Évidemment, un monde virtuel aussi fascinant rend vite les utilisateurs accros, les coupant chaque jour davantage de la réalité quotidienne. Pour Marje, cela signifie moins de temps pour les études et moins de temps pour son amoureux Colin...
Boulet s’amuse comme un fou avec ce Bolchoi Arena. Il faut dire qu’une telle invention lui offre un terrain de jeu sans limite. C’est d’ailleurs le petit bémol de ce premier tome qui ne fait que mettre en place les éléments : on s’éparpille pas mal et on laisse en suspens bien des questions sans trop creuser la psychologie des personnages. Logique pour un tome d’exposition mais la série étant prévue pour être une trilogie, il va falloir se recentrer sur un fil conducteur plus épais pour ne pas rester dans l’anecdotique. Heureusement la toute fin de ce premier opus semble aller dans ce sens.
Niveau dessin, je suis fan du trait de Aseyn, clairement inspiré de Katsuhiro Otomo, le dessinateur d’Akira et de Masamune Shirow, celui de Ghost in the Shell et Appleseed. Les couleurs pastel et le petit côté vintage de son univers graphique ont un charme fou qui me ramène à ma découverte émerveillée du manga au début des années 90 (ben oui, ça remonte à loin, je ne suis plus tout jeune que voulez-vous).
Une nouvelle série SF prometteuse où la réalité virtuelle vient télescoper le réel. Si le scénario se densifie et que le dessin reste à un tel niveau, la trilogie à venir s’annonce comme une incontournable du genre !
Bolchoi arena T1 : Caelum incognito de Boulet et Aseyn. Delcourt, 2018. 164 pages. 23,95 euros.
Les BD de la semaine sont à retrouver chez Stephie.