mercredi 8 janvier 2014

Fanch Karadec T3 : La disparue de Kerlouan - Corbet et Heurteau

Sur son lit de mort, une vieille femme demande à l’enquêteur breton Fanch Karadec de retrouver la trace de sa fille née en 1944 d’une liaison avec un soldat allemand. Pour éviter le scandale, le bébé fut placé dans un orphelinat brestois et on perdit sa trace à la libération. Fanch commence ses recherches au musée du fort de Montbarey et très vite il se rend compte que de nombreuses zones d’ombres vont compliquer ses investigations. Mais de fil en anguille et de fausses pistes en coups de théâtre, le limier à la moustache cendrée va finir, comme toujours, par mener sa tâche à bien.

Fanch Karadec, c’est de la BD régionaliste, de la BD de terroir. Dans cette série les personnages se prénomment  Fanch, Goulven, Soizic ou Malwenn et l’action se déroule à Gouesnou, Guipavas, Brest, Quimper, Le Guilvinec, Concarneau ou Kerlouan. Du coup si comme moi on n’est pas un breton pur sucre, on peut se sentir comme un touriste embarqué dans une visite guidée menée au pas de course.  C’est sympa et j’ai appris bien des choses que j’ignorais sur le martyr vécu par les brestois sous l’occupation (notamment les bombardements incessants et l’explosion accidentelle d’un abri antiaérien en septembre 1944 qui couta la vie à 376 personnes) mais en même temps j’ai regardé cela de très loin, sans réel intérêt. Et puis par rapport aux deux premiers tomes de la série, que j’ai pu lire l’an dernier, j’ai trouvé l’action bien plus « fade ». L’absence de son meilleur ami Serge aux cotés de Fanch enlève une pincée d’humour et de bonne humeur.  C’est un fait, le sujet ne prêtait pas à la rigolade mais j’ai trouvé le ton un peu trop scolaire et tristounet, digne d’une leçon récitée sans faute mais aussi sans enthousiasme.

Niveau dessin, j’aime beaucoup le trait de Sébastien Corbet, proche du crayonné. L’absence d’encrage ne nuit en rien à la lisibilité, bien au contraire. Les décors sont croqués avec une simplicité qui ne s’affranchit pas pour autant d’une indéniable précision architecturale. Les événements se passent en Bretagne et ça saute aux yeux !

Un personnage sympathique que j’ai retrouvé avec plaisir mais ce troisième tome est selon moi le moins intéressant de la série. Bref, une lecture loin d’être inoubliable. Je me demande d’ailleurs s’il m’en restera grand chose d’ici quelques temps.

Fanch Karadec T3 : La disparue de Kerlouan de Corbet et Heurteau. Édition vagabondages, 2013. 64 pages. 14,80 euros.







mardi 7 janvier 2014

Tag du Blogueur Convivial


Cette année commence bien puisque quelques blogueuses (et un blogueur) ont eu la gentillesse de me décerner la palme de la convivialité. Une idée qui a au départ germé dans le bar à BD de Mo’ et qui depuis plusieurs jours ne cesse de se répandre sur la blogo. Comme, c’est bien connu, je ne suis que miel et amour de mon prochain (mouhahaha !), je m’empresse de répondre à ce tag.

Les règles sont simplissimes :

1. Lorsque tu apprendras que tu as été désigné, te réjouir tu devras. Danser la gigue et arborer le logo de ce Tag sur ton blog tu feras.
2. Pour remercier celui qui t’a désigné, un petit texte tu rédigeras.
3. Puis, les 10 internautes les plus réactifs ces derniers temps sur ton blog tu nommeras.
4. Les prévenir (sur leur blog) de ton méfait tu devras.
5. Faire ce tag UNE SEULE FOIS tu pourras.

Donc dans un premier temps, après m’être réjoui et avoir dansé la gigue avec application, je remercie chaleureusement et sincèrement Alex, Cristie, Lunch, Marion, Moka, Nahe, Sophie/Vicim et bien sûr Mo’ de m’avoir désigné. Vous faites évidemment partie de mes incontournables, c’est rien de le dire !
Je vais donc à mon tour nommer 10 personnes sympathiquement loquaces, sans citer celles qui m’ont déjà choisi : Keisha, manU, Cristina, Un chocolat dans mon roman, A Girl From Earth, Noukette, Natiora, Syl, Anne, Valérie.

