Ils sont partis pour respirer l’air pur de la
Slovénie. Leur couple bat de l’aile, c’est l’occasion de se retrouver et de
prendre un nouveau départ. Des vacances simples, en immersion dans ce pays dont
ils ne connaissent rien. Les péripéties s’enchaînent, la complicité semble
toujours là malgré quelques moments plus tendus que d’autres. Pourtant, au fond
d’eux-mêmes ils savent que le fil ténu qui les relie est sur le point de céder…
Un premier roman agréable mais loin d’être inoubliable. De courts paragraphes, un style très descriptif qui empile de petites saynètes souvent proches de l’anecdotique, une dose de dérision et d’ironie, c’est frais et léger, rien de plus. Dans le genre « couple au bord de la rupture », le dernier roman de Stewart O’Nan (Les joueurs) a placé la barre tellement plus haut qu’il est difficile de soutenir la comparaison. Finalement si j’ai lu ce texte avec un certain plaisir c’est essentiellement parce que je me suis souvent retrouvé dans le personnage masculin, pas forcément au niveau du ton mais plus pour ce qui est de son attitude. Cette façon de tout prendre à la légère, de lancer des traits d’humour à contre temps qui agacent sa compagne, d’enfiler le costume du rabat-joie à la moindre occasion, c’est tout moi ! Bon, pour revenir au texte je dirais que c’est une lecture de vacances idéale : gouleyante mais sans prétention, un peu comme le rosé pamplemousse que l’on s’enfile à l’apéro avant d’attaquer les brochettes.
Il ne faut pas non plus oublier que Clément Bénech n’a que 21 ans. Pour une première tentative, c’est indéniable, le potentiel est là. Un écrivain à suivre donc...
L’été slovène de Clément Bénech. Flammarion, 2013. 126
pages. 14 €.
Un titre repéré chez Keisha et Clara et une lecture
commune que j’ai le plaisir de partager avec Noukette (il y avait
longtemps !).