samedi 14 novembre 2009

Martha Jane Cannary

 Matthieu Blanchin et Christian Perrissin l’avouent : chercher à raconter avec exactitude la vie de Martha Jane Cannary, alias Calamity Jane, relève d’une vraie gageure tant la plus célèbre héroïne du Far West était une fieffée menteuse. Ce que l’on sait avec certitude ? Elle est née dans le Missouri en 1852 et est décédée à Deadwood, Dakota du Sud, en 1903.

Le début de sa vie est aussi clairement identifié. Aînée d’une fratrie de six enfants, elle suit ses parents qui décident de partir vers l’Ouest. Sa mère mourra sur la route et son père succombera deux ans plus tard. A 15 ans, Martha se retrouve chargée de famille à Salt Lake City, dans l’Utah. Refusant de se marier contre son gré à un mormon, elle abandonne les siens et part seule, à cheval, sillonner les prairies de l’Ouest sauvage.

C’est à partir de là que la frontière entre le mythe et la réalité devient difficile à cerner. A-t-elle vraiment passé un hiver avec un trappeur dans les Blacks Moutains ? A-t-elle vraiment, en tant que convoyeur de l’armée, sauvé une grande partie des soldats qu’elle accompagnait lors d’une attaque des cheyennes à Goose Creek en 1869 ? Sa fille Janey est-elle née de l’union de sa mère avec le célèbre shérif Wild Bill Hickok ?

Les auteurs ne cherchent pas à répondre avec certitude. Ils citent leurs sources (trois ouvrages : Les lettres à sa fille, Calamity Jane de Doris Faber et Ces dames de l’Ouest de Dee Brown) et font des choix qu’ils assument en toute franchise.

Au niveau graphique, le style oscille entre dessin et lavis avec des tons sépia qui collent parfaitement à l’ambiance de l’époque. Loin des démonstrations de virtuosité d’un Giraud dans Blueberry ou des séries humoristiques à gros nez de Lambil (Les tuniques bleues) ou Morris (Lucky Luke), Matthieu Blanchin dessine l’Ouest avec beaucoup de simplicité et de mouvement.

On découvre aussi dans cette biographie la vie quotidienne dans l’Ouest, loin des images d’Épinal : La crasse, la boue, la misère sexuelle des soldats, l’existence rude et terriblement pauvre des fermiers dans la prairie…

Cette trilogie dont le dernier tome devrait sortir l’année prochaine constitue déjà une œuvre monumentale qui a été récompensée à juste titre au festival d’Angoulême en 2009. Seul bémol, le prix élevé de chaque volume (22 euros) peux limiter sa diffusion auprès du grand public.

Martha Jane Cannary T1 : Les années 1852-1869, de Matthieu Blanchin et Christian Perrissin, Éditions Futuropolis, 2008. 22 euros.

Martha Jane Cannary T2 : Les années 1870-1876, de Matthieu Blanchin et Christian Perrissin, Éditions Futuropolis, 2009. 22 euros.

L’info en plus : La ville mythique de Deadwood, endroit le plus dangereux des Etats-Unis en 1870, a fait l’objet d’une série télévisée de la chaîne américaine HBO, diffusée sur Canal + en France. Une belle occasion de retrouver Wild Bill Hickok et Calamity Jane en chair et en os !



jeudi 12 novembre 2009

Tout ce que j'ai perdu m'appartient


Roger Wallet est un auteur discret. C’est également un véritable touche à tout, passionné de théâtre (il a dirigé le théâtre de Compiègne), de marionnettes ou de tennis de table. Il profite aujourd’hui de sa retraite pour animer de nombreux ateliers d’écriture en milieu scolaire ou avec des adultes. Ceux qui ont eu la chance d’assister à ces ateliers savent à quel point l’homme est exigeant et s’implique sans compter dans les nombreux projets qu’il mène de front.