Mais je voudrais aussi ne pas oublier celles et ceux qui passent régulièrement par ici et auxquels je rends toujours visite avec plaisir :

Les vieux briscards avec lesquels je papote depuis longtemps :
Jacky, Sylire, Aifelle, Théoma, Véro, Athalie, Choco, Kathel, Un autre endroit, Canel, L’irrégulière, Marie, Laure, Liliba, Hélène, Violette, In Cold Blog, Sandrine, Mango, Lystig, Didi, Bouma, Luocine, Manu, Leiloona, Saxaoul, Gwenaelle, Marilyne, Sara, Philisine, Martine Littér’auteurs, Midola, KikineYvan, Aaliz, Sandrine-Ys, Clara, XL, Soukee, Asphodèle

Celles que j’ai déjà vues en vrai et que j’aimerai bien revoir un jour ou l’autre :
Moka, Stephie, Noukette, Sophie Hérisson, Sarah, Les livres voyageurs

Celles découvertes il y a peu mais avec lesquelles je suis certain de très bien m’entendre :
Sandrion, Mange ta soupe et va au lit, Elela, Evalire, Zazy, Sandy, Cajou, Yueyin, Laurie, Galéa, Nadael, Khadie, Fransoaz, Paikanne, Mirontaine; Martine

J'ai dû en oublier, si tel est le cas n'hésitez pas à me le dire je me ferais un plaisir de vous rajouter à la liste.



lundi 6 janvier 2014

Ainsi résonne l’écho infini des montagnes - Khaled Hosseini

L’Afghanistan des années 50, le Paris des années 70, la Grèce de la seconde moitié du 20ème siècle et le San Francisco des années 80 à 2000, il y a tout cela dans le nouveau roman de Khaled Hosseini. Des destins que se séparent, se croisent, se réunissent. Des vies de souffrance et d’espoir, un monde en plein bouleversement. Un roman riche et foisonnant  mais qui aurait selon moi mérité plus de concision et moins de pathos.

J’ai aimé découvrir l’histoire  et l’évolution de l’Afghanistan au fil des dernières décennies. La pauvreté absolue des paysans, « la reconversion » des seigneurs de guerre ayant résisté à l’invasion russe en barons de la drogue, l’exil de la diaspora et le rôle majeur tenu par les ONG dans la reconstruction du pays après les ravages perpétrés par les talibans. J’ai aimé aussi, au moins au départ, les changements permanents d’époque et de personnages, le fait que chaque pièce du puzzle mis en place par l’auteur s’emboîte peu à peu avec une certaine logique.

Ce qui m’a gêné, c’est une désagréable impression de remplissage, surtout vers la fin. Si vous passez ici souvent, vous savez que j’aime la forme courte. Rien de tel qu’un auteur qui gratte son texte jusqu’à l’os pour voir ce qu’il a dans le ventre. Ici, le grattage est inexistant et le texte bien trop « grassouillet ». On pourrait l’élaguer à la tronçonneuse de 150 pages sans que cela pose de problème, bien au contraire. Le long chapitre consacré au chirurgien esthétique grec par exemple aurait pu passer à la trappe et celui qui met en scène le fils du baron de la drogue pourrait largement être condensé. Du coup, alors que ma lecture a été fort agréable au début, mon intérêt a beaucoup baissé en avançant dans le récit et j’ai eu du mal à en voir le bout. L’autre gros souci, c’est cette volonté de jouer sur la corde sensible de manière un peu artificielle. Pourquoi la gamine afghane attaquée à la hache par son oncle ? Pourquoi le suicide de la mère de Pari et la mort soudaine de son mari ? Pourquoi l’amie du chirurgien esthétique au visage dévoré par les chiens ? Je déteste le mélo pour le mélo, je n’aime pas que l’on cherche à me tirer les larmes en dramatisant à outrance.

Tout ça pour dire que je ressors de ce loooong roman fort mitigé. Content d’avoir découvert cet auteur dont tout le monde parle mais persuadé aussi que « Les cerfs-volants de Kaboul » doit être bien meilleur. Du coup, c’est une certitude, je n’en ai pas terminé avec Khaled Hosseini.

Ainsi résonne l’écho infini des montagnes de Khaled Hosseini. Belfond, 2013. 485 pages. 22,50
euros.

Les avis de : Aaliz ; Clara ; Sandrine ; SylireValérie




samedi 4 janvier 2014

La radio des blogueurs pour bien démarrer 2014

Rien de tel que de commencer l’année en musique avec le retour de la radio des blogueurs chez Leiloona.

