2004, veille de Noël. Zoey, huit ans, se réjouit de retrouver sa cousine Émie-Anne pour le réveillon. À peine plus vieille que lui, elle incarne à ses yeux l’intelligence, l’intrépidité et une forme de sagesse qui le fascine. La jeune fille partage avec Zoey un imaginaire foisonnant qui leur permet de s’extraire de la présence envahissante et ennuyeuse des adultes. Dans leur monde à eux tous les rêves sont permis et les angoisses peuvent s’affronter la tête haute. En ce soir de Noël les deux enfants vont devoir se charger d’une mission aussi périlleuse qu’importante. Skyd, personnage échappé d’un jeu vidéo, a besoin d’être sauvé. Pour lui venir en aide, Zoey et Émie-Anne vont braver le froid d’une nuit d’hiver, au cœur d’une forêt croulant sous la neige.
Le récit navigue sans cesse entre rêve et réalité, à hauteur d’enfant. Ces derniers ne supportent pas les adultes et s’accrochent à la fraîcheur de leurs tendres années avant de basculer définitivement dans un âge qui les privera de ce royaume merveilleux où ils peuvent s’enfuir à volonté. L’évasion est pour eux l’occasion d’affronter leurs peurs, de vaincre leurs traumas. Émie-Anne la petite chinoise adoptée et Zoey l’enfant unique de parents divorcés ont besoin de croire encore à une forme de magie, à un espace à part et rien qu’à eux auquel les « vieux » ne peuvent accéder.
Soyons clair, je n’ai quasiment rien aimé dans ce texte dont la lecture n’aura été qu’un interminable chemin de croix. J’adore pourtant Kevin Lambert mais j’avoue que ce roman, loin de la fureur et de l’outrance habituel de l’auteur de Querelle, m’a laissé de glace (en même temps c’était de circonstance vu la saison et le décor). J’ai apprécié les premières pages où l’on retrouve Zoey dans son environnement scolaire, ainsi que la charge frontale et violente contre l’image sacrée de la famille réunie le temps des fêtes mais pour le reste, je n’ai pas réussi à accéder à « l’autre monde » des enfants. Leur périple auprès de Skyd, dans ce monde imaginaire plutôt anxiogène et en même tellement plus accueillant que la réalité, ne m’a pas intéressé une seconde, au point que j’ai lu en diagonale la plupart des passages oniriques du roman (et ils sont nombreux). Je pense avoir compris le message, avoir cerné les enjeux et la démarche de l’auteur mais je n’y ai pris aucun plaisir, c’est rien de le dire !
Les sentiers de neige de Kevin Lambert. Le nouvel Attila, 2024. 425 pages. 21,90 euros.
Je n'ai lu que Querelle, qui m'a impressionnée.. je n'ai pas encore osé tenter Que notre joie demeure, qui a suscité des avis contradictoires. Quant à celui-là, rien que la manière dont est abordé le sujet m'en éloigne, et tu ne me fais pas changer d'avis...
RépondreSupprimerQue notre joie demeure ne m'avait déjà pas emballé, contrairement à Querelle.
SupprimerMince, le début était prometteur et cette couverture est si attractive que je me projetais déjà au mois de décembre avec une belle lecture de Noël en perspective. Merci d'avoir préservé ma PAL.:)
RépondreSupprimerAh non, rien à voir avec une douce lecture de Noël !
SupprimerTu es allé au bout des 425 pages ?
RépondreSupprimerOui, mais péniblement.
SupprimerSi je dois lire un roman de cet auteur, ce ne sera pas celui-là. Tu n'as jamais eu envie d'en arrêter la lecture?
RépondreSupprimerSi, à plusieurs reprise même.
Supprimervoilà un livre que je ne lirai certainement pas !!!!
RépondreSupprimerTu ne rateras pas grand chose^^
SupprimerLe livre m'intéressait fort fort mais je n'ai pas osé l'acheter, à la place j'ai offert un autre roman à ma mère du même auteur mais elle aussi a du mal avec le style je crois. J'attendrais certainement sa sortie en poche pour le lire car je suis curieuse.
RépondreSupprimerAttendre le poche, ça peut être une bonne solution.
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