C’est la fête au village des schtroumpfs. On célèbre la nouvelle année sous l’arbre d’or, symbole de santé et de prospérité pour toute la communauté. Mais soudain, un terrible orage éclate et la foudre vient frapper l’arbre totem. Pour les schtroumpfs cela n’augure rien de bon. D’ailleurs, dans les jours qui suivent, les catastrophes se succèdent : invasion de limaces dans le potager, légumes qui pourrissent au garde-manger, tremblement de terre… Les schtroumpfs sont persuadés que le mauvais œil s’est penché sur le village et ils tentent par tous les moyens de conjurer le sort. Entre fer à cheval, patte de lapin ou trèfle à quatre feuilles, chacun cherche à se protéger comme il peut. Voyant la situation empirée chaque jour davantage, le grand schtroumpf décide de partir à la recherche d’un nouvel arbre d’or, seul moyen pouvant redonner confiance aux siens et leur permettre de retrouver la gaieté et l’insouciance qui les caractérisent.
Comme chaque année, lorsque le printemps revient, un album des schtroumpfs sort dans les bacs. Et à chaque fois, rien à faire, je cours chez le libraire acheter la nouvelle cuvée. Une sorte de rituel immuable qui dure depuis une éternité. Mais que vaut vraiment ce cru 2011 ? Après trois albums franchement réussis (Les schtroumpfs et le livre qui dit tout, Schtroumpf les bains, La grande schtroumpfette), force est de reconnaître que ce 29ème opus est un ton en dessous.
Une fois encore, les scénaristes ont mis en pratique la recette consistant à dénoncer un comportement humain en l’appliquant à la communauté des schtroumpfs. Cette fois-ci, ce sont la superstition et les croyances populaires qui s’invitent au village. Pour le coup, la mayonnaise ne prend pas vraiment. L’intrigue est décousue et les situations sont un brin répétitives. L’humour est finalement très peu présent et il manque les running gags qui font souvent le sel de la série. Surtout, écueil le plus important, il me semble que les enfants ne vont pas saisir les tenants et les aboutissants du scénario. En général, un album des schtroumpfs propose toujours plusieurs niveaux de lecture, c’est ce qui fait le charme de la série et la rend vraiment tout public. Là, avec ce thème si particulier, ils ne vont pour la plupart pas saisir les subtilités propres aux comportements superstitieux et risquent de ne pas trouver grand intérêt à cette histoire.
Bref, tout ça pour dire que je n’ai pas spécialement passé un bon moment avec ce nouveau Schtroumpfs. Mais peu importe, je serais encore là l’année prochaine pour découvrir le 30ème tome de la série.
Les schtroumpfs T29 : Les schtroumpfs et l’arbre d’or, d’Alain Jost, Thierry Culliford et Pascal Garray, édition du Lombard, 2011. 48 pages. 10,45 euros.