Bon je veux pas casser l’ambiance mais quand je pense à l’année 2014, c’est ce vieux titre (1991) de FFF qui me vient à l’esprit. Pas que je sois devin mais j’ai pas besoin d’une boule de cristal pour imaginer que la haine va gagner du terrain dans les semaines et les mois qui viennent. Le résultat des élections qui s’annoncent en sera d’ailleurs sans doute le triste révélateur…


En attendant on peut toujours écouter FFF, mon groupe de rock français préféré, autoproclamé « le plus mauvais groupe du monde ». Et ça c’est du bon son !!!!!!!!!!



jeudi 2 janvier 2014

Ma grande sœur à moi - Fanny Robin et Charlotte Cottereau

Pas simple d’avoir une grande sœur qui bave comme un crapaud et a ses mains « pliées comme des doigts de sorcière ». Une grande sœur qui vous « regarde avec ses grands yeux sans rien dire, ni rien faire » et qui sourit tout le temps. Une grande sœur à laquelle on ne peut confier aucun secret et qui focalise constamment l’attention des parents. Toujours elle qui est collée contre maman ou papa, toujours elle à qui on fait bien attention.

Du coup la cadette la déteste, elle pense que « la vie serait bien plus agréable si elle n’avait jamais été là. » Elle se confie à sa grand-mère. Cette dernière ne la gronde pas, elle lui dit juste de penser aux bons moments qu’elles passent ensemble. Parfois dans la rue les regards se posent sur l’ainée, comme si elle n’était qu’une bête curieuse et il faut alors la protéger. Et quand maman leur lit une histoire « je faufile ma main entre les doigts tordus de ma grande sœur. Le monde peut bien s’effondrer, rien ne peut nous atteindre. J’oublie tout ce que je déteste tellement en elle. Il suffit qu’elle soit là avec moi. »

Un magnifique album pour commencer l’année. Parler du handicap mental avec un ton d’une telle justesse est un miracle. Les réactions de la petite sœur sonnent juste, sa frustration semble tellement légitime. Bien sûr la fin est optimiste et positive mais le propos ne se perd pas dans un océan de guimauve et reste réaliste.

Les illustrations de Charlotte Cottereau, dont j’avais découvert le talent avec Le voyage de Mamily, sont douces et colorées, elles apportent au texte une touche de sérénité et de délicatesse tout à fait appropriée.

Un album touchant et sensible. Chapeau bas aux auteurs pour avoir traité avec tant de finesse un sujet aussi casse-gueule.

Ma grande sœur à moi de Fanny Robin et Charlotte Cottereau. Vilo Jeunesse, 2013. 36 pages. 15 euros. A partir de 5-6 ans.








lundi 30 décembre 2013

Moi après mois : mon année 2013

Pour ma troisième participation au rendez-vous de Moka, je triche un peu en revenant non pas sur le seul mois de décembre mais sur l’ensemble de l’année 2013. Un retour succinct, très succinct, uniquement fait de bribes surgissant de ma mémoire sans ordre ni véritable chronologie. Une année en accéléré, quoi. Si vous voulez en savoir plus sur certains « événements », il suffit de cliquer sur les liens.


Bien sûr le grand moment de cette année restera l’arrivée de bébé début février. Huit ans après, replonger dans les couches et les nuits sans dormir. Mais au final quel bonheur. C’est peu de dire que je suis gaga et je crois que ça se voit / Des salons et de belles rencontres à Paris, St Malo, Amiens (Moka !!!!!), Creil ou Montreuil (Noukette !!!!!!) / Une arrivée sur FB pour le meilleur et pour le pire^^ / Toujours plus de lectures communes avec mes complices préférées qui se reconnaîtront / Quelques passages à la radio et ma modeste contribution à la revue Les années pour varier les plaisirs / Une nouvelle érotique dont le retentissement sur et en dehors du blog m’a laissé sans voix / Ces cadeaux surprises que je trouve régulièrement dans ma boîte aux lettres et qui me ravissent à chaque fois / Quand ma berge devient verge / Ta mère en short, ta sœur en short, tout le monde en short / Ce prix littéraire qui est un peu mon 4ème enfant et que je vois grandir davantage chaque année / Lire et faire lire, j’ai quand même un beau métier / Quand ma fille devient une collégienne et que je prends un coup de vieux / Un billet qui m’a permis de gagner une liseuse.

samedi 28 décembre 2013

Petit recueil de chroniques BD rien qu’à moi : le retour !

