Ravey © Minuit 2013 |
Un petit livre croisé par hasard sur la table des
nouveautés de la médiathèque. J’aurais pu m’abstenir. Déjà, le titre en dit
trop. Une fois la situation initiale posée, on se doute très vite que le
méchant n’est pas celui que l’on croit. Et puis les turpitudes de la
bourgeoisie provinciale, très peu pour moi. Ce roman est un drame prévisible à
l’écriture plutôt plate et aux dialogues dignes d’un téléfilm made in TF1. La
tension finale monte doucement puis retombe sans surprise. Les personnages
relèvent trop de la caricature (la mère inquiète et pleine de préjugés, le
repris de justice qui est en fait un vrai bon gars, la lycéenne en crise, le
notaire pervers…) et manquent singulièrement d’épaisseur pour que l’on s’y
attache. En gros ça sonne faux et je suis passé totalement à coté. Je vais me
dépêcher de retourner chez les auteurs américains parce que les français que je
croise en ce moment me laissent sur ma faim, c’est le moins que l’on puisse
dire. En plus, dernier détail qui m’agace prodigieusement, la quatrième de
couverture, qui tient en cinq lignes, a à l’évidence été rédigée par quelqu’un
qui n’a pas lu le texte. Parce qu’affirmer que Mme Rebernak décide de parler de
son cousin Freddy à maître Montussaint en espérant qu’il lui vienne aide, c’est
totalement faux ! Bref, vous aurez compris que ce n’est pas vraiment un
coup de cœur…
J’ai découvert cette semaine que ce titre faisait
partie de la sélection du prix du Livre Inter 2013. Euh, comment dire… j’ai du
mal à comprendre…
Un
notaire peu ordinaire d’Yves Ravey. Éditions de Minuit, 2013.
108 pages. 12,00 €.