Depuis la parution de son premier roman (Portraits d’automne, toujours disponible en Folio à 3 euros) en 1999 qui lui valu un passage remarqué chez Bernard Pivot la même année, difficile de suivre sa trace chez les petits éditeurs qui ont eu la chance d’accueillir ce très grand nouvelliste.

C’est d’ailleurs chez l’un de ces éditeurs qu’est paru en 2007 un magnifique recueil au très beau titre : Tout ce que j’ai perdu m’appartient. On retrouve dans ces onze nouvelles tout ce qui fait la force de l’écriture de Roger Wallet : un style direct et simple, des phrases courtes et surtout la mise en scène des petits riens de la vie quotidienne à travers des personnages attachants qui pourraient être nos voisins ou nos collègues de bureau. Ne cherchez pas ici l’emphase ou le clinquant. A l’image du ciel picard sous lequel l’auteur vit depuis des décennies, ce recueil aspire à la mélancolie et rend hommage à l’univers souvent un peu triste des petites gens.

Roger Wallet le reconnaît avec simplicité : son adoration pour Carver et Michon se ressent dans son écriture. Et c’est pour moi loin d’être un défaut !

Tout ce que j’ai perdu m’appartiens, de Roger Wallet, Éditions du petit Véhicule, 2007. 13 euros.

L’info en plus : les éditions du Petit Véhicule qui publient ce recueil sont une petite structure basée à Nantes. On trouve notamment au catalogue les incontournables Cahiers d’études Léo Ferré. http://www.petit-vehicule.asso.fr/index.php

mardi 10 novembre 2009

Plus cool tu meurs

Andy Wicks est un quadragénaire à la calvitie naissante. Marié et père de deux enfants, il a décidé depuis peu d’arrêter de fumer, mais toutes ses tentatives ont pour l’instant échoué. Sa femme lui conseille d’essayer l’hypnose. Il se rend sans grande conviction à ce rendez-vous qui, pour lui, ne devrait pas changer chose. Et pourtant…
L’expérience tourne mal et Andy se retrouve en 1985, au lycée. Il revit son adolescence avec des yeux d’adulte : l’appareil dentaire, les déboires avec les filles, le groupe de copains tous plus geek les uns que les autres… Quand arrive la fête au cours de laquelle il se souvient avoir pris sa première cigarette, il décide de réécrire l’histoire en choisissant de ne jamais commencer à fumer. Il pense alors pouvoir retourner auprès des siens et retrouver sa vie d’adulte. Mais son voyage dans le temps n’est pas tout à fait terminé.

Alex robinson n’en n’est pas à son coup d’essai. Plus cool tu meurs est le quatrième titre de cet auteur américain de 40 ans publié en France par les éditions Rackham. Son trait rappelle celui de Joe Matt. Le noir est blanc bien maîtrisé, le découpage efficace et les pages sont assez « chargées » en texte.

Ce roman graphique assez typique de l’école américaine actuelle propose un retour en arrière pas franchement passionnant mais que l’on ne peut s’empêcher de comparer avec les réactions qui seraient les nôtres si nous avions la possibilité de revivre le passé de la sorte. Comment aurions nous vécu les années lycée avec la maturité d’un adulte ? Finalement, ce livre nous interroge sur notre propre histoire. C’est là son plus grand mérite.

Plus cool tu meurs, d’Alex Robinson, Éditions Rackham, 2009. 14 euros.

L’info en plus : Alex Robinson a reçu le prix du 1er album pour De mal en pis, lors du 32e festival d'Angoulême, en 2005.



lundi 9 novembre 2009

Les lionnes


Elles sont deux. Elles ont quitté la harde. Elles n’y étaient plus les bienvenues. La mère était maintenant trop vieille et n’arrivait plus à chasser correctement. La fille ne voulait pas s’accoupler au mâle dominant. Par un matin de grande sécheresse, les deux lionnes ont décidé de partir, côte à côte, d’un seul pas.