Pour la seconde année consécutive notre petite bande de doux-dingues à relevé le pari un peu fou de publier tous les 15 jours « Les années »,  une revue numérique et gratuite parlant de littérature, de musique, de poésie et d’autres petits bonheurs, en toute simplicité mais avec une réelle passion. 44 numéros en deux ans, près de 1500 abonnés recevant par mail notre publication, c’est bien plus que ce que nous pouvions espérer au départ.

Depuis le premier numéro j’ai en charge la rubrique BD. Je ne fais que reprendre et quelque peu réécrire des billets déjà publiés sur ce blog mais cela me permet d’avoir une audience plus importante et surtout très différente de celle qui passe par ici habituellement.

Comme l’an dernier le rédac chef a décidé de regrouper mes chroniques dans un petit compendium qui sera adressé à tous les lecteurs de la revue. Ce petit geste me touche, il sonne comme une reconnaissance de mon modeste investissement dans l’aventure. Comme l’an dernier, il sera envoyé par mail mais si vous souhaitez une version papier il suffit de me le demander (et de me fournir votre adresse). Et si vous voulez vous abonner à la revue qui poursuivra son chemin en 2014, laissez moi votre mail et je m’occupe du reste^^

Pour voir le compendium de l’an dernier : http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2012/12/petit-recueil-de-chroniques-bd-rien-qua.html

Pour lire en ligne tous les numéros de la revue : http://revuelesannees.blogspot.fr


lien vers le pdf




vendredi 27 décembre 2013

Petit bilan des lectures 2013 : littérature de jeunesse

Contrairement à mes tops BD et romans, je ne citerai pas de flops en littérature jeunesse. Pas qu’il n’y en ait pas, malheureusement, je lis beaucoup de choses médiocres dans ce genre mais je préfère ne pas en parler, c’est un choix purement personnel. Du coup je vous propose deux classements : mes 5 albums et mes cinq romans jeunesse préférés de l’année.

Albums

Le plus grand des voyages de Soufie. Bilboquet, 2013. 32 pages. 13,50 euros. A partir de 5 ans.

Incroyable album qui déroule une vie entière en quelques pages. Un livre qui m’a totalement subjugué.




J'ai laissé mon âme au vent de Roxane Marie Galliez et Eric Puybaret. De la Martinière jeunesse, 2013. 30 pages. 14,50 euros.

Un ouvrage qui permet d’aborder la question du deuil avec douceur et poésie. Texte et illustrations sont en tout point remarquables.  






La petite fille en rouge de Roberto Innocenti et Aaron Frisch. Gallimard jeunesse, 2013. 32 pages. 13, 90 euros. A partir de 8-9 ans.

Une réécriture tonitruante du petit chaperon rouge. Moderne, politique, engagé, un album coup de poing.






Frisson l’écureuil de Mélanie Watt. Bayard jeunesse, 2006. 34 pages. 9,90 €. A partir de 3-4 ans.

Gros coup de cœur pour cet écureuil trouillard et un peu crétin qui a fait rigoler tout le monde à la maison. Une série d’origine canadienne qui gagnerait à être davantage connue sous nos contrées.





Le procès de Stéphane Henrich. Kaléidoscope, 2013. 32 pages. 13,20 euros. A partir de 5-6 ans.

Un album qui permet de découvrir les rouages de la justice avec sérieux et humour. Aussi léger qu’instructif. 







Hors compétition : 

Le phare des sirènes de Rascal et Régis Lejonc. Didier jeunesse, 2007. 60 pages. 19,90 euros. A partir de 10-11 ans.

Celui-là je l’ai lu dès sa sortie, relu des dizaines de fois depuis, fait lire à quelques centaines d’enfants (si, si !) et cette année je l’ai offert à des personnes très chères. Je le classe hors compétition car il a vraiment une place à part pour moi.






Les romans :

A copier 100 fois d’Antoine Dole. Sarbacane, 2013. 56 pages. 6,00 euros. A partir de 13 ans.

50 pages pour un uppercut à la pointe du menton. Juste essentiel. Tous ceux à qui je l’ai fait lire (et ils sont quelques uns) en sont ressortis groggy. 






Nos étoiles contraires de John Green. Nathan, 2013. 330 pages. 16,50 euros.

