Une entrée en matière qui prend son temps. Le contexte est posé avec minutie, on suit le cheminement du garçon, d’abord avec son père, puis en solitaire pendant de longs mois pour quitter le nord et rejoindre l’île du sud où va commencer sa scolarité à l’école de magie. Une magie pour l’instant quasi absente du récit, ce dernier se concentrant davantage sur la relation père-fils et les conditions difficiles du voyage d’Almark.
Le dessin est nerveux, parfois presque charbonneux, et la narration reste fluide de bout en bout malgré les nombreux changements de lieux et d’époques. Pour son premier manga, Hiyoto Yunoki joue la carte de la lisibilité et le challenge est relevé haut la main !Adapté d’un roman à succès, cette série de Dark Fantasy se lance sous les meilleurs auspices. Sans précipitation, avec une vraie volonté d’installer les personnages et l’ambiance avant d’avancer dans ce qui sera le cœur l’histoire. Un pari qui peut sembler risqué en ces temps où tout doit toujours aller plus vite vers l’essentiel mais personnellement j’ai trouvé ce rythme parfait et la promesse d’une intrigue complexe liée aux premiers pas d’Almark au sein de l’école de magie me met l’eau à la bouche. Je serai évidement au rendez-vous du deuxième tome (sachant qu’il n’y en a eu que trois de publiés pour l’instant au Japon).
Almark T1 de Hiyoto Yunoki et Noboru Yamada. Komikku éditions, 2024. 165 pages. 8,00 euros.