Tapies dans les fourrés, elles s’apprêtent à passer à l’attaque. L’année précédente, la mère a perdu ses sœurs, tuées à coups de tonnerre court par des hommes à l’odeur nouvelle, avec des peaux par-dessus leur peau. Ce soir, la mère est venue se venger. L’attaque est terrible. On comptera sept morts et cinq blessés du coté des hommes. Mais la fille n’en sort pas indemne. Elle a été touchée par une balle.

Commence alors le combat d’une mère qui va chercher à protéger sa fille diminuée (mourante ?) de tous les dangers de la savane. Quand les vautours et les hyènes se rapprochent, elle sait le combat perdu d’avance. Elle décide pourtant de lutter jusqu’au bout.

Ce texte inclassable ressemble parfois à un documentaire animalier. C’est aussi une réflexion philosophique sur le sens de la vie. Mais c’est surtout une définition parfaite de ce qu'est l’instinct maternel.

L’image finale vous arrachera peut-être une larme. On referme ce tout petit livre (55 pages) en ayant l’impression d’avoir pris un coup à l’estomac. Tout simplement bouleversant.

Les lionnes, de Jean-François Chabas, L’école des loisirs, 2009. 7,50 euros. A partir de 9 ans.


L’info en plus : Pour lier le texte à l’image, les curieux peuvent jeter un œil sur la magnifique série documentaire Chroniques de l’Afrique sauvage. Les différents épisodes commentés par Pierre Arditi ont été regroupés dans 2 coffrets contenant chacun 3 DVD.



dimanche 8 novembre 2009

Bons baisers de la grosse barmaid


Dan Fante est vraiment un personnage à part. D’abord, il est le fils de John. John Fante, quasi inconnu avant que Bukowski n’en fasse son idole, et devenu après sa mort un auteur culte, un vrai (Bandini, Demande à la poussière). Alors quand on veut marcher dans les pas d’un père célèbre, le costume est souvent difficile à porter. Et puis il y a une vie chaotique, les petits boulots à la pelle et surtout l’alcool, qui vient tout détruire. Le premier roman autobiographique de Dan Fante, au titre magnifique (Les anges n’ont rien dans les poches) m’avait emballé lors de sa sortie en France il y a près de 15 ans. Ses deux autres romans, (En crachant du haut des buildings et La tête hors de l’eau) publiés en 1999 et 2001 étaient beaucoup moins convaincants.


Depuis, silence radio, jusqu’à ce qu’une nouvelle maison d’édition spécialisée dans la littérature underground américaine décide de publier cette année deux titres de cet inclassable auteur qui, de son propre aveu, n’a jamais vendu plus de six 6000 exemplaires dans son propre pays mais qui connaît aujourd’hui une reconnaissance internationale en étant publié dans 13 pays et en 11 langues.

Après un recueil de nouvelles au début de l’année, 13e Note publie ces derniers jours plus de 80 poèmes rédigés entre 2003 et 2006. Au moment de la rédaction de ces poèmes Fante est sur la voie de la rédemption. Il ne boit plus, s’est marié, vit paisiblement en Arizona et, à plus de 60 ans, il vient d’avoir son premier enfant. La tonalité générale n’est pourtant pas à l’optimisme béat. L’ombre de Kerouac plane sur ces poèmes, parfois géniaux, parfois sans grand intérêt mais qui le plus souvent font mouche. Dan Fante parvient à définir sa poésie de façon limpide :
« […] me découper la bidoche et en recouvrir de morceaux saignants la page afin que le premier venu, sous réserve d’être suffisamment ouvert pour connecter son esprit avec le mien, puisse voir l’intérieur de mon cœur ».
 Si vous aimez Bukowski, Selby ou Kerouac, allez-y les yeux fermés. Pour les autres, si vous avez 15 euros à miser sur un vieux cheval revenu de tout, tentez votre chance avec ces Bons baisers de la grosse barmaid, les tocards se transforment parfois en divine surprise.

Bons baisers de la grosse barmaid, de Dan Fante, 13e Note Éditions, 2009. 15 euros.

