14 novembre 2010, Londres. Suzanne, la tante des enfants, reçoit un coup de fil du bout du monde lui annonçant que l’on a retrouvé les ossements de l’un de ses neveux, identifié grâce à ses empreintes dentaires. Depuis plus de trente ans, jamais personne n’avait retrouvé la moindre trace de la famille de sa sœur. Suzanne s’était elle-même rendue sur place à de nombreuses reprises, en vain. D’après le rapport du légiste, le garçon était âgé de 17 ou 18 ans au moment de sa mort. Or, il n’en avait que 13 à l'époque de l’accident. Pour Suzanne le choc est immense. Sa sœur, son beau-frère, ses neveux et nièces auraient donc survécu ? Dans quelles conditions ? Et pourquoi n’ont-ils jamais donné le moindre signe de vie ?
Il suffit de quelques chapitres pour que Carl Nixon vous attrape dans ses filets et ne vous lâche plus. Partant du jour de l’accident et de ceux qui ont suivi, multipliant les va et vient entre hier et aujourd’hui, il déploie son histoire sans la moindre fausse note. Très vite le lecteur sait comment les choses se sont déroulées. Du moins en partie. Le puzzle manque de nombreuses pièces mais au fil des chapitres tout s’imbrique. Difficile d’en dire plus sans en dire trop. On n’est pas dans un suspense insoutenable, plutôt dans une forme de logique implacable. Et totalement crédible. Rien de révolutionnaire cela dit en termes de narration mais quelle efficacité !
Première découverte de la littérature néo-zélandaise en ce qui me concerne et première belle surprise. Un page turner idéal pour égayer ma semaine de vacances confinée.
Une falaise au bout du monde de Carl Nixon (traduit de l’anglais par Benoîte Dauvergne). Editions de l’Aube, 2021. 330 pages. 22,00 euros.