L’anonyme en question, fils unique d’une famille bourgeoise de Kiev, dresse le portrait de sa vie sexuelle de la petite enfance à l’âge adulte. Ce faisant, il décrit par le menu les nombreuses expériences ayant jalonné son parcours. Enfant naïf déniaisé par des fillettes à peine plus vieilles que lui mais bien plus dégourdies, il connaîtra au cours de son adolescence un nombre incalculable d’aventures, tant à l’école que pendant ses vacances à la campagne. En grandissant l’ingénu va côtoyer des femmes mûres, de la servante culbutée à la hussarde entre deux portes à la femme mariée délaissée par son époux en passant par des étudiantes toujours partantes pour une partie de jambes en l’air. Frénésie sexuelle de l’adolescence, chasteté absolue entre 20 et 32 ans, addiction à la masturbation, maladies vénériennes et fréquentation de jeunes filles pré-pubères après son installation en Italie, aucun événement n’est épargné au lecteur.
Loin du simple catalogage, son cheminement érotique donne moins dans la description suggestive que dans l’examen froid et psychologique de chaque expérience. Le résultat est surprenant, mêlant naïveté pleine de fraîcheur et analyses quasi-médicales. Le coït dans toute sa variété est décrit en grec ou en latin, chaque position devenant pour ainsi dire un objet d’étude scientifique.
Un texte aussi étonnant que dérangeant. La préciosité de l’écriture est en permanence contrebalancée par des visions extrêmement crues débordant de détails anatomiques d’une précision chirurgicale. Le témoignage n’a au final rien de croustillant, il sombre même dans le malsain à plusieurs reprises à cause de la lourde insistance sur la supposée précocité sexuelle des fillettes, surtout dans la dernière partie du récit lorsque le narrateur devenu adulte fréquente de beaucoup trop près des enfants d’une douzaine d’années. Beurk !
Une autobiographie sexuelle possédant certes des qualités littéraires evidentes mais dont le contenu m'a plus d'une fois mis mal à l'aise, c'est rien de le dire.
Confession sexuelle d’un anonyme russe. Allia, 2009. 160 pages.
Le premier mardi, c'est chez Stephie !
Ouf... des enfants d'une douzaine d'années, je pense que c'est too much pour moi... je vais passer mon tour!
RépondreSupprimerJe te comprends.
SupprimerEuh... comment te dire... non merci :)
RépondreSupprimerAh bon, tu es sûre ? :)
SupprimerJe dois l'avoir quelque part, mais je crois que j'avais laissé tomber très vite !
RépondreSupprimerJe suis allé au bout parce qu'il est très court mais j'aurais eu du mal à en lire plus.
SupprimerJe préfère ne pas lire ce texte. Je voudrais que les enfants ne soient pas confrontés à la sexualité de adultes.cest peut être naïf de ma part.
RépondreSupprimerC'est malheureusement impossible, et encore plus de nos jours.
SupprimerAh ben dis donc, t'es allé le chercher ce titre !^^ Bon, pas sûr que je m'y aventurer (quasi sûr même).:)
RépondreSupprimerOn me l'a offert en fait ;)
SupprimerJe ne suis pas tentée par l'expérience de ce livre... Bises et merci pour ta chronique et ton courage d'être allé au bout des choses.
RépondreSupprimerMerci à toi de ton passage ici.
Supprimerah ce n'est pas pour moi, c'est sûr !!
RépondreSupprimerLe contraire m'aurait beaucoup surpris.
SupprimerEffectivement... je comprends que la lecture t'ait laissé perplexe !
RépondreSupprimerIl y avait de quoi, oui.
SupprimerTu es tout de même allée au bout de ta lecture ?
RépondreSupprimerJe suis allé jusqu'au bout, oui.
Supprimer