L’info en plus : la très jeune maison d’édition 13e Note qui publie ce recueil est apparue pour la première fois en librairie en avril 2009 et elle ne compte pour l’instant que sept titres au catalogue. Sur ces sept titres, j’ai lu les deux ouvrages de Dan Fante, un très bon recueil de nouvelles autobiographiques sur le monde des junkies et des cures de désintox de l’anglais Tony O’Neil (Notre Dame du vide) et un autre recueil de nouvelles de Barry Gifford, l’auteur de Sailor et Lula, qui m’a beaucoup moins emballé (American Falls). Quoi qu’il en soit, il est toujours important de soutenir de telles maisons d’éditions qui se lancent avec passion pour faire connaître au public français des auteurs souvent délaissés par les grands éditeurs. Pour en savoir plus, vous pouvez toujours jeter un coup d’œil au site de 13e note : http://dev13enote.khepri-systems.com/

samedi 7 novembre 2009

Le dernier des templiers

Le dernier des templiers est un comic, une bande dessinée américaine, si vous préférez. Mais ne cherchez pas ici de héros en collant ou en armure. Vous ne trouverez dans ce livre que des souris, des rats, des araignées ou des hiboux. Ces animaux anthropomorphes évoluent dans un univers médiéval fantastique certes classique mais néanmoins assez fascinant.


Karic est un souriceau qui vit avec sa mère et sa soeur dans le petit village de Valcriquet. Le jour où les rats envahissent la contrée pour faire de ses habitants des esclaves sous le joug du roi Icare, seuls Karic et le vieux Pilote parviennent à s’échapper. Ce dernier devient son mentor et Karic découvre qu’une prophétie le désigne comme l’Élu, le seul capable de sauver le monde. Commence alors pour lui un long voyage vers l’implacable destin qui l’attend…

Le dessinateur Michael Avon Oeming, plus connu pour son travail sur la série Powers qui lui a valu un Eisner Award en 2001 (l’équivalent des Oscars en bande dessinée), montre ici une facette inédite de son talent. L’ambiance sombre et pesante de l’univers dans lequel évolue le héros est extrêmement bien rendue. Le découpage est un modèle de rythme et de dynamisme, surtout dans les scènes d’action. Une fois passé un léger temps d’adaptation pour reconnaître les différents protagonistes (rien ne ressemble plus à une souris qu’une autre souris !) on découvre avec intérêt les différentes péripéties et les rôles exacts tenus par les nombreux personnages.

L’univers présenté est d’une incroyable cohérence. On sent que les auteurs ont peaufiné leur sujet pendant plusieurs années avant de parvenir à un résultat qui leur convienne. Quelques griefs à formuler cependant : l’intrigue est prévisible à souhait et réservera sans doute peu de surprise par la suite. On peut également reprocher au scénariste d’avoir créé des personnages trop manichéens. D’ailleurs, il l’avoue lui-même dans un texte rédigé à la fin de l’album, son intrigue est très influencée par sa foi : « Je crois en notre Seigneur Tout Puissant. Tout n'est que foi ».

On touche sans doute ici la limite de ce titre qui pourrait pour certains uniquement s’assimiler à de la « Fantasy chrétienne », type Narnia. Je crois pour ma part que si cette caractéristique de l’œuvre existe et est incontestable, il ne faut pas limiter sa lecture à ce seul aspect et accepter de se laisser embarquer par l’imaginaire fertile des auteurs.

A noter pour finir le travail absolument remarquable de l’éditeur qui, en plus de l’histoire à proprement parler, propose une présentation très dense du royaume des Terres Obscures et des mythes et légendes qui ont façonné l’histoire des templiers. Un paratexte d’une telle qualité est suffisamment rare pour être souligné.


Le dernier des Templiers, de Brian JL Glass et Michael Avon Oeming, Éditions Milady, 2009. 14,90 euros.

