Daikichi, jeune célibataire de 30 ans, découvre avec
stupéfaction à la mort de son grand-père que ce dernier a une fille de 6 ans.
Une fille dont la maman a disparu sans laisser de trace et dont le père vient
de décéder à 79 ans. Une fille qui n’est autre que sa tante ! Après la
cérémonie funéraire, la famille se réunit pour décider du sort de l’enfant.
Personne ne semble disposé à l’accueillir. Furieux de constater que chacun se
trouve une excuse pour se défausser, Daikichi est déterminé à prendre en charge la
petite Rin. Commence alors une drôle de cohabitation entre un garçon n’ayant
jamais eu de contact avec des enfants et une gamine taciturne en manque d’affection.
Mais peu à peu ces deux-là vont trouver leurs repères et commencer à s’apprivoiser
mutuellement.
Quand Marie, experte ès manga s’il en est, écrit dans un billet que les quatre premiers tomes de cette série comptent parmi ce qu'elle a lu de meilleur en manga ces dernières années, il n'y a pas de questions à se poser, il faut foncer. C’est ce que j’ai fait et je ne regrette pas. Alors que l’auteure aurait pu orienter son
histoire vers un registre purement humoristique en jouant sur le bouleversement
engendré par l’intrusion d’une fillette dans la vie d’un célibataire endurci, elle a préféré faire
preuve de davantage de finesse. Sont notamment abordés des problèmes très
concrets comme le besoin de trouver une garderie ou les vêtements à acheter. Il
y a également les questions que se pose Rin par rapport à la mort, les
interrogations de Daikichi sur la carrière brillante qu'il va peut-être devoir mettre entre parenthèse... L'air de rien, cela amène une réflexion sur la
responsabilité individuelle et l’égoïsme de la société japonaise qui laisse bien
peu de place à l’altruisme. Tout cela sans donner de leçon, avec beaucoup d’humanité
et en ne forçant le trait à aucun moment.
Au niveau graphique, j’ai apprécié le dessin de Yumi Unita,
finalement assez proche de la ligne claire européenne. C’est simple, d’une
grande lisibilité. De plus, l’absence quasi systématique de décor n’est pas un
handicap, au contraire, ce coté épuré permet de recentrer l’attention sur les
expressions et les attitudes des personnages.
Un manga instructif, intelligent et touchant qui porte un
regard lucide sur la place difficile qu’occupe la parentalité dans le Japon d’aujourd’hui.
J’ai maintenant hâte de connaître la suite !
Un drôle de père T1 de Yumi
Unita. Delcourt, 2008. 198 pages. 10,75 euros.
Mon second billet pour la quinzaine nippone de Choco et Marilyne
L'histoire me séduit mais les dessins... l'absence de décor me désoriente mais si tu dis que c'est très bien, alors je note évidemment!
RépondreSupprimerFranchement, on fait très vite abstraction du dessin.
SupprimerOh mais tiens je note!!!!J'aime les bons mangas;
RépondreSupprimerCelui-ci l'est, selon moi.
SupprimerUn bon manga, je note à la suite !
RépondreSupprimerEt tu fais bien !
SupprimerJ'aime beaucoup aussi même si je n'ai lu que les premiers tomes !
RépondreSupprimerApparemment, les 4 premiers tomes forment un cycle très réussi.
SupprimerJe note ! Je suis tentée !
RépondreSupprimerTu devrais aimer.
SupprimerAh! Je suis bien contente que tu aies essayé et que tu aies aimé!
RépondreSupprimerJe l'avais acheté dès la publication de ton billet. Depuis il m'attendait sagement...
SupprimerL'histoire me tente vraiment beaucoup mais les dessins, bof, bof...
RépondreSupprimerLe dessin est particulier, même pour du manga, mais on s'y fait très vite.
Supprimer