Un roman post-apocalyptique anxiogène, dans une Amérique pas si dystopique étant donné le contexte actuel. Da’Naisha est la seule narratrice. Elle relate les événements avec calme, exprimant davantage de tristesse que de colère face à la situation. L’espoir de créer dans leur refuge chargé d’histoire une micro-société altruiste et tolérante se heurte malheureusement à une réalité beaucoup moins optimiste.
Dans un récit où l’apaisement le dispute à l’angoisse, Jocelyne Nicole Johnson dresse le portrait d’une jeune afro-américaine aussi volontaire que désemparée, dont la volonté de façade cache une détresse dévorante. C’est à la fois tendu et poignant, douloureux et bienveillant. On ne connaîtra pas la fin de l’histoire. Ce n’est pas nécessaire, tant le dénouement laissé en suspens est inéluctable. Et à l’évidence dramatique.
Un texte engagé et politique. Reste à savoir s’il restera dans la pure dystopie ou s’il s’avèrera, pour le pire, totalement prémonitoire.
Mon nom dans le noir de Jocelyn Nicole Johnson (traduit de l'anglais par Sika Fakambi). Albin Michel, 2024. 215 pages. 20,90 euros.
Intéressant, tant par l'histoire que par le point de vue...
RépondreSupprimertout à fait.
Supprimerce grand pays est très angoissant
RépondreSupprimerIl va l'être de plus en plus dans les mois qui viennent...
SupprimerJ'ai très envie de le lire maintenant. Ou pour plus tard, pour savoir si l'auteur avait raison ?
RépondreSupprimerJ'espère qu'il n'y a rien de prémonitoire dans ce roman !
SupprimerCroisons les doigts pour que ce soit en effet dystopique
RépondreSupprimerOn ne peut pas faire beaucoup plus malheureusement.
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