Ça ne m’est jamais arrivé de profiter de la femme du conducteur après avoir été pris en stop (en même temps j’ai jamais fait de stop).
Ça ne m’est jamais arrivé d’être enfermé dans les chiottes d’un avion avec une épouse voulant faire payer à son mari ses infidélités (en même temps je ne connais pas d’endroit moins sexy que les chiottes d’un avion pour faire des cabrioles).
Ça ne m’est jamais arrivé qu’une jeune et jolie fille lavant le pare-brise de ma voiture à un feu rouge se mette à se masturber sur le capot (en même temps je suis tout le temps à pied et c’est ma femme qui a la voiture).
Ça ne m’est jamais arrivé, un soir en rentrant du boulot, de tomber sur la jumelle de ma femme qui, se faisant passer pour sa sœur, m’entraine dans la salle de bain pour quelques galipettes (en même temps ma femme n’a pas de sœur jumelle).
© S. Mazzotti - Delcourt 2021 |
Bref, toutes les situations décrites ci-dessus relèvent du fantasme, ce qui est parfaitement raccord avec le titre et le contenu de cet album. Des fantasmes donc, déclinés en historiettes de quelques pages au contenu on ne peut plus explicite. Oui, parce qu’autant le dire tout de suite, le gros plan est ici de mise et les anatomies sont visibles sous les moindres coutures. On ne perd donc pas de temps en futilité : quelques cases d’exposition et on rentre dans le vif du sujet (c’est le cas de le dire !).
Un album résolument porno donc, à ne pas mettre entre toutes les mains. Le dessin est archi classique (pour ce genre du moins), hyper réaliste, presque froid car au bout du compte il ne laisse aucune place à la suggestion et à l’imagination. Au final rien de transcendant. Du déjà-vu, de l’anecdotique, bien réalisé mais visuellement un peu daté et sans originalité. Dernier bémol, la couverture est trompeuse pour les adeptes de sexualité entre filles car les histoires présentées sont 100% hétérosexuelles.
Fantasmes T3 : les jeux interdits de Stefano Mazzotti. Delcourt, 2021. 70 pages. 16,95 euros.