mercredi 28 août 2019

Callas, je suis Maria Callas - Vanna Vinci

Sophia Cecilia Anna Maria Callas. Née à New-York en 1923, décédée à Paris le 16 septembre 1977. Entre ces deux dates une vie bien remplie, faite de hauts et de bas, de moments de gloire et d’une descente aux enfers fatale. Maria Callas est grecque. Le nom de famille originel (Kalogeropoulus) a été simplifié par le père pour faciliter l’implantation de sa pharmacie en Amérique. Après un passage à Athènes pendant la guerre où elle prend ses premiers cours de chant, c’est en Italie que sa carrière balbutiante est lancée. Elle y rencontre un riche industriel qui a trente ans de plus qu’elle. Giovani Meneghini va devenir son mari et son manager. C’est avec lui qu’elle va peu à peu grimper les marches de la renommée pour devenir la plus grande chanteuse lyrique de tous les temps.

Une biographie qui retrace avec précision les épisodes les plus marquants de la vie de la Callas, ses débuts difficiles, ses succès, ses échecs, ses amours compliqués (avec le milliardaire Onasis notamment, qui l’abandonnera pour Jackie Kennedy), son tempérament de feu, son statut d’icône, de diva parfois incontrôlable, sa solitude malgré la lumière des projecteurs braqués sur elle en permanence.

L’album est dense mais sa construction est d’une grande lisibilité. Les références à la tragédie antique sont nombreuses et parfaitement raccords avec le destin de cette femme hors du commun. Le trait épais de Vanna Vinci donne vie et mouvement à la Callas, soulignant son évolution physique et vestimentaire au fil des ans. Les planches sont sans cases, le découpage privilégiant les gros plans sur les visages pour un maximum d’expressivité.

Une somme remarquable, extrêmement documentée, qui ne tourne jamais au panégyrique. Les nombreux témoignages extérieurs disséminés au fil des pages offrent un vaste point de vue sur la complexité d’une personnalité qui a fasciné toute une époque. Au final le portrait se veut aussi complet que sincère, la légende se révèle dans toute sa grâce et sa fragilité, jusqu’à sa terrible fin. Un roman graphique aussi touchant qu’instructif.

Callas, je suis Maria Callas de Vanna Vinci (traduit de l’italien par Simona Maccaroni. Marabulles, 2019. 176 pages. 17,95 euros. 




Les BD de la semaine sont à retrouver chez Moka












22 commentaires:

  1. Après ça, tu te précipites sur ses enregistrements? Hélas je crois qu'aucun opera entièrement filmé n'existe...

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  2. Je signe ! J'aime en apprendre plus sur des personnages marquants.

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  3. Alors là, je dis un grand oui ! Sans hésiter une seconde ! :)

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  4. je n'aime pas forcément les biographies sous forme de roman mais en BD ça peut être sympa !

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  5. Très intéressée pour découvrir la vie de cette femme hors du commun !

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  6. J'adore Maria Callas et je lirai volontiers cette bande dessinée!

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  7. Ce que tu en dis est véritablement tentant!

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  8. j'aime l'entendre sa voix me touche toujours

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  9. J'aime ce genre de destin, ça pourrait me plaire. J'ai juste un doute sur le graphisme, il faudrait que j'y jette un œil d'abord ;-)

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  10. J'aime beaucoup graphiquement déjà, rien que la couverture, et ce concept de planches sans case me plaît bien. Après je ne suis pas une fan de la Callas mais découvrir son histoire, toute une époque, tout un univers assez éloigné du mien, pourquoi pas.

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  11. Pourquoi pas ? Même si je n'aime pas spécialement sa façon de chanter....

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  12. Je l'ai croisée et à te lire je regrette de ne pas avoir cédé... D'autant que l'autrice a déjà signé une excellente bio sur Frida Kahlo...(Ce passé éditorial suffit à me convaincre de me lancer presque aveuglément dans cette nouvelle lecture.)

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  13. pas franchement enthousiasmée par le dessin mais pourquoi pas pour la découverte de l'artiste.

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  14. Elle a l'air sublime cette BD autant sur le fond que la forme. merci pour ladécouverte

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  15. Moi qui croyais qu'elle était née en Grèce. Je vais en apprendre alors sur cette cantatrice qui a guidé Nana Mouskouri.

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  16. Je ne connais pas la vie de cette cantatrice. J'espère que cette BD va croiser ma route même si, de prime abord, le graphisme ne m'attire pas plus que cela.

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  17. quelle vie elle a eu! Loin de l'image sur papier glacé!

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  18. Comme je ne connais que très peu la Callas et que j'en suis curieuse, je lirais très probablement cette bio !

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  19. Je jetterai un oeil si l'occasion se présente !

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