J’en remets juste une couche pour offrir une petite fenêtre à ce poète aujourd'hui disparu et tombé dans le plus total anonymat :
J’ai vu l’homme couché dans son manteau de nuit
J’ai vu la femme humiliée
et l’enfant assis sur un tas d’ordures
j’ai vu flamber l’orient
craquer les méridiens et tituber les aubes
j’ai vu l’amante déchirer douloureusement sa robe
j’ai vu le père se taire auprès des cendres du foyer
j’ai vu l’amour bafoué l’espoir insulté l’avenir mis aux fers
je n’ai jamais renoncé à la lumière
au feu sur la terre
J’ai vu la femme humiliée
et l’enfant assis sur un tas d’ordures
j’ai vu flamber l’orient
craquer les méridiens et tituber les aubes
j’ai vu l’amante déchirer douloureusement sa robe
j’ai vu le père se taire auprès des cendres du foyer
j’ai vu l’amour bafoué l’espoir insulté l’avenir mis aux fers
je n’ai jamais renoncé à la lumière
au feu sur la terre
J’aime bien aussi celui-là, encore plus désespéré :
La nuit il m’arrive de ramper jusqu’à ta chair détestable
de frotter mon sexe à la peau sèche de ton ventre
de murmurer des mots qui n’ont plus aucun sens
de te promettre des escales sauvages au pays des ivoires noirs
La nuit il m’arrive de croire à quelque paradis
j’étouffe sur mes lèvres le cri des origines
je mords tes seins mes dix doigts dénouent ta chevelure de fée
mon sang tremble à l’orée de tes narines
Mêlés comme des forçats aux vêtements de bure rêche
nous nous imaginons montant vers des soleils baoulés
nous nous imaginons vainqueurs de cette orgie de plaies
L’aurore nous rend à l’horreur du temps qu’il fait
de frotter mon sexe à la peau sèche de ton ventre
de murmurer des mots qui n’ont plus aucun sens
de te promettre des escales sauvages au pays des ivoires noirs
La nuit il m’arrive de croire à quelque paradis
j’étouffe sur mes lèvres le cri des origines
je mords tes seins mes dix doigts dénouent ta chevelure de fée
mon sang tremble à l’orée de tes narines
Mêlés comme des forçats aux vêtements de bure rêche
nous nous imaginons montant vers des soleils baoulés
nous nous imaginons vainqueurs de cette orgie de plaies
L’aurore nous rend à l’horreur du temps qu’il fait
A part le temps, il y a autre chose qui m’énerve beaucoup en ce moment, c’est toute cette musique de m**** que mes filles écoutent à longueur de journée. Je ne citerais pas de nom mais il y a entre autres un chanteur coréen qui me sort par les yeux. Il y a aussi le Justin Bieber suisse qui reprend le Hallelujah de Léonard Cohen. J’en peux plus ! Si au moins elles écoutaient la version de Jeff Buckley. J’ai bien essayé de les éduquer comme il faut musicalement parlant mais il n’y rien à faire. Dès que je mets un vieux Fleetwood Mac ou un AC/DC période Bon Scott, elles prennent un air dégoutté. J’ai bien essayé de durcir le ton avec RATM, Biohazard ou Metallica mais c’est encore pire (en même temps fallait s’en douter ). Question de génération évidemment. Pourtant quand j’étais gamin et que ma mère écoutait Claude François en boucle, j’aimais bien.
Voila un billet un peu fourre tout sans grand intérêt, je vous le concède. Mais bon, je suis chez moi je fais ce que je veux^^
Pour revenir à Jeff Buckley, je vous offre une version très énervée du Kick out the Jam des MC5 enregistrée à l’Olympia en 1995. Exactement la musique qu'il me faut en ce moment…