mercredi 28 décembre 2016

Bilan BD 2016

Plus de 150 BD lues cette année. Des déceptions, des satisfactions, des confirmations, des « peut mieux faire », des divines surprises. Des auteurs retrouvés avec le même plaisir, de nouvelles plumes, des vieux routiers qui feraient mieux de lever le pied. Une production foisonnante, incroyablement diversifiée, de l’adaptation de roman à la série « classique », du roman graphique à la BD jeunesse, de la biographie à l’autofiction, de l’humour à l’aventure, des vieux héros revisités aux petits nouveaux qui s’affirment. J’ai eu la chance de lire en 2016 un chef d’œuvre et cinq albums d’une exceptionnelle qualité. Et tant d’autres choses encore que mon année BD méritait un (très) large tour d’horizon.


(comme d'hab, pour lire mon avis complet, il suffit de cliquer sur les couvertures)


Le chef d’œuvre



La crème de la crème













Riad mon héros





Fabcaro forever






Zidrou le stakhanoviste









La BD jeunesse au top










Les vieux héros revisités












Les cadeaux des copines qui m’ont comblé













Ces albums tant aimés dont je n’ai pas parlé



































mardi 27 décembre 2016

Albums jeunesse : Coups de cœur 2016

Je reste un grand enfant, c’est bien connu. Peut-être parce que j’en ai quelques uns à la maison. Peut-être parce que l’album jeunesse est un genre d’une richesse, d’une profondeur et d’une diversité qui jamais ne me lassera. Quoi qu’il en soit, j’ai vraiment fait de belles découvertes dans ce domaine cette année. Comme toujours en fait. Allez, zou, petit tour d’horizon  (pour lire mon avis complet il suffit de cliquer sur les couvertures) :


Le top du top




Les chouchous de Charlotte








Ces albums qui font rire









Ces albums qui font réfléchir








Ces albums qui m’ont touché en plein cœur
















lundi 26 décembre 2016

Le top des flops

Quelques flops dans mes lectures de l'année, comme d'habitude. Des livres pas pour moi, des auteurs appréciés qui me déçoivent, des textes écrits avec les pieds, des thèmes qui me font bailler d'ennui, des personnages qui m'agacent, une histoire cousue de fil blanc ou caricaturale, beaucoup de raisons font qu'une lecture peut virer au flop.

Le top du flop 2016, un choix totalement subjectif et totalement assumé (pour lire mon avis complet il suffit de cliquer sur les couvertures) :


Les romans


Quand tu lis sur le pire roman de 2016 et que tu te demandes comment un éditeur peut accepter de publier un truc pareil



Quand tu abandonnes un bouquin pour la première et dernière fois de l’année





Quand tu t’échines à lire de la nouveauté alors que le gars a écrit un excellent Goncourt qui traîne depuis sa sortie sur tes étagères





Quand tu tombes sur un pleurnicheur qui mériterait d'être baffer à longueur de pages




Quand tu as envie de te faire peur et qu’au final tu t’endormirais presque tellement tu te fais c….



Quand tu as affaire à un grincheux qui te saoule avec son « c’était mieux avant »





Quand le roman a pour titre « Continuer » et que ta seule envie est d’en arrêter la lecture tellement il t’agace



Quand tu te fais du mal en lisant un roman de l’amant de ta femme






Les BD


Quand un auteur que tu adores fait l’album de trop et donne dans le bourrage de crâne



Quand une adaptation de roman n’apporte rien de neuf et tourne à vide



Quand l’autofiction t’apparaît aussi gerbante en BD qu’en littérature






















vendredi 23 décembre 2016

Des envies pour la rentrée

J’ai enfin trouvé le temps de mettre le nez dans les nouveautés de la rentrée de janvier. Sans grand enthousiasme d’ailleurs, puisque je fais face à un gros ralentissement de mon appétit de lecture en ce moment. La fatigue sans doute, la vraie vie qui m’accapare aussi, mais surtout le fait de ne rien trouver qui me fasse grimper aux rideaux depuis des semaines. Du moyen ou du bien sans plus, ce n’est pas suffisant pour me donner de l’élan, il va me falloir une grosse claque afin de relancer la machine !

Se cache-t-elle parmi les titres de la rentrée cette grosse claque ? A voir. En tout cas j’ai décidé d’être hyper raisonnable. Fini, les yeux plus gros que le ventre. Enfin j’espère.

13 titres donc pour l’instant. Du varié, forcément. Loin des blockbuster attendus par le plus grand nombre. Pas par snobisme mais juste parce que rien ne m’attire dans les best seller annoncés. Mais comme je suis un imbécile capable de changer d’avis, tout est possible. En attendant, je vais commencer l’année avec :


Des chouchous   
(on en a tous, non ?)




Des premiers romans
(pas possible autrement)




Des (bonnes) nouvelles
(enfin j’espère, même si pour le coup la couverture est tout sauf vendeuse)




De la littérature nordique
(j’y suis de plus en plus accro)




Des OLNI 
(toujours bon d'avoir du décalé et de l'inclassable dans une pal)




Un triptyque Italie-Japon-USA
 (Le grand combat pourrait bien être cette grande claque tant attendue !)




Et sinon, elle va donner quoi chez vous cette rentrée ? Un incontournable à conseiller ?
Je suis preneur mais il va me falloir du lourd, hein !










mercredi 21 décembre 2016

Je, François Villon T3 : Je crie à toutes gens merci - Luigi Critone

Trop tôt orphelin, il a été recueilli et élevé par un généreux chanoine. Etudiant au quartier latin, il a vite abandonné l’université pour fréquenter les catins et les tavernes. Devenu le poète officiel des sanguinaires coquillards de Colin de Cayeux après avoir commis un vol et un meurtre, il suit la bande d’écorcheurs dans un périple sauvage en Alsace où son quotidien est fait d’assassinats, de viols et de pillages. Au moment où commence ce troisième volume, François Villon, après avoir quitté les coquillards, tombe entre les griffes du terrible évêque d’Orléans Thibaut d’Aussigny, celui-là même qui avait condamné à mort ses parents.

