Ça commence comme un
road trip assez classique entre un père et son fils. On ne sait pas grand-chose
des motivations du père mais on comprend que sa clandestinité est due à des raisons essentiellement politiques. Puis l’odyssée vire au tragique et la
trajectoire de l’enfant marqué par ses jeunes années bascule dans une atmosphère où la folie et la solitude sont omniprésentes.
J’avais adoré
Submarino, le second roman de Jonas T. Bengtsson, considéré par beaucoup comme
l’enfant terrible des lettres danoises. Malheureusement ici la déception est à
la hauteur de mes attentes. Je suis resté très éloigné de cette histoire et de
son protagoniste principal. La prose est essentiellement descriptive, sans
aucun affect. Cette froideur quasi clinique qui traverse l’ensemble du roman m’a
laissé de marbre. Mais je crois que c’est le personnage de Peter qui m’a agacé
au plus haut point. En tant que narrateur, il relate son enfance et sa jeunesse
de façon mécanique, dans une sorte de témoignage brut dont il ne semble pas
avoir grand-chose à faire. Son je-men-foutisme permanent finit par gagner le
lecteur qui, au final, se désintéresse lui aussi de son histoire. C’est du
moins comme cela que je l’ai vécu.
Une grosse déception,
donc. Pour autant, je resterai à l’affût des prochaines publications de cet
auteur. Submarino m’avait trop plu pour que j’en reste là.
Une lecture commune que
j’ai le plaisir de partager avec Valérie. Pas certain qu’elle soit plus
emballée que moi…