Décidément, Séverine Vidal ne cessera jamais de me surprendre. Après l’humour de La drôle d’évasion et l’émotion de Nos cœurs tordus (écrit à quatre mains avec Manu Causse), elle change à nouveau de registre avec ce très beau roman d’initiation qui aborde, le temps d’un été, le passage de l’insouciance à la maturité, du j’menfoutisme aux responsabilités. Pëppo se retrouve chargé de famille malgré lui. Pëppo a peur, Pëppo est terrorisé. Mais Pëppo va faire face, parce qu’il n’a pas le choix. Sans moyens, sans expérience, à l’intuition. Et Pëppo va s’attacher à ces jumeaux auxquels il n’avait jamais porté la moindre attention, à tel point qu’il ne savait même pas les différencier.
Un texte lumineux, peuplé de rois de la débrouille, d’une vieille peau acariâtre, d’un guitariste argentin, de bébés dodus, d’une boutonneuse au sourire ravageur et d’une Bibiche permanentée. Un texte qui déborde d’amour et de bonne humeur malgré les coups durs, malgré le quotidien difficile et l’avenir incertain. C’est tendre et plein d’humanité, ça réchauffe les petits cœurs tout mous et ça fait un bien fou. Que demander de plus ?
Pëppo de Séverine Vidal. Bayard, 2018. 176 pages. 13,90 euros. A partir de 12 ans.
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