Conclusion de l’adaptation du roman de Jean Teulé, cet album signe la perte de l’insouciance et de la légèreté qui jusqu’alors guidaient les pas de Villon malgré l’horreur de ses agissements. Son passage dans les geôles de l’évêque et entre les mains des bourreaux le marque au fer rouge. C’est un homme brisé qui rentre à Paris pour découvrir sans fierté à quel point il est resté une légende, un mythe intouchable pour la jeunesse éprise de folie et de liberté. Le poète, affaibli et malade, constate que ses jours s’en sont allés trop vite. Il rédige son ultime testament, prêt à attendre la mort sans lutter. Mêlé malgré lui à un nouveau fait-divers, il échappe par miracle à la pendaison mais doit quitter la ville et ne plus y revenir pendant dix ans. Un statut de banni qui ouvre une nouvelle page de son histoire dont personne ne saura jamais rien…

Un final crépusculaire, terriblement sombre et mélancolique. Luigi Critone restitue à merveille les tourments d’une âme qui s’éteint à petit feu après avoir brûlé la chandelle par les deux bouts. Une âme qui a traversé comme une comète trente années de l’histoire de son temps et dont les textes continuent à fasciner le public aujourd'hui encore.

Une trilogie sans fausse note, dont le dessin n’a cessé de s’améliorer à chaque album. A l’occasion des fêtes, un superbe coffret regroupant les trois tomes est proposé par l’éditeur. Une idée cadeau à glisser sous le sapin pour ravir les amateurs du plus célèbre des poètes maudits.


Je, François Villon T3 : Je crie à toutes gens merci de Luigi Critone. Delcourt, 2016. 72 pages. 15,50 euros.






Toutes les BD de la semaine sont aujourd'hui chez Stephie








mardi 20 décembre 2016

Romans jeunesse : Coups de cœur 2016

Premier bilan de l’année, il concerne évidemment les romans jeunesse puisque nous sommes mardi et que chaque mardi ou presque depuis bientôt trois ans je partage une pépite avec ma chère complice Noukette. En 2016, nous avons présenté 37 pépites. Des textes souvent courts, généralement aux thématiques fortes et toujours d’une belle qualité littéraire. Certains auteurs ont eu droit à deux pépites (Anne Loyer, Bertrand Santini, Gille Abier, Cécile Roumiguière et Sandine Beau). Il faut dire qu’ils sont un peu (beaucoup) nos chouchous et que pour rien au monde nous ne raterions une de leurs parutions.

Et s’il me fallait en choisir cinq titres parmi ces trente sept, les premiers qui me viendraient à l’esprit, sans ordre de préférence, seraient :


Un roman doudou qui fait un bien fou. Tout m’a plu dans cette histoire sensible et drôle aux personnages extrêmement fouillés. La suite m’attend, elle fera partie de mes lectures de Noël.











Écriture virtuose, narration ambitieuse, histoire dérangeante, comme d’habitude Cécile Roumiguière trousse un roman fort, exigeant, percutant. Tout simplement inoubliable.










Le roman de la maturité pour Bertrand Santini. Toujours une inventivité folle doublée d’un humour ravageur et une capacité à aborder des sujets profonds avec un sens de la formule assez unique. Ben oui, je suis fan, ça se voit tant que ça ?









Réécrire Eugène Onéguine de Pouchkine en vers libres en plaçant les personnages dans un contexte actuel, il fallait oser. J’adore l’idée, j’admire la prise de risque et le résultat est tout simplement bluffant.




Un roman engagé et enragé. L'écriture percutante de Marion Brunet sert à merveille les portraits réalistes et touchants de ses enfants de la révolte.















Et en cadeau bonus la liste complète de nos pépites de l'année :










dimanche 18 décembre 2016

Sombre aux abords - Julien D’Abrigeon

Des rapports difficiles au père, des jeunes couples en quête d’argent facile, la ville, la nuit, les voitures, la France des zones commerciales aux ronds points encerclés de McDo, la solitude, les petites gens et leurs petites vies, fatigués, usés avant l’heure, sans illusions. L’amour qui n’est plus, celui qui ne sera jamais, l’attente du crépuscule, l’aube brumeuse qui annonce un nouveau jour triste. Sombre aux abords, le passage vers l’âge adulte n’annonce rien de bon, il confirme surtout la perte définitive de l’innocence.

Un recueil de nouvelles bâti comme un hommage à l’album Darkness on The Edge of Town de Bruce Springsteen. Découpé en deux parties (Face A et beside), chaque texte est présenté à la manière d’une chanson. L’écriture se veut aussi très musicale. Tempo lent, rythmique traînante comme un vieux blues lancinant, rock puissant et énervé… Le résultat est surprenant, déstabilisant, assumé. Comme dans tout album, l’ensemble est inégal, les hits en puissance côtoient des morceaux moins réussis, proches de l’anecdotique. Après, chacun aura son titre préféré, le mien s’intitule « Cimenterie » et raconte une vie de prolo, d’ouvrier du petit jour qui enfile son bleu de travail et se met au turbin, vaincu par la machine, par l’usine et le grand capital, comme ses camarades d’agonie.

De la littérature française contemporaine qui sort des sentiers battus, un auteur de nouvelles construisant son recueil comme un « concept album », c’est original et ça fait du bien.


Sombre aux abords de Julien D’Abrigeon. Quidam éditeur, 2016. 140 pages. 15,00 euros.