Jacky Schwartzmann qui signe son premier scénario de BD, je
ne pouvais pas rater ça ! En plus le sujet qu’il traite ici est dans la
même veine que Mauvais coûts, qui reste pour moi son meilleur roman.
Nous voilà donc plongés dans le monde de l’entreprise avec
Fabrice, quadra en charge des achats pour la société Rondelles SA. Un cadre à
l’ancienne, sûr de lui et de son expérience, qui règle les contrats au resto un
verre à la main et qui joue aux grandes gueules tout en cirant les pompes de la
direction afin d’obtenir une promotion. Problème pour Fabrice, le monde du travail
évolue plus vite que lui, les formes de management et de communication changent
et surtout le volet « Hygiène et sécurité » prend de plus en plus
d’importance, avec des normes et des pratiques qui frisent parfois le ridicule. Résultat,
Fabrice a du mal à suivre. Et la nomination au poste qu’il convoitait d’une
jeunette psychorigide plus froide que les glaçons qu’il glisse dans son whisky
risque de l’achever et de le pousser sans ménagement vers la sortie…
Un portrait grinçant des grandes entreprises qui, sous
couvert de mieux protéger leurs salariés, les infantilisent et les contrôlent davantage
chaque jour. Échauffement collectif avec un ostéopathe, formation pour
descendre un escalier en toute sécurité, piles de l’horloge impossibles à changer
si on n’a pas de certification pour monter sur un escabeau, obligation de se
garer en marche arrière en arrivant le matin pour éviter un accident en sortant
de sa place de parking le soir, les règles s’empilent et Fabrice s’emporte de
ne voir personne s’indigner devant tant d’absurdités.
Un album qui donne dans la satire sociale en dénonçant la
mainmise d’équipes managériales déshumanisant
de plus en plus la vie de l’entreprise. C’est plutôt bien vu et beaucoup de
situations sentent le vécu. On rit (jaune) souvent mais ce n’est pas non plus
férocement drôle comme peut l’être Schwratzmann dans ses romans. Disons que ça manque un poil de densité,
d’épaisseur, de longueur. Graphiquement,
si la bichromie de jaune et de bleu pâle n’a rien de chatoyant, le dessin va à l’essentiel
et donne dans l’efficacité avant tout. Au final une lecture plaisante qui reste
néanmoins loin du coup de cœur. J’en attendais sans doute trop.
Stop Work
de Jacky Schwartzmann et Morgan Navarro. Dargaud, 2020. 140 pages. 18,00 euros.
Toutes les BD de la semaine sont chez Noukette
dommage pour cette petite déception, je regarderai du côté de ses romans!
RépondreSupprimermouais, à voir quoi .... mais je pense passer mon tour, déjà trop à lire :D
RépondreSupprimerle jour où je pourrai retourner à la BM, je l'emprunterais si je le trouve :-)
RépondreSupprimerJe passe cette fois !
RépondreSupprimercette BD m'avait attiré l'oeil, mais je n'avais pas fait attention que c'était Jacky Schwartmann qui signait le scénario ! je la lirai (sans en attendre trop) et je lirai aussi Mauvais Coûts!
RépondreSupprimerPourquoi pas si je la vois à la bibliothèque ;)
RépondreSupprimerPas fan du dessin et puis tu n'as pas l'air très emballé !
RépondreSupprimerJe pense que ça plairait à Mr Hilde. Je note malgré tout.
RépondreSupprimerL'idée est sympa, ça sent effectivement la vécu...!
RépondreSupprimerIl me le faut !! Je calmerai juste mes ardeurs au moment de le commencer.^^ Le propos me parlera en tout cas très sûrement. J'ai l'impression de reconnaître certains travers de quelques boîtes où j'ai mis les pieds.:)
RépondreSupprimerJe me souviens avoir ri à un de ses romans où il se moquait du Luxembourg. Mais cette BD ne me tente pas ce qui n’est pas très étonnant car les BD ne sont pas ma tasse de thé préférée.
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout Jacky Schwartzmann mais l'idée d'un album satirique sur ce milieu me fait assurément de l'oeil.
RépondreSupprimerEnvie de plus de douceur en ce moment
RépondreSupprimerDommage pour ta petite déception. J'aime ce genre de thématique, qui résonne beaucoup en ce moment.
RépondreSupprimer