vendredi 20 octobre 2017

Une histoire des abeilles - Maja Lund

1851, en Angleterre. William, commerçant au bord de la faillite, se passionne pour l’apiculture et élabore les plans d’une ruche révolutionnaire qui devrait faire sa fortune.

2007, aux États-Unis. George, apiculteur bio, apprend avec stupeur que son fils unique ne souhaite pas prendre sa relève et constate avec effroi que ses abeilles disparaissent du jour au lendemain par colonies entières.

2098, en Chine. Les insectes ayant été rayés de la surface de la terre, Tao, comme tous ses compatriotes, passe ses journées à polliniser manuellement des hectares de vergers. Le jour où son fils s’écroule pendant une sortie en forêt et est évacué en hélicoptère vers la capitale sans qu’on lui donne la moindre information, la jeune femme plonge à la source de « L’Effondrement », cet événement majeur qui, des décennies plus tôt, bouleversa à jamais le destin de l’humanité.  

Trois époques, trois histoires et trois personnages distincts reliés par un fil aussi ténu que solide. Cette histoire des abeilles est un texte plus éclairant qu’alarmant je trouve. Le message est limpide (et connu) : sans abeilles, les humains sont en grand danger. Pour autant tout n’est pas noir, l’espoir demeure et avec davantage de raison, il est envisageable d’éviter une catastrophe irréversible. La norvégienne Maja Lund aborde à la fois les causes et les conséquences de la disparition des insectes. Le propos est engagé, militant et écolo mais le vernis de la fiction et une narration maline à défaut d’être originale (chaque personnage prend la parole à tour de rôle) allège grandement la façon d’aborder le sujet.

L’écriture est sans relief mais l’ensemble se lit très facilement. Un roman prenant, qui pointe du doigt un danger de plus en plus imminent et dont les prédictions semblent malheureusement plus visionnaires que farfelues. A la fois instructif et effrayant.

Une histoire des abeilles de Maja Lund (traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon). Les Presses de la Cité, 2017. 400 pages. 22,50 euros.






48 commentaires:

  1. Je ne m'attendais pas à tant d'enthousiasme! 400 pages?! Pour une fois, je ne suis pas tentée. Sans doute trop «engagé, militant et écolo» pour moi. Ces temps-ci, je file rebelle et délinquante. Tsé, je vais hiberner bientôt, moi. Alors, je me lâche lousse avant!

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    1. Je te comprends. Et puis les abeilles aussi hibernent chaque hiver tu sais ;)

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  2. Sûrement très intéressant mais pas tentée, 400 pages, ça me parait un peu long.

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    1. Ce n'est pas long du tout non, ça se lit même très vite.

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  3. Ta lecture reste mitigée, j'ai l'impression. J'ai tourné autour de ce roman, je l'ai feuilleté, sans me décider. Je comprends ta conclusion, dommage que le style ne suive pas.

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    1. Un peu de style, c'est ce qui m'a le plus manqué dans ce roman.

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  4. J'aime beaucoup l'idée des trois époques 😊 c'est une narration qui me sied en général ... Je note, je ne crois pas avoir entendu parler de ce bouquin...

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    1. Je n'ai pas non plus l'impression que ce roman ait fait beaucoup de bruit depuis sa sortie.

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  5. Je viens de le lire, et je n'ai pas écrit de billet. Pas la peine, je partage chacun de tes mots... Tu me prêtes ta chronique ? ;-)

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    1. Sans problème, je te laisse tous les droits d'exploitation^^

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  6. Une histoire que j'aimerais bien lire, mais pas dans l'immédiat. J'attendrai qu'elle revienne à moi par l'intermédiaire d'une autre critique.

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  7. Le thème est intéressant, mais l'écriture ne semble pas soulever l'enthousiasme. Ce sera une question d'occasion...

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  8. De plus en plus de roman autour de ce thème essentiel.

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  9. J'ai trouvé le livre parfait à offrir à quelqu'un qui m'ai cher. Merci!

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  10. Oui, les abeilles produisent moins de miel, oui les colonies sont détruites par les pesticides, oui nous mangeons de plus en plus de miel et il est de plus en plus importé de Chine

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  11. 400 pages c'est quand même pas la mer à boire (en réaction aux commentaires ci-dessus^^). Moi ce livre me parle bien en tout cas. En plus, une Norvégienne qui ne fait pas dans le polar, qui verse même un peu SF, il me la faut dans mes rayons. Bon, évidemment, pas forcément tout de suite, mais ce sera avant 2098, c'est sûr.^^

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    1. Je suis d'accord avec toi, ce sont 400 pages qui s'avalent très vite.

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  12. J'ai bien aimé ce roman que j'ai lu il y a quelque temps et qui a été un grand succès en Pologne.

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  13. Je note, pour le sujet plus que pour le style donc ;-)

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    1. C'est que j'en ai retenu : plus intéressant pour le fond que pour la forme.

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  14. Je note pour mon chéri ça pourrait lui plaire . merci

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  15. Je l'avais repéré mais si c'est "plus éclairant qu’alarmant", je ne sais pas finalement si ça vaut le coup quand on est déjà sensible au sujet...

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    1. Disons que la façon d'aborder la question est relativement originale.

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  16. Le thème de ce livre me tente bien même si ce que tu en dis sur l'écriture me refroidit un peu. J'aime bien l'idée des trois époques...
    Daphné

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  17. Le thème plairait beaucoup à Monsieur Antigone... Moi ton bémol sur l'écriture et ton enthousiasme mitigé me retiennent un peu ;)

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    1. Offre-le à monsieur Antigone et demande lui qu'il te le prête pour que tu te fasses ta propre idée.

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  18. Le sujet m'intéresse, et 400 pages ne me font pas peur, je note !

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  19. Etonnée de voir un tire comme ça chez toi !
    Ceci dit, je me contenterai de ton billet et n'irai pas plus loin.

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    1. Pourquoi étonnée ? J'ai de multiples facettes tu sais :p

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  20. Cela me fait tellement peur, la disparition des abeilles, que je ne me vois pas lire ce livre....

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    1. Si ça peut te rassurer, il se conclut sur une note relativement positive.

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  21. C'est dommage tes bémols sur le style et le classicisme de la narration, honnêtement il me tentait vraiment ce roman, mais 400 pages sans trop de relief même si le propos est passionnant, je crains un peu de me lasser.

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    1. Je ne me suis pas lassé, même si j'étais plus impatient de retrouver une époque plus qu'une autre.

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  22. Pareil que Galéa, écriture sans relief + 400 pages = manque d'enthousiasme de ma part...

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  23. Je suis d'accord avec toi sur le côté instructif du roman et son manque de relief. Je me suis beaucoup ennuyée en le lisant. Beaucoup de blogueurs l'encensent, ce que je ne comprends absolument pas...

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    1. L'encenser je n'irai pas jusque là mais au moins je ne me suis pas ennuyé.

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  24. Intrigant... mais l'écriture sans relief, ça me freine je dois dire...

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    1. Je sais bien que tu préfères quand il y a du relief^^

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