Un roman frais, léger et sympathique proposant un récit d’enfance qui joue sur le registre de l’humour en appuyant sur quelques points douloureux de l’éducation catholique à l’américaine (bigoterie excessive et sans nuance, rigidité des apprentissages, passage obligatoire à confesse, spectacle de Noël mettant en scène des tableaux biblique, etc.). Felix porte un regard naïf sur les événements tandis que les situations cocasses et pour le moins embarrassantes s’enchaînent, provoquant le sourire.
Après, tout dépend de ce que l’on cherche mais la légèreté possède son revers. La veine enfantine présentée ici manque singulièrement de profondeur. Impossible de ne pas penser au Petit Nicolas en découvrant Felix et ses camarades. Loin de moi l’idée de considérer cette référence comme négative mais en ce qui me concerne, une jeunesse italo-américaine dans l’Amérique de l’après-guerre me ramène davantage au Bandini de John Fante. Et pour le coup le personnage de Wally Lamb ne tient pas la comparaison une seconde. Bien trop mièvre, bien trop gentillet, bien trop lisse. Comble du comble, les nichons annoncés dans le titre ne pointent pas le bout de leurs tétons et laissent au final en bouche un arrière-goût de tromperie sur la marchandise.
Sympa sans plus, donc. Il me semble que Wally Lamb a écrit des romans bien meilleurs, je vais donc me pencher de près sur sa bibliographie, je penser y trouver des choses plus à même de me convenir.
Felix Funicello et le miracle des nichons de Wally Lamb. Belfond, 2016. 245 pages. 18,00 euros.