Octave vit retiré dans sa grande maison avec sa gouvernante, madame Lemaire. Avant qu’il ne soit trop tard, il décide de rompre sa solitude en recrutant quatre personnes qui se relayeront auprès de lui chaque jour. Marc, le jardinier, viendra le matin. Hélène, la peintre, lui succédera puis se sera au tour de Yolande tandis que la jeune Béatrice passera ses nuits dans la maison. Ces quatre-là ne se connaissent pas, ils ne sont pas des gardes-malades, ils sont là pour entourer et enrichir les dernières années du vieil homme. Ces quatre-là sont des âmes cabossées en quête de sens et de rédemption. Leurs histoires personnelles vont les lier peu à peu, profondément, intimement. Et le projet d’Octave va l’emmener bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé…
On m’avait prévenu que ce roman de Jeanne Benameur risquait de me laisser sur le bord du chemin et malheureusement ça a été le cas. C’est pourtant un texte plein de vie et de poésie, un texte lumineux où la petite musique si subtile de l’auteure des « Demeurées » résonne avec toujours autant de force. Mais j’y ai trouvé trop de bienveillance, trop d’optimisme. L’alchimie qui fonctionne entre les personnages est, selon moi, trop parfaite pour être crédible. Sans doute est-ce dû à mon indéfectible pessimisme envers la nature humaine. Pour tout vous dire, retrouver de l’espoir dans la compagnie des hommes alors que l’on est au fond du trou n’est pas une éventualité à laquelle je pourrais m’accrocher personnellement, du coup je suis resté insensible au message positif distillé par ce très joli texte. Je n’ai développé aucune empathie pour les protagonistes et je suis resté en dehors de l’histoire, regardant l’enchaînement des événements de loin, de très loin même.
Dommage, mais on m’avait prévenu…
Profanes de Jeanne Benameur. Actes Sud (Babel), 2014. 273 pages. 7,80 euros.
Bon, il y a des milliards d’avis positifs sur ce roman, j’ai retrouvé ceux de Alex, Canel, Clara, Cristina, Evalire, Jostein, Krol, Laurie, Mango, Midola, Mirontaine, Nadael, Noukette, Stephie, Sylire, Un autre endroit, Valérie, Zazy
Et une nouvelle participation au challenge de Noukette