Cet album présente Wyatt Earp au crépuscule de sa carrière. Arrivant à San Francisco à l’hiver 1890, le cow-boy se rend chez son vieil ami Lucky Cullen, qui l’a invité afin de lui confier une grosse affaire. Reçu par la femme de Cullen, cette dernière lui apprend que son mari vient d’être sauvagement assassiné dans d’étranges circonstances. Déterminé à démasquer le meurtrier, Earp se lance dans une enquête dont il ne mesure pas la réelle dangerosité.
Un western urbain loin des images d’Épinal du genre. Dans une ville moderne en plein développement, le vieux cow-boy ne se sent pas à sa place. Peu à l’aise dans un décor aussi densément peuplé, il ne cesse de regretter les journées à cheval dans les vastes étendues de l’ouest sauvage et les nuits à la belle étoile. Mais pour venger son ami, il doit se frotter à une bourgeoisie locale cachant bien son jeu qui, sous couvert de respecter son passé légendaire, le considère comme un plouc.
L’enquête en elle-même est plutôt classique, avec ce qu’il faut d’action, de suspens et de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. Le dessin réaliste est lui aussi classique et la vie nocturne de San Francisco avec ses ruelles sombres et ses bars louches est parfaitement rendue. Rien de révolutionnaire au final mais du travail bien fait, avec des dialogues peut-être un poil bavards par moment mais une intrigue menée à bon port avec une belle maîtrise. Encore un excellent western en BD, décidément le genre ne cesse de se renouveler et c’est tant mieux.
Le prochain tome de la collection sera consacré au non moins légendaire Billy the Kid. Il va de soi que je serai au rendez-vous au moment de sa sortie prévue en mars prochain.
West legends T1 : Wyatt Earp's last hunt d’Olivier Peru et Giovanni Lorusso. Soleil, 2019. 64 pages. 15,50.
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