Avec Sixtine, Fred Maupomé et Aude Soleilhac ont trouvé la formule magique. Une héroïne attachante et pleine de caractère, des fantômes, des pirates, du suspens et de l’action, le cocktail ne peut que fonctionner. Surtout, ils ont eu l’intelligence de développer une trame fantastique inscrite dans un quotidien on ne peut plus concret. Ce mélange des genres fonctionne à merveille et si on frissonne avec les dangers « paranormaux » qui guettent Sixtine, on s’émeut aussi de ses soucis à l’école ou des difficultés de sa maman à joindre les deux bouts. De fait, les auteurs abordent l’air de rien la question du deuil, des relations familiales, de la précarité ou du regard des autres avec un réalisme jouant tout en finesse sur le registre de l’émotion.
Les dessins sont colorés et dynamiques, les dialogues enlevés, l’humour bien présent et le découpage alterne les moments calmes et les moments de tension avec une redoutable efficacité. Et comme à la fin du premier tome, les toutes dernières pages offrent une révélation qui laisse le lecteur tremblant d’impatience. Vivement la suite !
Sixtine T2 : Le Chien des ombres de Frédéric Maupomé et Aude Soleilhac. Éditions de la Gouttière, 2018. 80 pages. 13,70 euros.
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