Au Japon, la ligne de chemin de fer reliant Takarazuka à Nishinomiya dessert huit gares. Dans chaque gare, le va-et-vient des montées et descentes draine un flot continue de passagers, seuls ou accompagnés, perdus dans leurs pensées ou attentifs à tout ce qui les entoure. A bord du train, Masashi est abordé par Yuki, qu’il croise régulièrement à la bibliothèque et à qui il n’a jamais osé adresser la parole. Shoko repense avec plaisir au scandale qu’elle vient de causer au mariage de son ex. Tokié, veuve depuis peu, ne se laisse pas attendrir par son adorable petite fille. Misa, régulièrement battue et humiliée par son petit ami Katsuya, décide de le quitter une bonne fois pour toute. Etchan et ses copines lycéennes peinent à s’imaginer un avenir à la fac. Kei’chi et Miharu ont un coup de foudre aussi inattendu qu’inespéré. Des hommes et des femmes qui se croisent le temps d’un court trajet, des destins qui se nouent et se dénouent au fil de l’avancée sur les rails.
Huit chapitres correspondant aux huit gares traversées par le tain à l’aller, huit chapitres pour refaire le trajet dans l’autre sens, avec les mêmes personnages, quelques mois plus tard. Le schéma narratif est simple, la mécanique imparable. Certes, la ligne Takarazuka-Nishinomiya est la véritable héroïne du roman mais c’est un plaisir de découvrir l’évolution des protagonistes entre le printemps et l’automne. On les suit le temps d’un ou deux arrêts et même si notre rencontre avec eux reste furtive, on finit par s’attacher à ces gens simples aux aspirations « ordinaires ».
C’est doux et piquant, plein d’une retenue typiquement japonaise, les pensées les plus intimes étant toujours exprimées avec une grande pudeur. Bref, ce fut un vrai plaisir de parcourir ce récit tout en sensibilité qui ne verse heureusement pas dans l’excès de bons sentiments.
Au prochain Arrêt d’Hiro Arikawa (traduit du japonais par Sophie Refle). Actes Sud, 2021. 184 pages. 18,50.
Pfff après le l ivre sur le chat et autres, je veux ce dernier!!!
RépondreSupprimerCelui sur le chat me tente bien du coup.
SupprimerJ'ai adoré ce roman ! Il faut que je me tourne vers les chats maintenant (il a déjà rejoint ma PAL).
RépondreSupprimerMoi aussi je vais me tourner vers les chats ;)
SupprimerJ'ai déjà noté celui sur le chat (comme dit Keisha) mais pourquoi pas celui-ci aussi ?
RépondreSupprimerReste à choisir celui des deux avec lequel tu veux commencer^^
SupprimerN'étant guère sensible à "la retenue typiquement japonaise" que tu évoques, je ne pense pas faire le voyage avec ces personnages. Mais la couv est absolument superbe !
RépondreSupprimerElle est magnifique oui.
SupprimerUn peu comme Delphine, après quelques déconvenues japonaises (en littérature hein), je me méfie, je me méfie...
RépondreSupprimerMoi sur le Japon je suis à fond :)
SupprimerJ'ai aimé également retrouver certains personnages secondaires du premier voyage dans le second.
RépondreSupprimerC'est ce qui fait le sel du roman je trouve.
SupprimerNoté tout de suite, pudeur, sensibilité, japonais ... tout pour me plaire
RépondreSupprimerTu es comme moi alors.
Supprimerje trouve l'idée très originale et ce que tu dis me tente, mais je suis un peu en overdose de propositions de lectures en ce moment.
RépondreSupprimerEn ce moment c'est un peu normal avec l'effervescence de la rentrée littéraire.
SupprimerLa retenue japonaise, ça passe ou ça casse. Disons que si je le croise en bibliothèque, pourquoi pas ? Mais sinon non
RépondreSupprimerEspérons que ta bibli apprécie la retenue japonaise alors ;)
SupprimerBonjour Jérôme, Beau billet, belle histoire, alors je note le titre.
RépondreSupprimerSyl.
Tu as bien raison de le noter.
SupprimerJe ne connais pas cet auteur mais c'est un livre qui me tente.
RépondreSupprimerJe m'en réjouis.
Supprimeril est pour moi celui-là :-D
RépondreSupprimerfonce alors !
SupprimerUn joli roman qui décrit bien le comportement des Japonais, vieux ou jeunes. Tout est codé. Bonne soirée.
RépondreSupprimerTrès japonais oui, et du coup très dépaysant je trouve.
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