Il y a tellement de choses que je n’ai pas aimées dans ce roman !
En premier lieu les dialogues, bien trop nombreux et qui sonnent bien trop faux :
- J’aimerais avoir ta naïveté, Nestor.
- Qu’as-tu fait de la tienne ?
- Le réalisme me l’a confisquée.
Sérieusement, qui dirait ça dans une vraie conversation !!! Il n’y a vraiment rien de naturel dans les discussions entre Nestor et Léon, surtout lorsqu’elles sont ponctuées d’aphorismes que ne renierait pas le premier guide de développement personnel venu : « Qui veut accéder au nirvana doit commencer par accéder à lui-même » ou encore « Le monde est une combinaison de hauts et de bas et nous en faisons partie. Personne ne peut y changer grand-chose mais chacun doit faire avec ». Ensuite, le trop plein de bons sentiments, l’excès de sucre et de guimauve qui finit par devenir écœurant. Enfin l’histoire en elle-même, tellement improbable qu’on se croirait parfois dans un téléfilm de Noël (et encore plus avec les deux dernières pages !). Bref, j’ai trouvé que c’était un roman « facile », facile à lire et qui use aussi de bien trop de facilités dans son écriture et dans l’avancée de son intrigue.
Trêve de méchanceté, je devrais peut-être simplement reconnaître que ce n’est pas un roman pour moi. Je suis devenu bien trop cynique pour croire aux contes de fées, bien trop désabusé face à la nature humaine pour croire à la solidarité et à la fraternité que Khadra met en scène dans son récit. Désolé si je persiste à penser qu’aujourd’hui les dystopies pleines de noirceur sont bien plus réalistes que ce genre de fiction positive et lumineuse.
Cœur-d’amande de Yasmina Khadra. Editions Mialet-Barrault, 2024. 315 pages. 21,00 euros.
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