Ceui-là m’a surpris à tous les niveaux. D’abord par l’enthousiasme qu’il a suscité sur les blogs et qui m’a poussé à m’intéresser à son cas. Ensuite parce que je m’attendais à du mélo pleurnichard et qu’au final ce n’est pas cela du tout. Un texte sur la maladie d’une grande justesse.





Une preuve d’amour de Valentine Goby. Thierry Magnier, 2013. 88 pages. 5,95 euros. A partir de 11-12 ans.

Valentine Goby, encore… mais pas que évidemment. Une thématique actuelle traitée avec finesse et sans pathos, ça ne pouvait que me plaire.






Candy d’Anne Loyer. Des ronds dans l’O, 2012. 54 pages. 6,90 euros. A partir de 13-14 ans.

Un sujet difficile abordé avec sensibilité, émotion et retenue.  Magnifique !







Zelda la rouge de Martine Pouchain. Sarbacane, 2013. 245 pages. 14,90 euros. A partir de 13-14 ans.

Un roman moderne et pêchu aux personnages attachants qui se dévore d’une traite.









mercredi 25 décembre 2013

Petit bilan des lectures 2013 : Romans

Un très bon cru pour les romans cette année 2013. Beaucoup de découvertes que je dois à la blogosphère, quelques titres inclassables et barrés que j’ai déniché tout seul et quelques relectures de classiques de ma bibliothèque juste pour le plaisir (Fante, Gaines, Annie Ernaux, Calaferte), c’est riche et varié comme j’aime.

Kinderzimmer de Valentine Goby. Actes Sud, 2013. 220 pages. 20 euros.

Bon ben oui forcément, c’est mon coup de cœur de l’année. Un texte d’une force incroyable, une lecture éprouvante mais tellement essentielle. Je ne remercierai jamais assez celle qui a eu la gentillesse de m’offrir ce roman.






La Lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson. Zulma, 2013. 130 pages. 16,50 euros.

Celui-là n’a pas plu à tout le monde, ce que je peux comprendre mais en ce qui me concerne le vieux Barni à su me parler et me toucher en plein cœur.  






Wilderness de Lance Weller. Gallmesiter, 2013. 335 pages. 23,60 euros.  

Le premier roman lu en 2013. Lance Weller m’a totalement électrisé avec sa prose pleine de souffle. Et puis j’ai eu la chance de le rencontrer à St Malo. Un grand moment !






Monde sans oiseaux de Karin Serre. Stock, 2013. 106 pages. 12,50 euros.

Un premier roman incroyable d’originalité et de liberté. Karin Serre m’a juste bluffé.








Une dernière fois la nuit de Sébastien Berlendis. Stock, 2013. 92 pages. 12,50 euros.

Un texte que j’ai beaucoup défendu et qu’il me semble avoir fait lire à quelques uns. Beau et triste à pleurer. Une écriture éblouissante. 







Comme pour les BD je me suis limité à cinq mais j’aurais pu en citer bien d’autres : Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn, Yellow Birds, Knockemstiff, Les poissons ne ferment pas les yeux, Pendant les combats, Le cyclicte de Tchernobyl, etc.

Maintenant ceux que j’ai beaucoup moins aimés et avec lesquels j'ai parfois été assez méchant, voire très méchant^^

Esprit d’hiver de Laura Kasischke. Bourgois, 2013. 276 pages. 20 euros.

Quelle purge ! Longueurs, répétitions, flashbacks sans intérêt pour au final dire toujours la même chose. Déception totale pour un roman dont j’attendais énormément. 







Le temps de l’innocence d’Edith Wharton. J’ai lu, 2003. 308 pages. 6,90 euros.

Il fallait lire Wharton alors j’ai lu Wharton mais j’ai eu l’impression que je n’en verrais jamais le bout. Je crois que c’est surtout l’aristocratie New-Yorkaise qu’elle met en scène que je n’ai pas supportée. Et puis qu'est-ce que c'est lent.






Promenades avec les hommes d’Ann Beattie. Bourgois, 2012. 110 pages. 15,00 euros.

Rien à sauver dans ce très court roman, ni l’écriture, ni l’histoire, et encore moins les personnages, tous plus barbants les uns que les autres.






La singulière tristesse du gâteau au citron d’Aimee Bender. L’Olivier, 2013. 345 pages. 22,50 euros.

Le titre est abominable mais le pitch était top et pourtant j’ai déchanté à la lecture. Tourner les pages en se disant qu’il va enfin se passer quelque chose et constater que finalement non, il ne se passe strictement rien, c’est limite déprimant.





