Pas la peine de tourner autour du pot, j’ai trouvé beaucoup de défauts à ce roman. Des personnages à la psychologie peu fouillée auxquels j’ai eu du mal à accorder mon attention. Une écriture sans relief, parfois confuse dans la description des nombreuses scènes d’action. Un final survitaminé qu’on voit venir de loin avec ses gros sabots et qui n’a d’autre but que d’en mettre plein la vue (bon, pas aussi excessif et ridicule que celui de Brasier noir mais il faut dire aussi que ce dernier a mis la barre trop haute). Et surtout, surtout, une mise en scène de la violence proche de la complaisance, le plus souvent totalement gratuite. Pas pendant les combats dans la cage dont le réalisme participe naturellement à la dynamique de l’histoire mais plutôt pendant les passages relatant les exactions de Clayton et sa clique, qui croulent sous les détails sordides et n’apportent aucune valeur ajoutée au récit. Un seul aurait suffi pour faire comprendre au lecteur les atrocités dont ses gros durs étaient capables, pas la peine d’y revenir à de nombreuses reprises, si ce n’est pour pousser gratuitement le curseur de la cruauté toujours un peu plus loin.
C’est vraiment la sensation très dérangeante qui m’a accompagné tout au long de ce roman. Pourtant je suis plutôt bon public pour ce genre de tragédie « à l’américaine » d’une infinie noirceur mais là, rien à faire, je suis passé à côté.
Dans la cage de Kevin Hardcastle (traduit de l’anglais par Janique Jouin). 352 pages. 22,00 euros.
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