Ça devait être un diptyque à la base mais Jean-Christophe Chauzy a décidé d’en faire une tétralogie. Choix judicieux ? Pourquoi pas, il faudra juste que le dernier tome soit aussi tendu et efficace que les trois premiers. Parce que le post-apocalyptique, c’est du vu et revu, c’est même la grande mode du moment, tant en littérature qu’en BD. Et Chauzy ne se démarque pas du lot pour ce qui est de l’intrigue. Sa singularité s’exprime dans le rythme de son histoire, l’alternance des temps calmes et des tempêtes, la succession de paysages somptueux et de scènes de désolation, le pessimisme absolu d’un scénario auquel on ne peut imaginer une issue positive.
Franchement, je me demande comment il va s’en sortir : laisser ses personnages en plan avec une fin ouverte et un lecteur réduit à imaginer lui-même la suite des événements ? Une happy-end tellement en décalage avec le reste qu’elle en deviendrait ridicule ? Ou le nihilisme poussé à son paroxysme avec une fin du monde en bonne et due forme ? Il y a évidemment bien d’autres options, je laisse le soin à ce conteur émérite de mener sa barque à bon port avec le talent qui le caractérise. J’espère juste qu’il sait où il va… Personnellement, je sais que je serai au rendez-vous pour la sortie du dernier volume, tiraillé entre l’appréhension d’une conclusion décevante et l’impatience de savoir comment tout cela va se terminer.
Le reste du monde T3 : Les frontières de Jean-Christophe Chauzy. Casterman, 2018. 112 pages. 18,00 euros.
Mon avis sur le Tome 1 et le Tome 2
Bon, j'attends l'avis sur le dernier tome !
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