ma première participation au challenge « Une année en 14 » de Stephie.