Grande fut ma surprise de découvrir que l’amour de Scarlett,
au départ du moins, n’était pas ce brave Rhett mais un certain Ashley Wilkes.
Et que malheureusement pour elle, Ashley était sur le point de se marier avec
une autre. Le cœur brisé et après avoir épousé par dépit un homme dont elle ne
fait aucun cas, Scarlett voit son quotidien bouleversé par le début la guerre.
Le conflit fera d’elle une jeune veuve et la poussera à s’exiler loin de la
plantation familiale, direction Atlanta. Et Rehtt dans tout ça me
direz-vous ? Eh bien le moins que l’on puisse dire c’est que le gaillard
est loin d’attirer la sympathie. Pour Scarlett il n’a même rien pour la
séduire. En tout cas jusqu’au moment où il lui sauvera la vie dans des
conditions dramatiques.
Alary © Rue de Sèvres 2023 |
J’ai aimé aussi les caractères marqués des personnages, Scarlett en femme forte capable de prendre les rennes quand tout s’écroule et Rhett en salopard à la fois cupide, cynique, lucide et amoral. Bien sûr, la vision idéalisée du mode de vie des états du Sud qui tourne au final à la défense de propriétaires terriens en lutte pour préserver leurs privilèges d'esclavagistes reste dérangeante, mais il ne faut pas oublier de la remettre dans le contexte et l'époque de la rédaction du roman.
Un dernier mot sur l’ouvrage en lui-même, magnifique objet-livre grand format au dos toilé. Vraiment aucune fausse note, espérons que la suite sera à la hauteur mais franchement, j'ai peu de doutes.
Gone With the Wind T1 de Pierre Alary (d'après l'œuvre de
Margaret Mitchell). Rue de Sèvres, 2023. 150 pages. 25,00 euros.