L’info en plus : Pour ceux qui aiment les histoires de souris évoluant dans un monde médiévale, les éditions Gallimard ont publié en Janvier 2008 le premier tome d’une série intitulée Légendes de la garde. Ce titre créé par un jeune auteur américain né en 1977 est d’une qualité graphique assez exceptionnelle.



http://www.boosterblog.com/

Le Pompier de Lilliputia

Henry MacQueen est né à New York au début du XXe siècle. Cadet d’une fratrie de trois, il a grandi dans une belle maison bourgeoise, choyé par sa mère Caroline et Kate, la bonne. Son père, bien que vivant à la maison, était très peu présent, trop accaparé par sa carrière politique en devenir.


A six ans, Henry a cessé de grandir. Les médecins ont rapidement décelé la nature du problème et ont certifié à ses parents que leur fils ne grandirait plus. Celui-ci a alors dû subir les brimades infligées par ses camarades de classe, ne trouvant refuge que dans la solitude de sa chambre. Très vite, son père honteux d’avoir un tel enfant, l’a ignoré. Henry a alors décidé de rejoindre Lilliputia, le quartier créé spécialement pour les nains par un certain W. Gumpretz, à Coney Island…

Les vieux complices François Roca et Fred Bernard nous livrent une fois de plus un album superbe et tendre inspiré d’une histoire vraie. Les magnifiques illustrations de François Roca constituent autant d’hommages à l’école figurative américaine et en particulier aux oeuvres d’Edward Hooper, son plus célèbre représentant. L’ambiance du New York des années vingt parfaitement rendue nous invite à un agréable voyage dans le temps à la découverte d’une histoire originale et surprenante à plus d’un titre. A noter également la qualité de l’édition de cet album très grand format (37x29 cm) aux illustrations pleine page sur papier brillant et aux textes à la police de caractère joliment rétro.

Le pompier de Lilliputia, de Fred Bernard et François Roca, édition Albin Michel Jeunesse, 2009. 14,90 euros. A partir de 8 ans.

L’info en plus : En 2008 François Roca a illustré une biographie de Mohamed Ali sur un texte de l’américain Jonah Winter. La revue en ligne Point G magazine ( !) à réalisé un reportage vidéo sur le travail de François Roca autour de cet album : http://www.dailymotion.com/video/x5f4k5_francois-roca_creation


Autobio Tome 2

Les lecteurs de Fluide Glacial connaissent la famille Pedrosa. Pour les autres, une petite présentation s’impose : il y a le père, la mère et les deux enfants, Hugo et Gabin. Autobio, c’est la vie de Cyril Pedrosa à travers de courtes histoires qui soulignent la difficulté de concilier engagement ultra-écolo et vie quotidienne. Les enfants sont scolarisés dans un kibboutz, on petit-déjeune au lait de chèvre et aux céréales équitables. Seulement, lorsque papa va faire les courses à la coop bio, le total du ticket de caisse lui arrache une larme. Difficile également de soutenir une agriculture respectueuse de l’environnement en achetant les légumes du marché à de petits producteurs lorsque l’on déteste les blettes et que l’on adore les saucisses cocktail ! Et l’album n’est même pas imprimé sur du papier recyclable (ce serait juste du marketing écolo, selon l’auteur). Quelques exemples parmi tant d’autres.

Le résultat est savoureux, souvent franchement drôle. Avoir si peu d’amour propre et se mettre à nu avec une telle autodérision relèverait pour certains d’une forme de sadomasochisme. J’y vois pour ma part une qualité rare, à l’heure où l’arrogance et la vanité sont devenues forces de loi.

Il y a à mon avis deux raisons majeures pour acheter cette BD. Tout d’abord, ça permettra aux Pedrosa de continuer à faire leurs courses à la Coop bio. Ensuite, parce que l’on à tous dans nos connaissances un écolo plus ou moins engagé. C’est l’occasion en lui offrant de voir s’il possède un minimum de sens de l’humour.

Autobio T2, de Cyril Pedrosa, édition Fluide Glacial, 2009. 9,95 euros.