Ah, les secrets ! Ceux que l’on garde précieusement, ceux que d’autres révèlent à notre insu, ce qui ne se répètent pas, ceux que l’on ne peut pas préserver. Mieux vaut ne pas fanfaronner quand on a quelques secrets honteux à cacher, mieux vaut garder pour soi ceux qui fâchent. Et puis il y a ceux que l’on s’invente pour s’entourer de mystère, ceux que l’on partage donnant-donnant…
Boris révèle dans ce petit livre tous ses grands secrets. Et si vous connaissez l’animal, vous vous doutez que ce n’est pas joli-joli. Sans fausse modestie, celui qui se considère comme le plus courageux, le plus élégant, le plus intelligent et le plus grand des ours dit tout, absolument tout.
Au passage il révèle (parfois malgré lui) des secrets dignes de sa sulfureuse réputation. Monsieur colle par exemple ses crottes de nez derrière son lit, fait pipi dans les plantes de mamie et se mouche dans les rideaux. On apprend également que ce vantard «
croit que la cuvette des WC est un monstre qui mange du caca », qu’il ne peut s’endormir sans un bisou de sa maman et qu’il a peur des poupées.
Comme d’habitude c’est hilarant. Politiquement incorrect, sans langue de bois et plein de mauvais esprit, le tout saupoudré par une petite touche de douceur qui rend ce chenapan si attachant. Un Boris égal à lui-même en somme. Charlotte l’adore. Les bad boys et les forts en gueule c’est décidément son truc, et ce n’est pas moi qui vais lui reprocher d’avoir des goûts aussi tranchés.
Boris : le petit livre de mes grands secrets de Mathis. Thierry Magnier, 2018.
48 pages. 14,50 euros.
A partir de 4-5 ans.
p.s. après plus d’un an d’absence Boris revient enfin sur les rayonnages des librairies avec non pas une mais deux nouveautés puisqu’en même temps que le petit livre des grands secrets est sorti «
Le jour des bisous ». L’occasion de faire coup double avec Boris.
p.s. (bis) : Je profite de ce billet pour souhaiter le plus joli des anniversaires à ma pépette adorée, qui fête ses 5 ans aujourd’hui.