Treize alligators de Gaetano Bolan. Le livre de poche, 2012. 135 pages. 5,10 €.

Tout sonne faux dans ce roman auquel je n’ai pas cru une seconde. Et puis niveau écriture, c’est la platitude absolue.








Je constate que 4 de mes 5 flops de l’année ont été écrits par des auteures américaines. Simple hasard ? A voir… Il me reste un recueil de nouvelles de Joyce Carol Oates dans ma pal...








mardi 24 décembre 2013

Petit bilan des lectures 2013 : BD et manga

C’est un fait, j’ai lu beaucoup moins de BD que l’an dernier. Première fois depuis longtemps que je ne passerai pas le cap des 200. Pas grave, ce n’est pas la quantité qui compte. Mon plaisir cette année aura été de multiplier les lectures communes, essentiellement avec mes trois complices préférées, Mo’, Moka et Noukette. J’espère bien que l’on pourra renouveler ces moments si agréables en 2014. Allez trêve de blabla, voici mes cinq albums chouchous de l’année (et en bonus les cinq qui m’ont beaucoup moins plu parce qu’après tout, même en BD on peut avoir de sacrées déceptions).

Un printemps à Tchernobyl d’Emmanuel Lepage. Futuropolis, 2012. 164 pages. 24,50 euros.

Je n’ai clairement rien lu de mieux cette année. Le propos est d’une grande humanité et la réflexion d’une éblouissante sincérité. San compter que graphiquement c’est magnifique.





Mauvais genre de Chloé Cruchaudet. Delcourt, 2013. 160 pages. 18,95 euros.

La grosse claque de cette fin d’année. Une narration impeccable pour cette histoire aussi forte qu’incroyable. Du grand art !






Le beau voyage de Springer et Zidrou. Dargaud, 2013. 54 pages. 15 euros. 

Je ne suis pas, comme certaines, fan de tout ce que fait Zidrou mais là je dois reconnaître que cet album est une pépite. L’histoire de Léa est bouleversante et m’a beaucoup secoué.






Cœur de pierre de Séverine Gauthier et Jérémie Almanza. Delcourt, 2013. 32 pages. 9,95 euros.

Le meilleur album jeunesse de l’année selon moi. Poétique, beau et triste à pleurer. Une réussite totale.






Ma révérence de Wilfried Lupano et Rodguen. Delcourt, 2013. 126 pages. 17,95 euros.

Bien barré avec des personnages de losers finis comme j’aime. C’est drôle, enlevé et le découpage de Rodguen donne à l’ensemble un peps d’enfer. 






Bon je me suis limité à cinq mais j’aurais pu en citer plus : Kililana Song T2, Come Prima, Le bleu est une couleur chaude, Exauce-nous, L’étranger ou encore Hôtel particulier sont d’autres excellents albums que j’ai découvert cette année.


Maintenant ceux que j’ai beaucoup moins aimés :

Fun Home d’Alison Bechdel. Denoël  Graphic, 2013. 236 pages. 24 euros.

Le seul album que je n’aurais pas pu terminer cette année. Une autobiographie chiante et prétentieuse comme c’est pas permis. Beurk !







Quatre yeux de Sascha Hommer. Atrabile, 2013. 104 pages. 16 euros.

De l’autofiction sans aucun intérêt. Je me suis ennuyé tout du long et le dessin m’a laissé de marbre. Une horreur !







Sirène de Daphné Collignon. Dupuis, 2013. 68 pages. 14,50 euros.

Un album que j’ai trouvé compliqué et dans lequel je ne suis pas parvenu à rentrer. Pourtant il avait tout pour me plaire.







Eve sur la balançoire : conte cruel de Manhattan de Nathalie Ferlut. Casterman, 2013. 128 pages. 18 euros.

Le dessin est superbe mais l’histoire ne m’a pas intéressé le moins du monde. A première vue le parcours de cette jeune femme aurait dû être passionnant malheureusement cela n’a pas été le cas en ce qui me concerne.





Ardalén : Vent de mémoires de Miguelanxo Prado. Casterman, 2013. 256 pages. 24 euros.

Avant coup, j’en avais fait l’album de l’année, je pensais vraiment que ça allait être un chef d’œuvre. Ma déception a été d’autant plus grande à la lecture. Je suis resté totalement hermétique à cette histoire bien trop onirique pour moi.