Un roman jeunesse vivifiant et plein de peps. Sur les traces de Roméo le lecteur découvre à quel point une vie de moustique est tout sauf un long fleuve tranquille. Les ennemis sont nombreux, du chat joueur à la chauve-souris gloutonne, de la grenouille affamée à la cruelle araignée en passant par la tique assoiffée de sang. Aucun temps-mort, un rythme haletant qui donne envie de savoir à chaque fin de chapitre comment Roméo va se sortir du guêpier dans lequel il s’est fourré, le plus souvent malgré lui.
Blanvillain, égal à lui-même, multiplie les rebondissements, les dialogues savoureux et les tournures de phrases drôlissimes. Il se moque gentiment des séries romantiques aux scénarios tortueux et campe des personnages aux caractères bien trempés qui ne s’oublient pas de sitôt. Comme toujours, son écriture d’une grande fluidité se déguste avec délectation.
En général la durée de vie d’un moustique mâle n’excède pas dix jours mais j’espère néanmoins que l’on retrouvera bien vite Roméo dans une nouvelle aventure, sa courte mais trépidante existence mérite à l’évidence un nouveau coup de projecteur.
Roméo moustique sympathique de Luc Blanvillain (illustrations de Marie Novion). Poulpe Fiction, 2017. 184 pages. 9,95 euros. A partir de 8-9 ans.
Une lecture commune partagée comme chaque mardi avec Noukette.