Lou va mal. La fatigue devient insupportable, les yeux se creusent, le corps lâche prise. Et ses coups de poignard dans la poitrine qui viennent la terrasser à n’importe quel moment de la journée. Lou s’enfonce depuis que Tu es parti, c’est bien plus qu’un chagrin d’amour, c’est une blessure, une douleur, une cicatrice impossible à refermer.
Un roman qui claque. J’avais découvert la plume de Claudine Desmarteau il y a des années avec son personnage de Gus, un sale gosse très drôle à la langue bien pendue. Je la retrouve ici dans un registre différent, sombre, torturé, dérangeant. Lou se confie. Elle écrit comme elle parle. Et elle ne cache rien de ses états d’âme. C’est cash, ça agace souvent, ça touche énormément. On a envie de la secouer, Lou, de lui dire d’aller de l’avant, de penser à demain plutôt qu’à hier. On la sent trop borderline, on se dit qu’elle va trop loin, qu’elle a besoin d’apaisement. Et d’un avenir où le champ des possibles, même réduit à son strict minimum, lui offrirait quelques signes d’espoir.
Un roman jeunesse qui gratte là où ça fait mal, qui montre une souffrance d’ado sans filtre ni pincette. Un roman jeunesse difficile à encaisser dont on sort rincé et essoré, mais que l’on n’oubliera pas de sitôt.
T’arracher de Claudine Desmarteau. Édition Thierry Magnier, 2017. 160 pages. 13,80 euros. A partir de 15 ans.
c'est bien quand ça gratte! à noter alors!
RépondreSupprimerA noter les yeux fermés.
SupprimerUn roman que tu mettrais entre les mains d'ados ?
RépondreSupprimerDe grands ados lycéens, sans problème.
SupprimerUne excellente idée ce roman. Les adultes qui disent aux ados que ça passera ont dû oublier leur adolescence. Ce n'est pas si facile de penser à demain, ça m'arrache toujours le cœur de les voir souffrir sans pouvoir rien faire.
RépondreSupprimerIl n'y a pas d'âge pour souffrir d'un chagrin d'amour.
SupprimerOutch... Percutant ! Si je le croise plus tard à la bibliothèque je le prendrai.
RépondreSupprimerPercutant, c'est le mot juste !
SupprimerUn roman sans filtre oui, criant de réalisme... ça fait du bien !
RépondreSupprimerça fait du bien et ça pique aussi un peu, non ? ;)
SupprimerJe note. La couverture fadasse contraste assez avec le contenu. Je n'y serai pas allée sans vos chroniques !
RépondreSupprimerPas une réussite la couv, je ne vais pas te dire le contraire.
Supprimerje note! merci pour la découverte!
RépondreSupprimerPas de quoi.
SupprimerSi ça gratte, si ça pique, je ne suis pas contre l'idée de découvrir ces pages...
RépondreSupprimerJe sais que tu adores quand ça gratte et ça pique ;)
Supprimerwaw! comment passer à côté? je me mets en quête tout de suite!
RépondreSupprimerIl vient de sortir, il sera facile à trouver.
SupprimerIl faut voir, pas sûre d'avoir envie de lire ça maintenant (le mal être des toutes jeunes filles...)
RépondreSupprimerEst ce qu'on peut parler de la couverture ou bien ?
Bien sûr qu'on peut parler de la couv. Une vraie faute de goût ;)
SupprimerUn roman qui frappe dur, je te crois bien. Les souffrances de l’adolescence, inévitables... Malgré tout, on voudrait tous qu’ils aillent de l’avant, que cessent les maux, surtout quand ce sont les nôtres. C’est un livre qui doit être percutant, c’est sûr. Vous faites de belles lectures Noukette et toi...
RépondreSupprimerDisons que l'on essaie de choisir nos pépites jeunesse avec soin^^
Supprimerouah ! Ce doit être un récit d'une grande force pour que tu en parles ainsi
RépondreSupprimerC'est très fort, oui !
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